Macron

Dans son allocution télévisée ce 31 décembre, le président de la République a notamment affirmé que « 2023 sera l'année de la réforme des retraites ».

« Il nous faut nous munir de cette fierté et de cette confiance pour aborder l’année qui vient », propose-t-il. Juste après avoir parlé de la « laïcité effective », qu’il entend promouvoir, Emmanuel Macron a enfin tenu à « saluer la mémoire de sa sainteté Benoît XVI », décédé ce 31 décembre et « qui affecte beaucoup de catholiques en France et dans le monde ». [chef de l’État](https://www.huffingtonpost.fr/international/article/l-ukraine-bientot-dans-l-otan-macron-n-y-croit-pas-vraiment_211858.html) a passé quelques jours [au Fort de Brégançon](https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/emmanuel-macron-passe-quelques-jours-a-bregancon_212016.html), la résidence présidentielle de la Côte d’Azur. Autre « bataille que nous devons gagner », la transition écologique dont il attend « résolution et méthode ». Comme dans un discours de politique générale, le président de la République a loué son bilan : « Nous avons contenu l’inflation et porté le chômage à son plus bas depuis 15 ans. Alors qu’un texte sur l’immigration porté par les ministres Gérald Darmanin et Olivier Dussopt, à l’Intérieur et au Travail est attendu en janvier, le chef de l’État en a dit un mot en ces termes : « Nous lutterons contre les trafics, l’immigration illégale, tout en restant fidèles à nos valeurs. « De ces moments de création et de sport, de tout cela, soyons fiers », a-t-il intimé, toujours assis. C’est d’ailleurs à « nos amis Ukrainiens » que le président a conclu ses vœux pour leur dire, « en notre nom à tous » : « Nous vous respectons et nous vous admirons. L’objectif est de « transmettre à nos enfants un modèle social juste et solide parce qu’il sera crédible et financé dans la durée ». Dans une première anaphore reprenant son slogan de campagne « Avec vous », il a inclus en premier lieu les « soldats, forces armées, policiers et gendarmes », signe que la situation est grave, notamment sur le plan extérieur. Ces défis, il les a énumérés, sans toutefois entrer dans le détail avec une nouvelle anaphore : « Par notre travail et notre engagement. Après un an marqué par sa [réélection historique](https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/emmanuel-macron-reelu-president-de-la-republique_195363.html) à la tête de l’État et la [guerre en Ukraine](https://www.huffingtonpost.fr/guerre-en-ukraine/) déclenchée par la Russie le 24 février dernier, le chef de l’État, assis devant une bibliothèque basse, a usé d’un ton solennel dans cette allocution de près de vingt minutes.

Le chef de l'Etat a présenté ses sixièmes vœux aux Français, à l'issue d'une année 2022 marquée par l'éclatement de la guerre en Ukraine et le retour de ...

Elle a appelé à la « mobilisation » en 2023 afin de poursuivre le « sursaut » commencé, selon elle, lors des législatives de juin avec [l’élection de 89 députés du Rassemblement national](https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/06/28/metiers-mandats-precedents-trajectoires-ideologiques-explorez-le-profil-des-89-deputes-du-rassemblement-national_6132344_4355770.html). [projet de loi sur l’immigration](https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/21/renforcement-de-la-double-peine-titre-de-sejour-pour-les-professions-medicales-le-gouvernement-a-finalise-son-projet-de-loi-sur-l-immigration_6155229_823448.html), auquel le gouvernement a mis la touche finale avant la trêve de Noël : M. [sur Twitter](https://twitter.com/JLMelenchon/status/1609268342266777600) le fondateur de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, après la diffusion des vœux d’Emmanuel Macron, prédisant une rentrée sociale agitée. « Rendez-vous dans la rue et dans les grèves », contre la réforme des retraites, a-t-il écrit sur [Marine Le Pen, avait publié ses propres vœux](https://twitter.com/MLP_officiel/status/1609233736347820032?s=20&t=1Ajx7ghpyffhpdi2zFIFbQ) aux Français, en profitant pour s’opposer une nouvelle fois à la politique de M. Vent debout contre le projet présidentiel tel qu’il leur a été présenté lors des phases de concertations, [les syndicats ont d’ores et déjà appelé unanimement à la mobilisation](https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/12/06/reforme-des-retraites-vers-un-conflit-social-majeur-en-janvier-selon-les-syndicats_6153132_823448.html), faisant craindre à l’exécutif le retour d’une étincelle sociale. [Passoires thermiques, timbres, smic, gaz, carburant : ce qui change le 1er janvier pour le budget des ménages](https://www.lemonde.fr/argent/article/2022/12/31/passoires-thermiques-timbres-smic-gaz-carburant-ce-qui-change-le-1er-janvier-pour-le-budget-des-menages_6156161_1657007.html) Elle aura bel et bien été une année de bascule, avec le [retour de la guerre sur le sol européen ](https://www.lemonde.fr/crise-ukrainienne/)et les répercussions économiques du conflit. S’agissant de la menace de coupures d’électricité cet hiver, « c’est entre nos mains », a estimé Emmanuel Macron. Macron, mettant de nouveau en avant la « valeur travail ». « Il nous faut nous munir de cette fierté et de cette confiance » pour affronter l’année à venir et les crises en cascade, a-t-il ajouté. Emmanuel Macron s’est ainsi prêté pour la sixième fois à l’exercice, samedi 31 décembre, portant un message optimiste et de « confiance et d’unité » aux Français, afin de ne pas « céder à l’esprit de division » dans une année 2023 qui s’annonce incertaine sur le plan économique, social et géopolitique.

