Découvrez la critique du film Women Talking de Sarah Polley - Dix ans après son troisième long-métrage Stories We Tell, Sarah Polley revient derrière la ...
En incarnant la délicate et philosophe Ona, enceinte de son agresseur, elle offre une partition profondément touchante et étrangement sereine. C'est ce qui la rend universelle (les agresseurs n'ont d'ailleurs pas de visages) et donc, a fortiori, plus pertinente, essentielle et passionnante. De quoi les guider jusqu'à une ultime séquence fédératrice, aussi épique qu'intimiste, et un élan de rébellion salvatrice, quasi-divine. Au contraire, le long-métrage prend le temps de les regarder se questionner sur leurs disparités, leurs différentes manières de vivre, subir ou accepter leurs conditions. Heureusement, le long-métrage peut compter sur son parterre de comédiennes pour incarner brillamment cette longue délibération et donner un peu plus de consistances à chaque geste, regard ou mot prononcé. Le moyen de poser des mots sur leur souffrance, leur colère, leur doute, leur peur, leur responsabilité ou leur croyance. Mais plus encore, la discrétion de la mise en scène vient parfaitement mettre en lumière le vrai sujet de Women Talking : des femmes discutant, débattant et s'unissant pour trouver une réponse à leur dilemme. Mais c'est peut-être Rooney Mara, dont la présence se fait tristement rare sur les écrans ces dernières années, qui marque le plus les esprits. Une adaptation passionnante bien qu'inégale du livre éponyme de [Miriam Toews](https://www.ecranlarge.com/personnalite/698257-miriam-toews) (Ce qu'elles disent en titre français) où une dizaine de femmes débattent de leur avenir, de leur rôle et de leur place dans une communauté religieuse où elles subissent des viols répétés. Toutefois, Sarah Polley recèle de jolies idées rehaussant en permanence la dynamique de son récit (en plus de la bande-originale feutrée et splendide de Hildur Guðnadóttir). Et il y a quelque chose de profondément puissant à donner un tel espace de discussion à des femmes dans un monde où leur parole a été si rarement écoutée. À partir de là, Women Talking s'embarque dans un long huis clos au coeur d'une grange au dispositif très minimaliste.
Avec Women Talking, la réalisatrice canadienne Sarah Polley livre un quatrième film puissant sur la colère féminine. À découvrir au cinéma dès aujourd'hui.
Une histoire de femmes. Parées de longues robes à fleurs, ces femmes nous font instinctivement penser à un film d’époque et au vestiaire romantique traditionnel du XIXème siècle. Une façon, détournée par l’ironie, de nous dire qu’il s’agit d’une histoire vraie.
Adaptation d'un roman de Miriam Toews, le long-métrage de la cinéaste canadienne Sarah Polley aborde le thème de la vengeance.
Citons, dernièrement, The Woman King (Gina Prince-Bythewood, 2022), fresque historique qui s’arrangeait avec les faits pour mieux faire éclore sa fierté afroféministe, et She Said (Maria Schrader, 2022), remake au féminin des Hommes du président, qui retrace l’enquête de deux journalistes du New York Times ayant révélé l’affaire Harvey Weinstein. Les débats font rage entre celles qui pensent qu’il est encore possible de pardonner aux hommes et d’autres, qui aimeraient renverser le patriarcat dans un bain de sang. En refusant de se localiser dans le temps et dans l’espace, Women Talking prétend traiter d’une aliénation universelle, sans âge ni frontières, mais se révèle maladroitement anachronique : on pourrait être au XIXe siècle, sauf que les conversations semblent contemporaines, largement sous influence du mouvement #metoo – un détail nous renseignera vaguement sur l’époque.
C'est l'actrice Frances McDormand qui a soufflé l'idée de ce film à la réalisatrice Sarah Polley. Toutes les deux se retrouvaient sur l'envie d'adapter le ...
