ANALYSE. Le président du Rassemblement national, ni véritable numéro un ni numéro deux, commence à se singulariser de la présidente du groupe RN à ...
C’est ainsi que le jeune président du RN peut s’autoriser des initiatives fortes sans solliciter l’autorisation de Marine Le Pen, comme cette interview donnée à L’Opinion, le 23 février, veille du premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Cette partition entre l’incarnation et le machiniste a toujours provoqué des tensions et posé la question de la loyauté du second. De là naît un autre principe : le dauphin des Le Pen devient toujours son paratonnerre. « Le principe des Le Pen a toujours été de s’appuyer sur des numéros deux plus organisateurs qu’eux », rappelle l’historien Nicolas Lebourg, qui a écrit Dans l’ombre des Le Pen. « Le Pen », comme l’appelle sa fille, évoquait alors le sort de Bruno Gollnisch, son dauphin, dont il avait ainsi sapé les chances de prendre les rênes du parti lors du congrès de 2011. Les historiens du Front national (FN, devenu Rassemblement national), comme ses recrues les plus récentes, savent le sort réservé par le parti lepéniste à ses numéros deux.