Dans la nouvelle série Netflix, l'auteur-acteur-réalisateur plonge dans le grand bain de la politique française. Une drôle d'aventure plutôt bien menée.
Là où Baron noir livrait le côté obscur de l'engagement et des magouilles, En place donne, au travers des vannes, le goût de la politique. Avec son directeur de campagne, un communicant aussi idiot que cynique incarné par [Éric Judor](/tags/eric-judor), il se met en quête d'un slogan et de soutiens à travers la France. Car le bon rythme de la série se suffit à lui-même. Avec son humour décapant et son talent pour les situations burlesques, Jean-Pascal Zadi met les pieds dans le plat de la politique avec En place. [Marina Foïs, hilarante dans son rôle d'écologiste féministe qui rappelle Sandrine Rousseau](https://www.lepoint.fr/series-tv/marina-fois-va-incarner-le-double-de-sandrine-rousseau-sur-netflix-01-11-2022-2496021_2115.php), Stéphane Blé grimpe dans les intentions de vote. « Je veux prouver qu'on peut être noir, venir des quartiers, ne pas mettre de costume et aimer la France », dit-il en déclarant sa candidature.
" “En place” est une fable politique qui examine sur le mode du “et si” la possibilité d'une candidature noire et populaire, dans une forme modeste, ...
De ce point de vue la manière dont l’image inclut parfois des séquences télévisées, RMC, BFM TV, ou encore dans un épisode final, le débat de l’entre-deux tours, est particulièrement maligne, elle ancre la fiction politique dans un décorum connu, faisant fonctionner à plein le “et si”, tout en instillant le décalage de la satire. -Retranscription de la chronique radio de Lucile Commeaux du 20/01/23-](https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/affaires-culturelles/marina-fois-j-ai-besoin-de-contrastes-5588565) La fable trouve son efficacité dans le comique, un comique qui tient à la fois de codes bien connus, mais qui a une vraie singularité, dans son rapport au réel, et qui se coltine le dur du moment, à savoir la représentation des identités : celles des pauvres, des noirs, des arabes, des homosexuels, des femmes, des féministes etc. De la même manière le milieu est pris dans sa réalité, celle d’un quartier populaire avec ses personnages types - les jeunes en bas des blocs, les mamans concernées, les flics, le petit dealer du coin... La politique française est croquée à grande échelle, celle d’une dalle de béton, où se passe la plupart des séquences, dans une optique résolument anti-spectaculaire, à l’image de ce personnage qui n’est pas une bête de rhétorique, dont le charisme est contestable, mais qui “suffit” à bousculer le jeu politique, c’est dire. A l’écran apparaissent deux silhouettes, parmi lesquelles celle grande et noire de Stéphane Blé.
Satire sociale et politique, la nouvelle série de Jean-Pascal Zadi et François Uzan se savoure surtout pour les prestations de ses acteurs.
Juste un rappeur raté, devenu éducateur de quartier dans une ville de banlieue parisienne dont le maire, Éric Andrei (Benoît Poelvoorde), est bien placé dans la course à la présidentielle. Il se revoit trois mois plus tôt, assis sur son lit à ranger ses caleçons, torse nu, en chantant un petit rap pour se donner du courage : « C’est tous des Illuminati / Demande à Mimie Mathy… Engagés dans la course à l’Élysée, Éric Judor, Marina Foïs, Pierre-Emmanuel Barré, Benoît Poelvoorde et Zadi lui-même sont tous en très grande forme.
Après Tout Simplement Noir, le comédien fait son retour devant les caméras dans une comédie mordante et irrésistible à voir sur Netflix.
[La série En Place](https://leclaireur.fnac.com/article/76272-roar-elite-anatomy-of-a-scandal-series-avril-2022/) reprend certains ingrédients et acteurs du film, avec toujours un ton à la limite du réalisme, qui rend punchlines et gags absolument hilarants. [Tout Simplement Noir](https://www.fnac.com/a14961572/Tout-simplement-noir-Blu-ray-Joey-Starr-Blu-ray?Origin=leclaireur)), [Jean-Pascal Zadi](https://leclaireur.fnac.com/article/567-jean-pascal-zadi-tout-simplement-drole-cool-cinephile/) est la preuve vivante que Kylian Mbappé, tête d’affiche de [FIFA 23](https://www.fnac.com/o11430234/FIFA-23/w-4?Origin=leclaireur), n’est pas le seul talent issu de la ville de Bondy. Quelques pépites feront probablement date, comme le fameux « Haagrah » des Chiffres et des Lettres devenu culte, issu d’une précédente série de Zadi, Carrément Craignos. Le réalisateur avait commencé avec des documentaires sur le rap français, mais il a ensuite basculé dans la [comédie](https://www.fnac.com/ia268844/Comedie?Origin=leclaireur). Marina Foïs en clone de Sandrine Rousseau, l’humoriste Pierre-Emmanuel Barré en improbable candidat d’extrême droite : le casting brille autant que Zadi et sa bande. Il n’en fallait pas plus à Eric Judor, dans le rôle d’un spin-doctor opportuniste, pour lui proposer de se lancer dans la course aux présidentielles.
"En place", la nouvelle série de Jean-Pascal Zadi, est sortie sur Netflix ce vendredi 20 janvier 2023. Cette satire en six épisodes parodie avec humour le ...
Réalisateur autodidacte devenu auteur et comédien accompli, Jean-Pascal Zadi continue en parallèle de multiplier les projets et écrit actuellement son deuxième film. Ce que je préfère, c’est parler de notre société, m’amuser de choses un peu limites", a-t-il expliqué. Avec En place, Jean-Pascal Zadi souhaite ici ouvrir des perspectives, en particulier pour les Noirs. Ils croiseront ensemble une panoplie de personnages venant parodier les principales figures du paysage politique actuel, avec, en premier plan, Corinne Douanier (Marina Foïs), une parodie de la députée EELV Sandrine Rousseau. Une série humoristique, mais engagée, qui a pour objectif de repousser les limites. En place met en scène Stéphane Blé (Jean-Pascal Zadi), un éducateur de Bobigny qui devient malgré lui candidat à la présidentielle.
Il est à l'affiche de la série En place, diffusée sur Netflix. Jean-Pascal Zadi s'est confié à nos confrères du Parisien sur son rôle mais aussi sur sa vie ...
T'as pas de thunes, t'as rien, mais t'as tout, t'as le temps, t'as l'imagination, t'as la fraternité, la solidarité. Le foot, j'étais pas mal, mais pas assez bon. Mon enfance était incroyable", commence-t-il par expliquer avant de revenir sur l'un de ses complexes : "Le fait d'avoir été pauvre, d'avoir été grand, d'avoir de grandes dents, maigre, pas très beau, tout ça, mon gars, t'as pas trop le choix si tu veux tchatcher des meufs, t'as pas la bonne sape, t'es un pouilleux, du coup l'humour, ça m'a permis quand même de pouvoir voir les choses mieux."