Manifestation

Des dizaines de milliers de manifestants ont défilé à Paris, mardi 31 janvier, pour marquer leur opposition au projet de réforme des retraites.

Mais parfois aussi pour faire entendre le ras-le-bol face à l’inflation. Grève : à Évreux, « on a assez de carburant pour aller jusqu’à Matignon ! [Grève du 31 janvier 2023 : à Évreux, « on a assez de carburant pour aller jusqu’à Matignon !

Le projet de loi du gouvernement sur les retraites a inspiré nombre de manifestants, dans tous les cortèges de France.

[Céline Dion](https://www.20minutes.fr/dossier/celine-dion)) est transformé en « J’irai chercher l’pognon/Dans les caisses des patrons/C’est pour ça qu’on fait grève/Il n’y aura pas de trêve ». Et pour chauffer un cortège, quelques « aux armes », ce chant de supporters de [Rhône](https://www.20minutes.fr/dossier/rhone) avec « Lyon, debout, soulève-toi » ou à Rennes avec « Macron, la retraite c’est comme la galette, on la veut complète ». « Ça se fait un peu moins, il faut se renouveler un peu », commente Yann. A Strasbourg, on a le choix entre, « on ne battra pas en retraite », « taxez les caca-rentes » ou, plus trivial, « baisez vos morts, pas nos retraites ». Enfin place d’Italie à Paris, au départ de la manifestation, c’est la chorale des profs du collège Joliot-Curie de [Pantin](https://www.20minutes.fr/dossier/pantin) qui reprenait des classiques de la variété française pastichées en diatribes contre le projet de réforme. C’est le cas du « La retraite, on s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder », chanté par Nathalie, micro en main et bob rouge sur la tête. Mais depuis quelques années on a compris que si on voulait attirer les jeunes en manif, il fallait passer des titres du moment. « Caner » et « mon vier » deux mots bien marseillais. Ou, à l’image de Chantale, la cinquantaine, qui brandit une canne de marche surmontée d’un carton sur lequel on peut lire : « A 64 on va caner ». Pour l’honneur des travailleurs et pour un monde meilleur, même si Macron ne veut pas, nous on est là ». Petit tour d’horizon de ce qui a été repéré par les journalistes de 20 Minutes pour le deuxième jour de manifestation mardi 31 janvier.

Au moins 87 000 manifestants à Paris, 45 000 à Lyon, 40 000 à Marseille, 28 000 à Nantes, 23 000 à Rennes, 10 500 à Châteauroux, 7 500 à Béziers…

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Alors que les écarts entre les chiffres dénombrés par la police et ceux observés par les syndicats posent régulièrement question, retour sur les méthodes ...

Occurrence fait appel à la technologie « Eurecam », utilisée notamment pour des missions de « sécurité, dans les aéroports ou les fanzones », résume auprès du Monde son président, Assaël Adary. Les mouvements de personnes dans des manifestations étant plus complexes que dans une fanzone pour un événement sportif, avec par exemple des différences de densité ou de visibilité, il existe une marge d’erreur qui peut être de 30 % à 40 %, selon M. Par ailleurs, l’étude, parue en 2015, ne prenait pas en compte les méthodes du cabinet Occurrence, dont le comptage indépendant a été lancé en 2017. Le comptage fait par la police se fait manuellement, en « cliquant » à l’aide d’un compteur, actionné à chaque passage d’une dizaine de personnes. Par ailleurs, la police peut enregistrer une manifestation et effectuer un recomptage ultérieur après visionnage des vidéos. Le Monde fait le point sur les méthodes utilisées par la police, les syndicats, ou le cabinet indépendant Occurrence.

Dans le très massif cortège parisien, les manifestants croisés ne croient pas aux explications du gouvernement justifiant le report de l'âge légal à 64 ans.

«Vous avez entendu Borne : elle n’en a rien à foutre», nous disait Céline quelques instants plus tôt. « [Bernard Arnault](https://www.liberation.fr/societe/le-patrimoine-de-bernard-arnault-multiplie-par-six-en-dix-ans-20221208_SFU3MK2CEVCBRNOBWASCFC5KWE/), passe à la caisse !» a-t-on entendu dans le cortège. Non pas qu’il soit physiquement pénible, mais «je ne me vois pas faire encore trois ans de chasse aux portables, aux bavardages, à la bonne tenue en classe, pour susciter un très vague intérêt des étudiants et corriger des copies avec un niveau de français extrêmement faible», dit-il. Comme beaucoup de personnes croisées, il a en tête la phrase d’Elisabeth Borne du week-end : le report de l’âge à 64 ans «n’est plus négociable», a dit la Première ministre. Donc c’est à eux qu’on prend l’argent.» Faut-il résoudre le déficit des retraites [elle ne pourra plus partir avant 67 ans si elle veut le taux plein](https://www.liberation.fr/economie/social/reforme-des-retraites-les-femmes-grandes-perdantes-20230127_LAAFT45GTZD2BHA4Q3XWBRQK3I/).