Sarah Polley filme une congrégation de femmes où se joue une révolution. Sarah Polley situe son film dans un Midwest où s’étendent des champs de blé à perte de vue. Les femmes sous domination patriarcale n’ont pas droit de citer et sont soumises à des hommes aux pulsions primaires sur fond de consanguinité.
Le film de Sarah Polley est un récit surprenant sur la survie face aux violences sexuelles.
[sur un sujet](https://www.slate.fr/story/186707/cinema-scandale-jay-roach-charlize-theron-nicole-kidman-margot-robbie-metoo-feminisme-harcelement-male-gaze-marketing) pourtant [de plus en plus exploré](https://www.slate.fr/story/209756/promising-young-woman-emerald-fennell-rape-and-revenge-genre-viol-vengeance-cinema) au cinéma. [public](https://www.slate.fr/dossier/34117/public) («On ne voulait pas que les gens aient l'impression de regarder un film d'époque»). Dans Women Talking, cet intérêt prend la forme d'une réflexion sur la [représentation du traumatisme](https://www.slate.fr/story/228430/festival-cannes-2022-comment-filmer-feminicides-nuits-mashad-nuit-12-riposte-feministe). [violence](https://www.slate.fr/dossier/529/violence) est évoquée par des flashbacks, dans lesquels on voit les femmes se réveiller après les viols qu'elles ont subis dans leur sommeil. [patriarcat](https://www.slate.fr/dossier/47263/patriarcat), que faire des garçons et des hommes auxquels on tient? «Alors qu'elles se rapprochent d'une décision et qu'elles prennent confiance en elles, les femmes se mettent à ouvrir des fenêtres et des portes. [lumière](https://www.slate.fr/dossier/1987/lumiere) plus agréable, et le ciel remplit peu à peu le cadre. [colonie](https://www.slate.fr/dossier/2449/colonies) semblent ne mener nulle part: «C'était très important que le public se sente isolé, comme cette colonie l'est mentalement et émotionnellement. Que l'on sente que ces femmes sont bloquées, que le patriarcat pèse sur elles, que leurs choix sont limités», explique Luc Montpellier. Il y a tellement de texture dans le scénario, et d'idées intenses, qu'on n'aurait pas rendu service aux dialogues et aux personnages si la caméra était trop passive.» Étant illettrées, elles sont accompagnées d'August (Ben Whishaw), l'instituteur du village, qu'elles chargent de rédiger le procès-verbal de la réunion. Comment mettre en images un récit sur le pouvoir de la parole?
L'actrice-réalisatrice canadienne Sarah Polley frappe fort avec un quatrième long-métrage qui sort en France le 8 mars, journée dédiée à la lutte pour les ...
La violoncelliste de formation n’en est pas à sa première collaboration avec le cinéma américain puisqu’elle a déjà travaillé sur le « Joker » de Todd Philipps, et, plus récemment pour « Tar », de Todd Field. Dans une colonie de mennonites (un groupe religieux chrétien) de Manitoba, en Bolivie, où entre 2005 et 2009, plus d’une centaine de femmes, âgées de trois ans à 65 ans, ont été violées chez elle, dans la nuit, par des hommes de la communauté après avoir été empoisonnées avec de l’anesthésiant pour le bétail. Enfin, le rôle du seul homme en qui ces femmes ont confiance, l’instituteur de la communauté, revient à Ben Wishaw (irrésistible Q de la saga « James Bond », aussi vu dans la série anglaise « This Is Going to Hurt »). L’Irlandaise découverte dans la série HBO « Chernobyl » (2019) a depuis séduit Maggie Gyllenhall, en apparaissant dans son premier long-métrage, « The Lost Daughter » (2021), à voir sur Netflix. Nommé aux Oscars dans les catégories meilleur film et meilleur scenario adapté, « Women Talking » pourrait créer la surprise dimanche 12 mars, à Los Angeles. L’actrice-réalisatrice canadienne Sarah Polley frappe fort avec un quatrième long-métrage qui sort en France le 8 mars, journée dédiée à la lutte pour les droits des femmes.