Le président de la République a adressé aux Français des voeux d'unité pour 2023, « année de questions et de crises à affronter ».

[Le président de la République a adressé aux Français des vœux d’unité pour 2023, « année de questions et de crises à affronter ». Le président a enfin promis d'aider les Ukrainiens « sans faillir », « jusqu'à la victoire ». S'agissant de la menace de coupures d'électricité cet hiver, « c'est entre nos mains », a estimé le chef de l'Etat. Une réforme « qui vise à assurer l'équilibre de notre système pour les années et décennies à venir », a-t-il déclaré. Comptez sur la France et comptez sur l'Europe », a-t-il assuré. Une « année de questions et de crises à affronter » : voilà pour 2023.

Climat, biodiversité, migrations… En 2022, le gouvernement n'a pas brillé par ses actions écologiques et sociales. Pour l'aider à faire mieux, des militants ...

Chaque année, en France, on tue plus d’un milliard d’animaux terrestres et des milliards d’animaux aquatiques pour la consommation de produits animaux. Le sixième rapport du Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat insiste sur la nécessité d’options financièrement accessibles et rapides à déployer pour réduire nos émissions. Il doit également être indexé sur les prix réels de l’énergie, et élargi aux 30 % des Français les plus modestes. Une part des centaines de millions consacrés aux canons à neige pourrait être réorientée, par exemple vers des pépinières d’artisans — ou d’autres acteurs de la montagne faisant vivre les territoires à l’année —, des cycles de formations visant à améliorer l’accueil et la découverte sensible des milieux naturels, ou encore des activités agricoles respectueuses de l’environnement. Dans les villages et les stations, de nombreux projets immobiliers continuent de les artificialiser. © Shona Bhattacharrya, Ludovic de Foucaud et Céline Pierre-Magnani/Reporterre Mettre fin à ces dépenses, en concertation avec les acteurs impactés, est indispensable pour respecter les engagements climatiques de la France. Elle pourrait décider prochainement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne. Le plan d’actions du gouvernement, qui prévoit l’équipement en caméras de 80 bateaux, n’est en rien suffisant, ne concerne même pas les bateaux qui capturent le plus (les chalutiers pélagiques), et est trop tardif (hiver 2023-2024). En 2023, le gouvernement peut agir en adoptant une loi qui agisse à la fois sur l’air extérieur et intérieur. Il est urgent que notre pays applique réellement cet objectif et se donne les moyens de le faire appliquer. Pour s’assurer qu’ils ne manquent pas d’inspiration, Reporterre a demandé à dix associatifs de nous expliquer quelle serait, selon elles et eux, la résolution que le gouvernement devrait adopter (et tenir) en 2023.

Une dernière allocution avant le passage à la nouvelle année. Le président français Emmanuel Macron a appelé, samedi, dans ses vœux aux Français à "l'unité ...

[coupures d'électricité cet hiver](https://www.france24.com/fr/france/20221220-en-france-le-risque-de-coupures-d-électricité-revu-à-la-baisse-pour-le-début-de-l-hiver), "c'est entre nos mains", a estimé le chef de l'État. "Il nous faut travailler davantage, c'est le sens même de la réforme de l'assurance-chômage", a-t-il ajouté. "Soyons fiers", a lancé le président de la République, énumérant les réussites du pays. "Nous serons ensemble pour bâtir une paix juste et durable." Une dernière allocution avant le passage à la nouvelle année. Le président français Emmanuel Macron a appelé, samedi, dans ses vœux aux Français à "l'unité de la nation" pour ne pas céder à "l'esprit de division", confirmant que 2023 serait l'année de la réforme des retraites, et insistant sur la transition écologique.