La Préfecture de police de Paris semble avoir oublié de nettoyer totalement cette zone… Des dizaines de barres de fer sont toujours présentes sur le trajet de ...

Ecoles, transports publics, centrales électriques, raffineries... De nombreux secteurs s'annoncent perturbés ou bloqués ce mardi, à l'occasion d'une ...

Ce taux porte à 70% le vote pour la grève dans les raffineries de Normandie. Avec les syndicats de lycéens, ceux de l'Éducation nationale et des lycéens ont appelé à la grève dans un communiqué commun, espérant mobiliser plus fortement que la journée de mobilisation du 19 janvier. Même chose dans le reste de la France pour le trafic SNCF. Les syndicats enseignant prévoient 50% de grévistes parmi les professeurs, de la maternelle au lycée. Le dépôt de carburants de Flandres (Nord) est en grève à 100%. C'est pas ce message posté sur Twitter que la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) a appelé à bloquer les lycées. Sans surprise, les échanges se sont rapidemment tendus entre les partisans et les opposants du projet de l'exécutif. François Ruffin s'exprime sur la réforme des retraites au micro de RTL. Le député Les Républicains (LR) répond ainsi aux récentes déclarations du président de la République. Il souhaite que la durée de cotisation ait la primeur. Le parlementaire pointe notamment les dispositifs de carrières longues. Le co-numéro deux de LR considère, lui, qu'elle est "injuste".

La CGT a, elle, avancé le chiffre de 2,8 millions de manifestants. A Paris, la mobilisation a atteint ce mardi 87 000 personnes contre 80 000 le 19 janvier, ...

[a commencé lundi en commission](https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/30/reforme-des-retraites-a-la-veille-de-la-seconde-journee-de-mobilisation-le-projet-de-loi-arrive-a-l-assemblee_6159840_823448.html). Plus de 7 000 amendements ont été déposés, essentiellement par la gauche, qui entend faire durer les débats, tandis que [la droite cherche à faire monter les enchères](https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/30/reforme-des-retraites-les-republicains-tentent-d-imposer-leurs-nouvelles-conditions_6159823_823448.html), consciente que ses voix seront cruciales pour adopter la réforme. [ La première ministre a réagi dans un tweet, mardi en début de soirée.](https://www.lemonde.fr/politique/live/2023/01/31/manifestation-du-31-janvier-contre-la-reforme-des-retraites-en-direct-aujourd-hui-la-generation-sacrifiee-se-fait-entendre_6159929_823448.html?#id-827550) « Le débat parlementaire s’ouvre. [La grève est très suivie dans les transports avec une circulation des métros et RER « très perturbée » en région parisienne.](https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/01/30/mobilisation-contre-la-reforme-des-retraites-fortes-perturbations-attendues-dans-les-ecoles-et-pour-le-trafic-ferroviaire_6159862_823448.html)Sur le réseau ferré, les trains circulent au compte-gouttes. - Le ministère de l’éducation nationale comptabilisait à la mi-journée un taux d’enseignants grévistes de 25,92 % – dont 26,65 % dans le primaire et 25,22 % dans le secondaire (collèges et lycées), en recul par rapport au 19 janvier. - 19,4 % de grévistes dans la fonction publique d’Etat, contre 28 % le 19 janvier, selon le ministère. Chez EDF, 40,3 % de grévistes, contre 44,5 % le 19 janvier, d’après la direction. Ces derniers ont occasionné, dans la nuit de lundi à mardi, des baisses de charges dans les centrales électriques de « près de 3 000 MW » – l’équivalent de trois réacteurs nucléaires –, mais sans provoquer de coupures. Le SNES-FSU, premier syndicat du secondaire, chiffrait, lui, à 55 % le nombre de professeurs des collèges et des lycées en grève. - Les syndicats annoncent deux nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites les 7 et 11 février. Nous les entendons », avance Elisabeth Borne, tout en affirmant garder le « cap ». les manifestations ont rassemblé autant, voire davantage de monde que celles du 19 janvier, selon les chiffres des autorités.

Mardi 31 janvier, entre 25 000 et 30 000 personnes ont défilé dans les rues de Montpellier pour défendre leur retraite.

La « magie du travail » chère à Agnès Pannier-Runacher s’effondre. « La retraite, avant l’arthrite », « la délivrance, avant l’incontinence », peut-on lire sur des pancartes, qui matérialisent une forme de désespoir. La « valeur travail », mise en avant par gouvernement, semble avoir un goût amer pour les manifestant.es, les grévistes et les syndicats.