Alors que le Norouz, qui célèbre le Nouvel An du calendrier persan, se déroule ce 20 mars, Adeline Baldacchino, haut fonctionnaire et écrivain, ...
[Raoul Vaneigem](https://www.marianne.net/agora/lectures/situationnisme-quand-adeline-baldacchino-explore-la-pensee-de-raoul-vaneigem) (d’ailleurs traduit en persan) pour participer à la création d’une nouvelle société alliant l’attention aux autres et la liberté individuelle, la passion de créer et le désir de sauvegarder ce qui peut l’être de la nature – d’où l’importance des revendications écologiques qui rallument sans cesse la flamme du brasier ? Elle réclame la sécularisation de la vie citoyenne, la liberté de croire ou de ne pas croire, et de ne pas en faire un enjeu civique ou économique. Saura-t-elle faire une révolution au nom de la vie qui ne débouche pas sur de nouvelles formes d’aliénation ? Elle n’est pas contre la religion : elle refuse simplement, mais absolument, de la mêler en quoi que ce soit au politique. La révolte iranienne procède d’une radicalité qui refuse de renoncer à la joie, d’où son inspiration puisée chez les artistes, les chanteurs, les cinéastes, les poètes. Je ne reviendrai ni sur les causes ni sur la genèse de cette exceptionnelle protestation – il suffit de lire le plus récent ouvrage de Farhad Khosrokhavar, IranLa jeunesse démocratique contre l’État prédateur (L'Harmattan), pour en prendre la mesure et situer la profondeur de ses racines.