Bien loin sous la surface de la Terre, l'immense noyau de notre planète s'est peut-être mis à tourner dans l'autre sens, selon une étude estimant que le ...
Comme la théorie selon laquelle le noyau interne recèlerait en son sein une sphère de fer encore plus petite, sur le modèle des poupées russes. Pour Hrvoje Tkalcic, géophysicien à l'Université nationale australienne, le cycle du noyau interne est d'environ 20 à 30 ans, plutôt que les 70 ans proposés par l'étude dans Nature Geoscience. Un moment de bascule proche de celui indiqué par l'étude des chercheurs chinois, "une coïncidence", selon le sismologue américain. A ce jour, il y a peu d'indications d'une influence de cette rotation du noyau sur ce qui se passe à la surface terrestre. "Un cycle complet (dans un sens puis dans l'autre) de cette balançoire est d'environ 70 ans", selon eux. En analysant les données d'ondes sismiques sur les 60 dernières années, Xiaodong Song et Yi Yang, de l'Université de Pékin, ont conclu que la rotation du noyau "s'est quasiment arrêtée vers 2009 avant de repartir dans le sens opposé".
Des chercheurs ont étudié les données d'ondes sismiques sur Terre sur les soixante dernières années.
Comme la théorie selon laquelle le noyau interne recèlerait en son sein une sphère de fer encore plus petite, sur le modèle des poupées russes. La communauté géophysique a donc, selon lui, toutes les raisons d’être « divisée sur cette découverte, et le sujet de rester controversé ». « Nous pensons que le noyau central est, par rapport à la surface de la Terre, en rotation dans un sens puis dans un autre, comme une balançoire », ont-ils expliqué. Selon eux, cette rotation serait plus ou moins calée sur les changements de longueur du jour, d’infimes variations dans le temps exact dont la Terre a besoin pour effectuer une rotation sur son axe. « Un cycle complet (dans un sens puis dans l’autre) de cette balançoire est d’environ soixante-dix ans », selon eux. Selon une étude parue lundi dans [Nature Geoscience](https://www.nature.com/articles/s41561-022-01112-z), le noyau terrestre, une sphère brûlante de la taille de [Pluton](https://www.20minutes.fr/dossier/pluton), a cessé de tourner et pourrait même être parti dans l’autre sens.
Une étude scientifique montre que le cœur de notre planète se serait même arrêté de tourner avant de changer son sens de rotation.
Ce schéma globalement cohérent suggère que la rotation du noyau interne s'est récemment interrompue". Le noyau terrestre est la partie centrale de notre planète qui occupe 17 % de son volume et représente 33 % de sa masse, environ. D'autres chercheurs ont d'ailleurs tenu à expliquer que cette publication était à prendre avec des pincettes. Une autre étude scientifique avait démontré qu'un changement de cet ordre s'était produit en 1970. Cette boule métallique est entourée du noyau liquide donc, et "flotte" en quelque sorte. Et un tel phénomène pourrait aussi avoir quelques conséquences planétaires.
Or, si le noyau interne était inerte et se contentait de suivre le sens de rotation de la Terre, les ondes sismiques mesurées par les scientifiques ...
Le changement de rotation du noyau interne pourrait venir modifier légèrement le champ magnétique de notre planète, débouchant sur une très légère altération de la durée d'une journée, dont on sait qu'elle augmente et diminue d'une fraction de milliseconde tous les six ans. Pour expliquer ce possible changement de rotation, les deux scientifiques évoquent un bras de fer qui se déroule sous nos pieds pour prendre le contrôle du noyau interne. Or, si le noyau interne était inerte et se contentait de suivre le sens de rotation de la Terre, les ondes sismiques mesurées par les scientifiques emprunteraient toujours le même chemin. Comme le relève le New York Times, Yi Yang et Xiaodong Song estiment que le champ magnétique terrestre fait tourner le noyau interne dans un sens. (...) Quand on aura 50 années de données en plus, on aura davantage de recul pour croire en cette valeur. Elle a ensuite progressivement démarré à tourner vers l'Est, avant de dépasser le sens de rotation terrestre, puis de ralentir, pour finalement s'arrêter entre 2009 et 2011. À la fin du XXe siècle, le professeur Xiaodong Song suggérait déjà que cette boule métallique se déplaçait à une vitesse différente de celle de notre planète. Pour arriver à ces conclusions, les scientifiques chinois ont d'abord analysé les vagues sismiques qui ont eu lieu depuis le début des années 1990. Il s'agit du noyau interne de notre planète, composé d'un alliage de fer et de nickel chauffé à plus de 5500°C. [Nature Geoscience](https://www.nature.com/articles/s41561-022-01112-z), deux sismologues de l'Université de Pékin, Yi Yang et Xiaodong Song, suggèrent que la "graine" de notre planète répond à un cycle de 70 ans. Tous les 35 ans, elle changerait de sens de rotation. Située à 5000 kilomètres sous nos pieds, une boule d'un diamètre de 2446km tourne sur elle-même, flottant dans une soupe métallique.
