Eddy de Pretto

À la fois directeur artistique et chanteur, Eddy de Pretto réinterprète ses chansons façon piano-voix accompagnés de 12 musiciens avec une mise en scène qui ...

J'ai beaucoup de changements depuis le deuxième album et la deuxième tournée. Vous aviez annoncé prendre un virage pour la suite de votre carrière après la tournée de votre deuxième album. Mais c'est un extrait, quelque chose qui est arrivé à moi quand j'écrivais « Love Factory » donc je me suis dit qu’il fallait que je la célèbre dans ce spectacle, parce qu’elle est dans le moment. Oui je l’ai composé piano-voix, c'est une chanson qui potentiellement arrivera sur une suite d'histoires, je ne peux pas en dire trop. Je m'endors souvent au cinéma mais dans ces films et ces séries-là je ne m’endors jamais ! On voit toutes les conjonctures politiques de notre entourage s'effondrer un peu et monter de plus en plus en tension. C’est une dystopie mais on fantasme un peu tous sur les dystopies et beaucoup se révèlent être de plus en plus vraies. Pourquoi avoir choisi le contexte de la guerre ? Ça a été un travail de ressenti et de sensibilité, on ne joue pas pareil avec 12 pianos qu’avec un et même qu'avec un bend ou des ordinateurs, donc oui c'est de la gestion de s'adapter. 2036, en pleine Guerre mondiale, des travailleurs sont enfermés dans des « Love Factory », des usines montées par l’ordre en place et surveillées constamment. Engagé et attachant, Eddy de Pretto sort son premier album « Cure » en 2018, qu’il réédite et baptise « Culte », abordant son homosexualité, la mélancolie de la fête, la drague, la guerre et la lassitude du patriarcat. Alliant chansons et confessions intimes, ses textes abordent de nombreux sujets qui ont permis - et continuent toujours - de guérir les plaies et accepter les différences.