CRITIQUE / AVIS FILM - Notre avis sur "Women Talking", film de Sarah Polley avec Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley et Frances McDormand.
[8 mars 2023](https://www.cineserie.com/schedule/week/2023-03-08/). [Retrouvez ici toutes nos bandes-annonces.](https://www.cineserie.com/videos/) [Claire Foy](https://www.cineserie.com/persons/276156/)), compagne d'un mari violent qui fait sans cesse preuve de combativité. Women Talking est un drame qui embrasse ses revendications sans tomber dans la morale facile, dévoilant de multiples perspectives toujours compréhensibles, en partie grâce à l'amour que Sarah Polley porte à ses personnages et ses actrices. [Women Talking](https://www.cineserie.com/movies/5163963/) se concentre donc avant tout sur cette conversation à la fois douloureuse et pleine d'espoir. Une envolée à la fois tendue, pleine de tristesse mais surtout pleine d'optimisme, magnifiée par le thème sublime d' Au-delà du travail impressionnant sur les dialogues et de la formidable qualité d'interprétation, Women Talking bénéficie d'une direction artistique qui accentue le fait que Sarah Polley ait pensé son long-métrage comme une fable. S'il ne parvient pas à échapper l'empilement didactique de thématiques et de questionnements fondamentaux, le film captive et émeut, en partie parce qu'il ne délaisse jamais la caractérisation de ses personnages au détriment de son propos. CRITIQUE / AVIS FILM - Les femmes d'une communauté religieuse décident de réagir aux violences et abus commis par les hommes dans le drame "Women Talking". Alors qu'elles ne parviennent pas à délibérer, les membres de deux familles se retrouvent dans une grange pour échanger et trancher au nom des autres. Un départ est-il un geste de révolte, une fuite, ou ni l'un ni l'autre ? Que deviendront les jeunes garçons s'ils restent aux côtés d'hommes déjà pervertis par le système dans lequel ils ont grandi ?
Adaptation d'un roman de Miriam Toews, Ce qu'elles disent (Buchet-Chastel, 2019), Women Talking, en lice pour l'Oscar du meilleur film, est une œuvre ...
Nous avons un dialogue sur ces choses, et comment en parler. Sarah Polley : C’est difficile de parler. « Se taire : voilà la véritable horreur », déclare l’une des femmes du film.
Women Talking de Sarah Polley, une oeuvre puissante à voir au cinéma. Il est en lice pour l'Oscar du meilleur film, dont le palmarès sera connu dimanche ...
Elle a le besoin de rester dans le combat et le besoin de rester vivante. Comment arrive-t-elle à trouver sa voix intérieure qui lui donne le courage et la sagesse de devenir qui elle est vraiment. Elle sait utiliser le pardon pour avancer et galvaniser la force de toutes ses femmes qui veulent changer leur destinée. Et même de se demander quand et si elle est une adulte à un moment ou un autre. Elle tente toujours de positiver sur son existence et sur son futur avec ses dessins. Alors, c’est amusant de me voir souriante dans ce film, pas certain de savoir d’où c’est sorti. Ce personnage m'est venu assez facilement car je suis pleine de rage et je me suis toujours battue dans ma vie pour en arriver là où je suis aujourd’hui. Dede, encore une fois ce film s’accorde parfaitement avec votre filmographie de productrice. Elle a besoin de croire en ce combat pour la justice, c’est ce qui la maintient en vie. Mais ce fut le seul moyen de réunir autant de personnes à la fois pour ce tournage. C’est également l’idée que nous n’avons pas toujours à tomber d’accord, suivant la conversation, mais qu’il faut savoir, toujours, aller de l’avant et construire, ensemble, le futur. C’est une réflexion sur la notion de démocratie, le pouvoir et la féminité.