Le Président Emmanuel Macron a présenté ses vœux pour l'année 2023 aux Françaises et aux Français. Revoir son discours : YouTube est désactivé. Autoriser.

Je nous sais capables de relever celles qui sont devant nous et d’être cette génération qui a la responsabilité de refonder la France et l’Europe pour les transmettre plus fortes, plus belles, plus justes à nos enfants. Et tant d’autres projets adviendront partout sur notre territoire pour permettre à la France tout à la fois de réduire le carbone et le chômage. La France et l’Europe ont un rôle éminent à joueur dans ce moment de notre humanité alors que tant de régimes autoritaires viennent bousculer nos démocraties et leurs fondements. Mais, en améliorant l’accompagnement de nos enfants, de nos adolescents, en réformant notre lycée professionnel, en améliorant l’orientation de nos adolescents, pour trouver les bonnes formations et les bons métiers. Et avec l’Assemblée nationale et le Sénat, avec également le Conseil économique, social et environnemental, nous aurons à bâtir un meilleur fonctionnement des pouvoirs et une association plus fréquente de nos concitoyens. C’est par notre travail et notre engagement que nous restaurerons aussi une nation de confiance. Si nous continuons à économiser l’énergie, comme nous le faisons depuis quelques mois, et comme je vous l’annonçais dès le 14 juillet dernier, et que nous continuons de remettre en service nos réacteurs nucléaires comme prévu, nous y arriverons. Intégrons mieux par la langue et le travail, protégeons les combattantes et les combattants de la liberté, comme celles et ceux qui viennent d’Iran ou d’ailleurs, mais gardons le contrôle de nos frontières, de l’unité de la nation. Ainsi, pendant les six premiers mois de cette année, alors que la France présidait le Conseil de l’Union européenne, nous avons pris les décisions pour réduire de plus de moitié nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, nous avons acté une taxe carbone à nos frontières pour protéger nos industries et notre planète, nous avons ensemble décidé de créer un impôt minimal sur les grandes multinationales pour lutter contre l’évasion fiscale, et nous avons ensemble commencé à mieux encadrer les grandes plateformes du numérique. Pour créer un bloc de résistance unie face à la Russie, pour réinvestir dans nos industries ; et surtout pour trouver à la dimension du continent les réponses aux défis du siècle. Nous avons en effet cette année continué de créer des emplois, et des emplois de qualité. Alors je nous souhaite donc de vivre 2023, autant que possible, en pays uni et solidaire, reconnaissants la place de chacun et respectueux de tous.

Pour ses premiers vœux de second mandat, Emmanuel Macron s'est voulu rassuran...

Le président a rappelé lors de ces vœux que le pays avait réussi à « soutenir la croissance, contenir l'inflation à des niveaux inférieurs à ceux que connaissent nos voisins, et porter le chômage à son plus bas depuis quinze ans ». Le président a promis d'aider les Ukrainiens « sans faillir », « jusqu'à la victoire ». « Ça devient très, très périlleux de pouvoir maintenir la sécurité des enfants », a-t-il alerté. S'agissant de la menace de coupures d'électricité cet hiver, « c'est entre nos mains », a estimé le chef de l'Etat. Il a notamment appelé à « l'unité de la nation » et à ne pas céder à « l'esprit de division ». « Il nous faut travailler davantage, c'est le sens même de la réforme de l'assurance-chômage », a-t-il ajouté.

À l'occasion de vœux pour 2023, Emmanuel Macron a prôné « l'impératif de l'unité de la nation », sans forcément fixer de cap clair pour son second mandat.

Être en mesure de la gouverner en est une autre… Prôner « l'impératif de l'unité de la nation » est une chose. « Mes chers compatriotes, je veux ici et ce soir en votre nom dire à nos amis ukrainiens que leur combat pour la défense de votre nation est héroïque et qu'il nous inspire. Lequel souligne que l'un des enjeux de cette allocution était de ne pas céder aux « sinistroses » de cette fin d'année : absence de perspectives sur l'issue de la guerre russo-ukrainienne, hausse de l'inflation et, par conséquent, baisse du pouvoir d'achat, » [À LIRE AUSSIDans la fabrique des vœux présidentiels](https://www.lepoint.fr/politique/dans-la-fabrique-des-voeux-presidentiels-30-12-2022-2503215_20.php) S'exprimant devant une modeste bibliothèque du salon doré – cette pièce de l'Élysée lui tient lieu de bureau – le chef de l'État, [qui n'avait pas évoqué la réforme des retraites depuis le 31 décembre 2019](https://www.lepoint.fr/debats/voeux-presidentiels-macron-va-t-il-rallumer-le-feu-des-retraites-31-12-2022-2503310_2.php), s'est décidé ce samedi à remettre « la mère de toutes les batailles » en haut de la pile des priorités pour 2023…

Inflation, retraites, immigration… Emmanuel Macron et son gouvernement attaquent 2023 avec plusieurs dossiers sensibles à gérer. Revue de détail.

