Sculptrice, artiste, amante, muse... pourquoi Camille Claudel a-t-elle fini sa vie dans un asile dans des circonstances inimaginables?
Au-delà d'une maladie qui aurait pu être traitée et d'une famille qui l'a abandonnée à son sort, Camille Claudel est donc aussi morte, comme des milliers d'autres patients, dans l'indifférence la plus totale d'un régime qui, pendant quelques années, a voulu se rapprocher de l'idéologie eugénique de l'occupant nazi. La Première Guerre mondiale va cependant la placer loin des préoccupations directes des Français, et Camille Claudel sera déplacée de l'asile de la Ville-Evrard en région parisienne à celui de Montdevergues, dans le Vaucluse, où elle passera les 30 prochaines années jusqu'à sa mort. Bien qu'il ait été son allié de toujours et celui qui l'a soutenue quand elle a exprimé son envie de faire de la sculpture, personne de sa famille ne la prévient de la triste nouvelle, de sorte qu'elle ne peut même pas assister à l'inhumation. Côté émotionnel, la transition est plus difficile et selon plusieurs témoignages, Camille Claudel commence à souffrir de troubles mentaux qui vont précipiter l'étape suivante - et finale - de sa vie. Cette incompréhension que la mère de Camille Claudel ressent à son égard aura fait partie des éléments clés qui ont mené à sa mort, mais ce n'est pas le seul. Tout au long de la vie de sa fille aînée, la mère de Camille Claudel ne sera d'ailleurs que source de reproches et tourments.