Reconnue comme l'une des actrices majeures de sa génération, l'Australienne s'offre à 53 ans l'un des rôles les plus marquants de sa carrière avec « Tár » ...
Les nombreuses distinctions obtenues au fil des ans – Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle [(Aviator, de Martin Scorsese, 2004)](https://www.lemonde.fr/archives/article/2012/01/21/meryl-streep-l-actrice-de-fer_4326956_1819218.html), et de la meilleure actrice ( [Blue Jasmine, de Woody Allen, 2013](https://www.lemonde.fr/culture/article/2013/09/24/blue-jasmine-femme-au-bord-de-la-crise-bancaire_3483275_3246.html)), double prix d’interprétation à la Mostra de Venise ( [I’m Not There, de Todd Haynes, 2007](https://www.lemonde.fr/cinema/article/2007/12/04/i-m-not-there-sept-personnages-un-seul-dylan_985674_3476.html), et Tár), Golden Globe pour ses performances dans [Elizabeth (1998), de Shekhar Kapur](https://www.lemonde.fr/cinema/article/2007/12/11/elizabeth-l-age-d-or-cate-blanchett-en-majeste_988205_3476.html), I’m Not There, Blue Jasmine et Tár – sont venues cimenter son statut de comédienne reconnue par ses pairs. [Meryl Streep, celle d’une grande actrice en capacité de pouvoir tout jouer](https://www.lemonde.fr/archives/article/2012/01/21/meryl-streep-l-actrice-de-fer_4326956_1819218.html). Bien sûr, le personnage de Lydia Tár est d’abord le fruit de l’imagination du réalisateur et scénariste américain, mais son interprète l’a peaufiné, raffiné. Se dessine un large sourire sur le visage de la vedette de Comme si cela la rassurait et attestait de son intense travail. Parce qu’ils sont meilleurs qu’elle, à ses yeux, à même donc de lui administrer une leçon profitable, et qu’ils sont aussi plus fragiles.
Etude de caractère d'une cheffe d'orchestre aussi géniale qu'abusive, le film de Todd Field dissèque le pouvoir et ses excès.
Elle est à rebours de tout – du monde, d’elle-même, du film. Une parole qui est pourtant un leurre, le ligament d’un piège. Sans attendre, Tár nous raconte sa protagoniste éponyme comme désireuse de s’oublier comme femme de parole et de savoir, comme femme de pouvoir, pour exister autrement.
Tár, film réalisé par Todd Field, commence à se bâtir une solide réputation, notamment grâce à son actrice principale, Cate Blanchett.
Une piqûre de rappel ne fait pas de mal ; que ce soit pour pointer du doigt le vice du pouvoir ou le talent immense de Cate Blanchett. À l’image de son récit, on sent qu’il a pensé sa mise en scène comme une partition où chaque pièce va avoir son rôle pour que la musique joue juste. Le long-métrage va prendre son temps, peut-être trop d’ailleurs par moment, pour inverser le rapport de force, devenant maître de la vie d’une Tár qui découvre son impuissance. Alors que Tár s’apprête à sortir sur nos écrans, le film de Todd Field s’apparente à une machine à gagner des récompenses pour son actrice principale, Cate Blanchett. À ce jeu-là, Field a réussi à créer avec Lydia Tár tout un symbole sociétal où les rapports de domination, de manipulation, de harcèlement, ne s’incarnent non plus dans un sexe, mais dans une « puissante ». Néanmoins, il faut rendre à Cate ce qui appartient à César, car son interprétation est sans aucune contestation possible la clé de voûte de l’œuvre.
Cate Blanchett crève l'écran en chef d'orchestre abusive dans “Tár”, qui sort ce 25 janvier en France. La presse anglo-saxonne ne tarit pas d'éloges sur ...
