Retour sur la genèse de "L'Homme des vallées perdues", western majeur réalisé par George Stevens et porté par Alan Ladd.
Une stratégie qui s'avère payante, puisque le long-métrage est un énorme succès qui n'a aucun mal à rembourser ses frais de production et devient, au fil du temps, l'un des westerns les plus populaires aux États-Unis. Conquis par la proposition de son fils, George Stevens accepte donc de transposer à l'écran L'Homme des vallées perdues. Mais les prises de vues prennent du retard et le cinéaste a finalement besoin de 75 jours, ainsi que d'un million supplémentaire. Ayant filmé le débarquement en Normandie et la libération du camp de Dachau pendant la Seconde Guerre mondiale, George Stevens refuse de la glorifier. Pour la production du film, Paramount octroie un budget de deux millions de dollars à George Stevens, censé boucler le tournage en 48 jours. [Jean Arthur](https://www.cineserie.com/persons/628509/)) et Joe Starret ( [Van Heflin](https://www.cineserie.com/persons/1573205/)), qui vivent paisiblement avec leur fils Joey ( [Brandon deWilde](https://www.cineserie.com/persons/1573187/)), âgé de dix ans. Alors que ce dernier vient de terminer ses études secondaires en 1949, il se fait engager par son père pour l'aider à trouver le sujet de son prochain projet. Le long-métrage séduit à la fois par ses décors naturels mais aussi par la simplicité de son récit, popularisant la figure du lonesome cowboy qui repart vers l'horizon une fois que sa mission est terminée. Il voulait montrer la puissance d'une seule balle, ce qu'il avait vu pendant la guerre. Donc je lui ai raconté en faisant le tour de son lit. Mais en tant que réalisateur, il a alors surtout mis en scène des romances et des comédies musicales, parmi lesquelles Des paysages somptueux au milieu desquels apparaît l'énigmatique Shane ( [Alan Ladd](https://www.cineserie.com/persons/1477754/)).
Si le film de George Stevens présente bien les codes du western, avec notamment la figure du cowboy solitaire ou du propriétaire véreux, il innove tout de même ...
Le très sérieux American Film Institute (une organisation qui œuvre dans l'enseignement et la préservation des vieux films) le place d'ailleurs troisième de son classement des meilleurs westerns de tous les temps. En revanche, il existe un lieu parfaitement authentique : la cabane d'Ernie Wright (renommée la cabane de Shane), le personnage campé par Leonard Strong. Avant le début des prises de vues, la production prévoit à peine 50 jours de tournage et un budget de deux millions de dollars. À l'époque, le réalisateur George Stevens vient de remporter l'Oscar du meilleur réalisateur pour Une place au soleil, porté par Montgomery Clift et [Elizabeth "Cléopâtre" Taylor](https://www.programme-tv.net/news/cinema/316555-cleopatre-arte-en-quoi-les-problemes-de-sante-delizabeth-taylor-ont-ils-chamboule-le-tournage/). Il fait halte dans la ferme de la famille Starrett, avant de les aider à résister à des ranchers voulant les spolier. Le réalisateur se démarque également en faisant du personnage de Marian Starrett (interprété par Jean Arthur) un symbole de la non-violence pas si fréquent dans le genre.