En analysant les données d'ondes sismiques sur les soixante dernières années, des scientifiques ont établi que la rotation du noyau s'est quasiment arrêtée, ...
Comme la théorie selon laquelle le noyau interne recèlerait en son sein une sphère de fer encore plus petite, sur le modèle des poupées russes. Le mécanisme exact de cette rotation reste un sujet de débat. En analysant les données d’ondes sismiques sur les soixante dernières années, des scientifiques ont établi que la rotation du noyau s’est quasiment arrêtée, avant de repartir dans le sens opposé. Mais selon lui, « aucun des modèles existants n’explique vraiment bien toutes les données disponibles ». Le dernier changement de rotation avant celui de 2009 serait intervenu au début des années 1970. À ce jour, il y a peu d’indications d’une influence de cette rotation sur ce qui se passe à la surface terrestre.
C'est un sujet brûlant et une question qui fait débat depuis des décennies au sein de la communauté scientifique : le noyau de la Terre a-t-il changé...
Nous pensons que le noyau central est, par rapport à la surface de la Terre, en rotation dans un sens puis dans un autre, comme une balançoire », expliquent-ils à l’AFP. Tandis que John Vidale, se basant sur des explosions nucléaires de cette époque, pense plutôt à un changement de rotation tous les six ans. À ce jour, seules les analyses sismiques passant par le centre de la Hrvoje Tkalcic, géophysicien à l'Université nationale australienne, évoque quant à lui un cycle de 20 à 30 ans et non pas 70 ans comme ses confrères chinois. Cette sphère constituée de fer et de la taille de Pluton ne cesse d’intriguer les experts à son sujet. Selon eux, ce changement de rotation ferait partie d’un cycle qui se répèterait tous les 70 ans.
Des chercheurs ont présenté des travaux fascinants sur la dynamique interne de la Terre, et la géologie est peut-être à l'aube d'une petite révolution.
Par extension, les caprices du noyau pourraient aussi conditionner des tas de phénomènes géologiques majeurs, comme ceux qui sont à l’origine des éruptions volcaniques et même de la dérive des continents. En effet, les géophysiciens considèrent qu’une inversion de la rotation du noyau interne aurait une influence très discrète, mais significative sur certains paramètres de la Terre. Et se concentrant sur les ondes qui se sont approchées du noyau de la Terre, ils ont observé un phénomène très étrange qui a commencé autour de 2009. Même si elle n’est pas entièrement concluante, il s’agit d’une étude très importante qui ouvre des tas de pistes de recherche toutes plus fascinantes les unes que les autres. Pas question de tout gâcher en plongeant tête la première dans un gros La rotation du noyau serait donc repartie de plus belle dans l’autre sens. En effet, le noyau externe liquide qui enveloppe le noyau interne est agité en permanence par des mouvements de convection. Des chercheurs de l’Université de Pékin ont annoncé une découverte saisissante loin dans les profondeurs de la Terre. Pour étudier les entrailles de la Terre, les chercheurs n’ont pas d’autre choix que de l’ausculter. Leurs implications restent donc mystérieuses, et des tas de questions subsistent sur la dynamique du noyau. Leur stéthoscope de prédilection : les ondes sismiques, qui peuvent traverser la Terre de part en part. Et encore plus loin, à plus de 5000 kilomètres sous la surface, on trouve une sphère solide de 1200 km de diamètre.