Je ne me laisserai plus faire

Gustave Kervern : d"humilié à héros cinématographique !

Découvrez comment la vengeance s'invite brillamment dans la comédie avec "Je ne me laisserai plus faire" de Gustave Kervern sur Arte !

Gustave Kervern, reconnu pour ses créations audacieuses et son humour décalé, revient sur le devant de la scène avec son premier long-métrage en solo, intitulé "Je ne me laisserai plus faire". Ce road movie hilarant et touchant met en lumière l’histoire d’Émilie, interprétée par la talentueuse Yolande Moreau, une femme aux prises avec une vie qu'elle n'a jamais vraiment choisie. Avec une co-équipière pleine d’énergie, Laure Calamy, Kervern nous plonge dans un récit de vengeance doux-amer qui nous fait sourire tout en posant un regard critique sur les injustices du quotidien.

Sur Arte, "Je ne me laisserai plus faire" ne se contente pas d’être une simple comédie ; ils parviennent à rendre un sujet parfois pesant, celui de la vengeance, totalement accessible. Les deux héroïnes, au charme désuet mais explosif, deviennent des icônes modernes du "girl power", prouvant que même en maison de retraite, on peut aspire à plus que la routine. Kervern maîtrise l'art d'allier une narration éclatante avec des passages d’émotion qui résonnent avec son propre vécu d’adolescent moqué : "Tout le monde se foutait de moi", déclare-t-il avec un sourire.

Le film se structure autour d'un road trip où des complicités inattendues émergent, et où la résilience prend le pas sur le désespoir. Les actrices, entourées d’un casting fabuleux comprenant des figures emblématiques du paysage cinématographique français comme Raphaël Quenard, nous entraînent dans un tourbillon de situations rocambolesques et d'écrits virulents contre les travers de la société. Ce duo de femmes, à la recherche non seulement de leur dignité, mais également d'un sens à leur existence, rappelle étrangement les héros de "Thelma et Louise", mais avec une touche toute française.

En somme, "Je ne me laisserai plus faire" se veut une célébration de la vengeance avec une légèreté à couper le souffle. Les rires sont fréquents, les répliques cinglantes, et chaque scène est une promesse de surprises. Ce film est un clin d'œil à tous ceux qui, ayant connu l’adversité, sauront s’y reconnaître et apprécier les petites victoires de la vie. Une œuvre essentielle pour quiconque veut redécouvrir le potentiel comique et cathartique du cinéma.

Pour couronner le tout, il est intéressant de noter que Gustave Kervern, connu pour ses collaborations avec Benoît Delépine, s’affranchit avec brio des codes classiques du cinéma français en abordant délicatement des thèmes aussi sérieux que la solitude et la vengeance, tout en gardant une approche humoristique. De plus, le film a été acclamé pour son casting exceptionnel, renforçant l’idée que les grands récits de vengeance peuvent aussi être tendres et poignants.