Le boulot, c'est tellement merveilleux... Surtout quand on est un « nepo baby » !
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La septième puissance mondiale n'a que faire de savoir que des familles entières dorment à la rue. Pire, elle lutte contre eux.
[leur nombre est estimé à 42 000](https://www.bfmtv.com/societe/grandir-sans-chez-soi-alerte-sur-la-sante-mentale-des-enfants-prives-de-logement_AD-202210090346.html) par Unicef France et la Fédération des acteurs de la solidarité – qui dorment dans des abris de fortune, des chambres d’hôtel sordides ou dehors ? Non seulement cela les aide, sur le plan physique et psychologique, ce dont tout le monde bénéficie, mais en plus, cela conduit à d’importantes économies pour la collectivité, puisque ces personnes évitent les rixes, les addictions, les vols, et donc coûtent moins cher en frais de santé, de police et de justice. On compte désormais en milliers les familles qui sont sur le trottoir au sein de la 7e puissance économique mondiale. À Lyon, le collectif Jamais sans toit occupe des établissements, dans l’espoir de faire battre à nouveau les petits cœurs secs des recteurs. Au 3 février 2023, le collectif Les Morts de la rue » Les propos tenus par Emmanuel Macron à propos du dernier rapport de la Fondation Abbé-Pierre, lors du Conseil des ministres du 1er février dernier, sont peu amènes.
Un avion explose en plein vol ? Un djihadiste égorge un professeur d'histoire ? Un petit enfant syrien se noie en Méditerranée et termine son voyage vers l' ...
Quand Cavanna fonda Charlie Hebdo, il y a plus de cinquante ans, en posant le saint principe que, pour le rire et la satire, il n’y a rien de sacré – et surtout pas la mort –, se doutait-il que son journal servirait un jour de paravent à des milliers de faux-culs et d’escrocs de la rhétorique ? Ce qui permet à ceux que ça arrange – et ils sont nombreux – de ne pas parler du fond : le culte des armes à feu et le poids politique de la National Rifle Association. Elle n’apparaît en général que dans un second temps – parce que la plupart des journalistes font quand même leur travail –, une fois que le « sujet » Charlie a produit son effet focalisateur.
Il y a quoi sous la moustache ? C'est la première question que je me suis posée à propos de Cavanna.
Quand je retourne à la singerie, baignant en silence circulaire dans la légère puanteur face aux orangs-outans et à la chère Nénette de notre ami, Nénette toujours vivante à bientôt 54 ans, je me dis que, si j’étais bouddhiste, je verrais en elle une mélancolique réincarnation de Maria, et en Banggi le retour de notre ami, plus libre en captivité que moi en survivant. La langue russe jaillit par onomatopées, comme pétards pendant la fête, entre les cris et les bombes, c’est magique : c’est la naissance du jour le long de la presse. En relisant aujourd’hui ce bout de phrase, « elle empoignait le massif plateau par les oreilles », je vois un autre massif plateau, celui de chair sombre qui entoure la gigantesque face de Banggi, l’un des cinq orangs-outans du Jardin des Plantes, le mâle aimable et dominant. Il y a quelques jours, Banggi mettait de fines brindilles dans sa bouche et s’amusait à les faire passer dans les petits trous d’une plaque en Plexiglas. La langue de Cavanna me donnait du plaisir, de l’imagination, de la joie dans le désastre, sans peur et sans reproche, avec juste ce qu’il faut d’artifice dans la langue pour lui donner le naturel enluminé du spectacle. Depuis qu’ »ils » sont là, il n’y a plus d’armée, les garçons de vingt ans ne partent plus en cortège, avec cocardes, rubans et litres de rouge, pour les garnisons lointaines, les vieux bougonnent que ça donnera des hommes sans couilles, la jeunesse lui faut de la discipline et de l’aventure, du coup de pied au cul et de la saoulographie de chambrée, sinon y a plus personne dans la culotte. Tu verras, c’est pas tellement difficile comme on pourrait penser à première vue, n’est-ce pas, et puis, dis donc, ne t’assois pas comme ça sur le bord de cette chose-ici, hein, surtout ne t’endors pas, dormir ça est du sabotage, sais-tu, ils n’aiment pas ça du tout, hein. On m’a collé devant le mastodonte de ferraille noire et d’acier étincelant, on m’a dit : « Tu fais comme te montrent ces femmes-ci, une fois, hein. La clé dont il jouait était celle de la farce, de la grossièreté. Sur la couverture, il y avait des matriochkas. Ce soir-là, il était assis face à un lynx de plume, l’écrivain Charles Bukowski, sur le plateau d’Apostrophes. Il était en tout cas incontrôlable, comme on dit dans ces organismes de contrôle que sont la plupart des médias : vieux dégueulasse sorti d’une planche de Reiser, un de ces piliers de comptoir et d’écran qui créent pour la postérité ce qu’on appelle un grand moment de télé.
