Outer Banks

Le rythme de production des teen séries Netflix ne faiblit pas : un an et 7 mois après l'artificielle saison 2, les baroudeurs romantiques d'Outer Banks ...

Car même les ultimes rebondissements et les rares décors un peu exaltants du climax de ces trois saisons ne peuvent déroger à la charte nunuche et désespérément calibrée de Outer Banks. Après ça et Trésors perdus : le Secret de Moctezuma, on attend encore une série d'aventure contemporaine qui respectera le genre... Et là, miracle, le dernier épisode d'une heure vingt, sans pour autant se départir de cette atroce photographie sépia, se transforme en micro-téléfilm d'aventure, en simili-Uncharted lourdingue (à deux trois galoches près, faut pas déconner non plus), soit exactement la promesse de la série quand elle a commencé il y a de ça moins de 3 ans. La relation entre John B et Sarah, en particulier, passe par une phase si artificielle et pétrie de malaise qu'elle donne encore plus envie, si toutefois c'était possible, de haïr ces deux archétypes ambulants. [Netflix](https://www.ecranlarge.com/personnalite/1096231-netflix) ne faiblit pas : un an et 7 mois après [l'artificielle saison 2](https://www.ecranlarge.com/saisons/critique/1390222-outer-banks-saison-2-critique-sepia-sur-netflix), les baroudeurs romantiques d' [Outer Banks](https://www.ecranlarge.com/series/1173844-outer-banks) font leur retour sur la plateforme. Et n'évoquons même pas la police, la plus incompétente de l'histoire de la SVoD, incapable d'interroger rapidement des adolescents après un mois de disparition, ou même de faire quoi que ce soit alors que la moitié des habitants de l'Île sont en train de se tirer (littéralement) dans les pattes pour un trésor dont tout le monde a déjà entendu parler au moins une fois. Sans les états d'âme de ses héros, Outer Banks en deviendrait presque assez grossière pour être divertissante. Comme d'habitude, le cliffhanger de la saison précédente (la troupe est échouée sur une île déserte) laissait espérer quelques audaces. Une escapade autorisée par le personnage du père, incarnant plus que quiconque la bonne idée larvée dans ces 30 épisodes : la chasse au trésor attire les opportunistes et les déséquilibrés de toute sorte. Au programme de cette nouvelle salve d'épisodes : plus d'hormones, plus de bisous, plus de chamaillages et même – tenez-vous bien – un soupçon d'aventure. Fort logiquement, le résultat donne envie au spectateur de s'emparer d'un ticket magique pour aller corriger lui-même la bande de bras cassés dysfonctionnelle autour de laquelle se concentrent les enjeux. Pour le dépaysement, il faudra donc (encore) attendre quelques heures.