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Ubisoft : Entre Assassin's Creed en retard et grèves, où va-t-on ?

Ubisoft fait face à une tempête : reports de jeux, chutes en Bourse et appels à la grève. Peut-on encore espérer ?

Ubisoft, le géant français de l'industrie du jeu vidéo, traverse une période tumultueuse qui ne semble pas prête de s'apaiser. La dernière annonce en date sur le report de la sortie de son jeu phare, Assassin's Creed Shadows, initialement prévu pour la mi-novembre, a propulsé l'action de l'entreprise dans une chute vertigineuse à la Bourse de Paris. Les investisseurs sont déconcertés par la décision de retarder le lancement de trois mois, maintenant prévu pour le 14 février 2025, et expriment leur désillusion par une baisse significative de la valeur des actions. Cette situation est d'autant plus préoccupante qu'elle s'inscrit dans un contexte de ventes décevantes, laissant planer le doute sur l'avenir de l'entreprise.

Mais ce n'est pas tout ! En plus des douleurs financières, Ubisoft fait face à des tensions internes avec des syndicats appelant à la grève. Les employés protestent contre le retour « forcé » au travail en présentiel, en réclamant plus de flexibilité après plusieurs mois de télétravail. Le Syndicat des Travailleurs et Travailleuses du Jeu Vidéo (STJV) s'est exprimé, affirmant que l'ordre imposé de revenir au bureau trois jours par semaine est inadéquat et crée un climat d'anxiété parmi les équipes. La concomitance entre la crise de leadership et l'appel à la grève illustre l'angoisse qui règne chez Ubisoft et soulève des questions sur la direction stratégique de la société.

D'un autre côté, la déroute d'Ubisoft attire même l'attention de fonds d'investissement activistes. Le fonds AJ Investments, qui convoite une vente d'Ubisoft, a déjà reçu le soutien de 10 % des actionnaires. Ces derniers, de plus en plus alarmés par la chute continue des performances financières de l'entreprise, espèrent que des mesures radicales seront prises pour redresser la situation. Les pressions extérieures sur Ubisoft soulèvent des dilemmes stratégiques, où la vente de la maison pourrait devenir une option sur la table si les résultats ne s'améliorent pas rapidement.

Dans cette tempête, la question qui se pose est : quelles seront les conséquences pour les franchises emblématiques d'Ubisoft comme Assassin’s Creed et Far Cry ? Les retards peuvent affecter non seulement la rentabilité à court terme mais aussi la réputation à long terme, tandis que l'appel à la grève démontre un malaise au sein même des équipes créatives qui développent ces jeux. La répercussion d'une telle crise pourrait chambouler l'expérience de jeu que les fans attendent. N'oublions pas, le cabinet de conseil spécialisé dans l'industrie ludique, IDG Consulting, a récemment rapporté qu'une sortie ratée d'un jeu peut diminuer la fidélité des consommateurs de 30 % à 40 %.

Pour ceux qui restent optimistes, l'univers du jeu vidéo n'a pas fini de surprendre. Rappelons que des franchises comme The Witcher ou Cyberpunk 2077 ont connu des débuts tumultueux avant de se relever grâce à des mises à jour et un engagement solide des développeurs. L'espoir renaît toujours dans la communauté des gamers, où un simple patch peut parfois transformer la perception d'un titre. En attendant, la réunion du 15 octobre prochain entre la direction d'Ubisoft et les syndicats sera cruciale et déterminante pour l'avenir de l'entreprise et ses millions de fans à travers le monde.