Je partage avec Bertrand Schefer, sans que ni lui ni moi ne l'ayons rencontrée, une passion pour la photographe américaine Francesca Woodman.
À 13 ans, elle sait tout, déjà, de l’art photographique ; et dans un vieux cimetière victorien, à Boulder (Colorado), la voici qui « se glisse à travers une stèle trouée » pour une série d’images sidérantes qui déchirent le visible. Francesca Woodman se photographie nue dans des cages de verre ou suspendue au linteau d’une porte, glissant sa frêle silhouette entre les papiers peints décrépits de chambres à l’abandon, nue encore, avec des ailes d’ange, nue dans la transparence meurtrie des moisissures : c’est « une nudité qui ne triomphe pas ». Seule la littérature, avec sa descente anxieuse dans le secret des autres, est capable d’accueillir de tels impacts et d’en approfondir la vérité fuyante : « Moi, écrit Bertrand Schefer, je me penchais au-dessus du gouffre qu’elle avait ouvert en se montrant à nous.
Il y a cent ans, le 22 février 1923, naissait François Cavanna. Le créateur du journal que vous tenez entre vos mains.
Les passions de Cavanna allaient de l’écologie à la science, la langue française, la condition animale, l’histoire, le rationalisme, le féminisme. Car pour eux, l’humour était une autre manière de faire de la politique et de défendre leur vis ion du monde. Ainsi que du légendaire mensuel Hara-Kiri, et ce grâce à la formidable équipe de dessinateurs et de plumes qu’il avait réunie autour de lui.
... « Tant que je pourrai écrire une ligne, je serai présent parmi les vivants. » (François Cavanna, le 13 janvier 2011 dans "Lune de miel", éd. Gallimard).
» (2011). » (1991). » (1987). »). [vous inscrire ici](https://www.agoravox.fr/spip.php?page=inscription). ». [L'Ukraine](https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20230208-ukraine.html)... (…) C'est pas de la maladie "honteuse" (…) mais son nom répand, sinon la terreur, du moins la méfiance. Le style de Cavanna est très alerte, impliquant systématiquement le lecteur (à qui il s'adresse), toujours de bonne humeur, même quand il parlait de sa salope infâme, il finissait par : « Oh, et puis, merde, ce putain de chapitre, on va pas se le finir dans la tristesse et l'amertume ! Choron fut vexé de ne pas avoir fait partie de la nouvelle équipe et en 2000, a tenté sans succès de faire renaître "Hara-Kiri" (avec [ André Bercoff](https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20201212-andre-bercoff.html) et [Bernard Tapie](https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20211003-bernard-tapie.html)). [François Cavanna](https://rakotoarison.over-blog.com/article-sr-20230222-francois-cavanna.html) est né il y a un siècle, le 22 février 1923 à Paris (d'origine ritalienne). Entre-temps, François Cavanna a sorti de très nombreux livres, dont deux autobiographiques qui ont été remarqués (car remarquables), "Les Ritals" en 1978 chez Belfond et "Les Russkoffs" en 1979 chez Belfond (Prix Interallié).