Tremblement de terre

Ayham Taha travaille dans l'aide humanitaire depuis le début du conflit en Syrie. Ses expériences à la suite des tremblements de terre du 6 février sont ...

Combien de répliques encore nous frapperont et combien de bâtiments s'effondreront ? J'appelle immédiatement mon responsable chez CARE et nous décidons de déplacer le reste du personnel de CARE ici. Nous donnons maintenant la priorité à la livraison d'équipements aux abris d'urgence comme des tentes, des matelas et des couvertures. L'ambiance à Gaziantep est un mélange de tristesse et de désespoir mais aussi d'immense chaleur humaine et de solidarité. Cette région a été épargnée par la destruction du tremblement de terre. Nous discutons de l'option la plus sûre pour nous et décidons finalement de rester dans notre voiture - comme tant d'autres le font. C'est incroyable de voir comment les gens s'unissent pour s'entraider de cette façon. Nous avons tous du mal à réaliser ce qui vient de se passer, mais je sais tout de suite ce que je dois faire. Mais les stations-service sont bondées de gens, désespérés de faire le plein de leurs propres véhicules. Il fait un froid glacial, alors nous laissons tourner nos moteurs tout le temps, pour avoir au moins un peu de chaleur. Je prends immédiatement la main de ma femme, porte mon fils de 5 ans dans mes bras et sors de la maison le plus vite possible. Il n'est pas prudent de retourner à l'intérieur, car le bâtiment pourrait s'effondrer à tout moment.