Spider-Man 2

"Spider-Man 2, c'est le premier en mieux", considérait Première à sa sortie, en 2004. Flashback.

Le studio a rebooté sa saga à deux reprises, avec Andrew Garfield puis Tom Holland, avant de réunir tous les interprètes de Spidey (ainsi que ceux de leurs principaux adversaires, En plus de publier [une critique élogieuse](https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Comme-L-Empire-contre-attaque-Spider-Man-2-est-un-film-de-studio-qui-transcende-ce-statut--critique), dans laquelle il écrivait que "comme L’Empire contre-attaque, Spider-Man 2 est un film de studio qui transcende ce statut", Mathieu Carratier avait partagé des secrets de fabrication du blockbuster, commentés par l'équipe : le réalisateur [Sam Raimi](https://www.premiere.fr/Star/Sam-Raimi), les acteurs Tobey Maguire, Alfred Molina ou James Franco, le producteur Avi Arad... Le cinéaste est lui revenu à la mise en scène d'un blockbuster super-héroïque dans la foulée, pour Marvel, avec Doctor Strange in the Multiverse of Madness. Il a alors laissé tomber son projet de quatrième film, qui aurait dû voir Peter Parker affronter le Vautour et le Lézard, des personnages finalement vus dans les versions suivantes produites par Sony. « Indépendamment du talent des acteurs, analyse Tobey Maguire, je pense que le Dr Octopus est un méchant bien plus cinématographique que le Bouffon Vert. Il est un peu comme Richard III qui vous dit exactement ce qu’il s’apprête à faire, comment il va le faire et ce qu’il en pense. Avec ses quatre tentacules greffés à la colonne vertébrale, le Dr Octopus (ou Doc Ock, comme l’appellent ses potes) est d’autant plus menaçant qu’il a visage humain, celui du très bon Alfred Molina (Frida). La scène de Spider-Man 2 durant laquelle le Dr Octopus se réveille à l’hôpital après son accident est un clin d’œil direct à son passé de réalisateur de films horrifiques : les quatre tentacules du Doc déciment tout le personnel de la salle d’opérations alors que la caméra s’affole, zoomant frénétiquement sur des visages terrifiés ou des jeux d’ombres expressionnistes. Interprété avec un dévouement total par Willem Dafoe, le Bouffon Vert du premier Spider-Man avait toutefois un petit souci : avec son armure satinée et son masque en plastoc, il était aussi impressionnant que votre petit frère dans son costume de Power Rangers. Avant de tourner Spider-Man, Raimi était toujours plus ou moins considéré comme l’auteur dingue de la trilogie Evil Dead. Consciente de cela, l’équipe de Sam Raimi a plus que résolu le problème. Qu’arrive-t-il à un superhéros quand il ne croit plus à ce qu’il fait ?