L’actrice australo-américaine y livre une performance à couper le souffle, qui lui a valu le Golden Globe de la meilleure actrice. Le long-métrage de l’Américain Todd Field, qui sort en salle en France ce 25 janvier, est “un extraordinaire tour de force”, Pour le quotidien américain, cette “fiction sur les coulisses de l’art, glaçante et terriblement d’actualité”, est portée par une Cate Blanchett “tout à fait convaincante”, autant dans sa posture de génie de la musique cl Pendant deux heures et trente-huit minutes, le film met en scène la chute de Lydia Tár, une chef d’orchestre lesbienne mondialement reconnue qui est rattrapée par des accusations de mauvaise conduite et d’abus de la part de certaines jeunes femmes dans son entourage professionnel. Et pour cause, l’actrice campe avec brio une chef d’orchestre couronnée de succès dans le film Tár. “Électrisante, royale, extraordinaire”…
Pressentie pour l'Oscar, Cate Blanchett démontre son talent monstre dans « Tár » , de Todd Field.
Le Festival international du film de comédie de L’Alpe d’Huez a récompensé samedi un ovni, « 38°5 quai des Orfèvres ». C’est là la ruse et tout le sel de ce film hors norme : le génie de son personnage se confond avec celui de son actrice. Car elle le sait, elle le dit : le monde de la musique qui la porte aux nues « n’est pas une démocratie » ! Dans sa gloire, la virtuose imaginait-elle un jour dégringoler de si haut ? Dès les premières minutes, le spectateur est emporté dans un tourbillon : celui de la vie à cent à l’heure de l’une des plus grandes cheffes d’orchestre du moment, Lydia Tár. S’il n’est guère que le troisième réalisé en plus de vingt ans par Todd Field, acteur de second plan aux États-Unis, Tár paraît bien parti pour briller aux Oscars 2023.
C'est l'un des films les plus en vue de la saison des prix aux Etats-Unis, et il arrive enfin dans nos cinémas en France. Son titre, Tár, comme le nom du ...
[Noémie Merlant](/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=541391.html). Comme pour ce précédent long métrage, avec Kate Winslet, ou encore [In The Bedroom](/film/fichefilm_gen_cfilm=36756.html), en 2002, Tom Wilkinson, Sissy Spacek, Nick Stahl, Tár dégage une atmosphère mystérieuse et énigmatique. Le film soulève de nombreuses questions et ne peut qu'intriguer le spectateur, voire le bousculer sur des sujets contemporains. [Oscars 2023 : Everything Everywhere All at Once en tête des nominations, Steven Spielberg, Top Gun et Avatar 2 dans la course](/article/fichearticle_gen_carticle=1000010263.html) [Cate Blanchett](/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=28561.html) y a reçu le prix d'interprétation. [Venise 2022 : après L'Événement, le Lion d'Or pour une autre réalisatrice, Colin Farrell et Cate Blanchett récompensés](/article/fichearticle_gen_carticle=18713740.html)
Acclamé à la Mostra de Venise, “Tár” brosse le portrait austère, glacial de Lydia Tár, incarnée par une Cate Blanchett au sommet de son art.
Le cinéaste ne tranche jamais et prend un malin plaisir à observer son personnage s’enliser dans le déni – ce qui a d’ailleurs fait dire à certains que le film bascule totalement, à un certain point du récit, dans l’imagination de Lydia, justifiant alors cette étrangeté et ce temps soudainement suspendu. Amusant, certes, mais surtout révélateur de l’intention du cinéaste : démultiplier les effets de réel – à travers, par exemple, ces mystérieux plans subjectifs derrière l’écran d’un smartphone, les gros plans sur la page Wikipedia de l’artiste, des conversations sur Twitter, des articles de presse – pour mieux brouiller les pistes quant au jugement moral réservé à son personnage. Non sans malice, Todd Field fait peu à peu imploser un faux biopic jouant d’abord la carte du réalisme, à l’instar d’une des premières scènes dans laquelle Lydia déroule sa conception profonde de la musique au cours d’une masterclass pour The New Yorker animée par l’essayiste américain Adam Gopnik. Un décalage s’établit alors entre le personnage démiurgique de Tár et la mise en scène de Field, froide, austère, très peu empathique, voire totalement antipathique. Tout au long du film, un Todd Field observateur s’occupera de débusquer cette présence faussement invisible pour mieux en dessiner les contours et la révéler au grand jour avec une pointe d’ironie, si ce n’est de cruauté. En lieu et place d’une ouverture in medias res ou d’un générique lambda, le film déroule une longue série de remerciements suivie par la liste des techniciens et techniciennes ayant œuvré sur le film.