[Le président de la République a adressé aux Français des vœux d’unité pour 2023, « année de questions et de crises à affronter ». [les mesures de soutien](https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/cheque-energie-bouclier-tarifaire-les-mesures-du-gouvernement-pour-compenser-la-crise-energetique-1788272) au pouvoir d'achat, suite du « quoi qu'il en coûte » de la crise sanitaire, ont permis aux Français de ne pas trop en subir les effets. Annoncée le même jour, la présentation de la future réforme des retraites Les délais de demande d'asile devraient être raccourcis parallèlement à un retour du principe de la double peine pour ceux condamnés à au moins dix ans de prison. Une épine dans le pied de l'exécutif, qui risque d'alimenter la colère au fil des semaines. A la place de la première, les ménages les plus modestes qui utilisent leur voiture pour aller travailler bénéficieront d'une « indemnité carburant » de 100 euros. L'inflation concernant les produits alimentaires et de première nécessité pourrait atteindre « les deux chiffres » a-t-il précisé. Sans oublier celle de la gauche et du Rassemblement national (RN) ! Pour compenser la seconde, le gouvernement a versé un chèque énergie de 100 ou 200 euros. Plusieurs mesures sont censées adoucir la potion pour une meilleure prévention de la pénibilité, porter le minium de pension à 85 % du SMIC, ou encore favoriser le maintien dans l'emploi des séniors. [Sauf nouveau report,](https://www.lesechos.fr/politique-societe/emmanuel-macron-president/retraites-emmanuel-macron-temporise-et-enjambe-les-fetes-de-fin-dannee-1888490) le gouvernement lèvera le voile sur le texte le 10 janvier avec un projet de loi de financement de la Sécurité sociale rectificatif dans la foulée, [selon l'hypothèse qui tient la route à ce stade.](https://www.lesechos.fr/politique-societe/emmanuel-macron-president/retraites-emmanuel-macron-privilegie-un-report-de-lage-de-depart-a-65-ans-1887192) C'est le dossier chaud de l'année, sans doute même du second quinquennat, celui qui assoira, ou non, la posture d'Emmanuel Macron.

Dans une allocution télévisée, samedi à 20 heures, Emmanuel Macron a présenté ses vœux de fin d'année aux citoyens français, sans parvenir à convaincre une ...

», a affirmé la porte-parole du PS, Gabrielle Siry, tandis que le candidat du NPA, Philippe Poutou, a donné rendez-vous aux Français « dans la rue et dans les grèves ». Le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel, a vu dans cet exercice des vœux « un numéro d'autosatisfaction » d'un président de la République qui « divise ». Le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau, a déploré « un président déconnecté des préoccupations des Français et de solutions à y apporter ». La nouvelle secrétaire nationale du parti EELV, Marine Tondelier, a dressé le même constat : « Il nous a semblé totalement déconnecté, tant de l'histoire de notre pays que de la vie des Français ». [Emmanuel Macron](https://www.lejdd.fr/Emmanuel-Macron) a appelé à « l'unité de la nation » pour ne pas céder à « l'esprit de division » en « ces temps si durs », avant d'énumérer la liste des réussites du pays et de faire une nouvelle fois la promotion de la réforme des retraites. Peu après ce discours, la secrétaire d'État Marlène Schiappa a salué sur [BFM TV](https://www.bfmtv.com/politique/gouvernement/marlene-schiappa-pour-sauver-le-systeme-de-retraite-par-repartition-nous-devons-le-reformer_VN-202212310254.html) « l'attachement à la valeur travail » du Président, qui a rappelé « son cap » et parlé des citoyens tricolores comme « d'un peuple de bâtisseurs ».

Les sixièmes de sa présidence, mais les premiers de son second quinquennat. Ce samedi soir, à 20 heures, Emmanuel Macron a une nouvelle fois eu «le ...

-, le chef de l'État a estimé que «la transition écologique est une bataille que nous devons gagner». «La planification écologique sera l'instrument de ce dépassement historique pour baisser nos émissions de CO2 et sauver notre biodiversité», a-t-il encore insisté, alors qu'un texte sur l'accélération de la production d'énergies renouvelables sera bientôt examiné à l'Assemblée nationale, avant celui sur le nucléaire. Un «impératif d'unité» qui vise selon lui à résister à «la tentation de l'esprit de défaite» et à «l'esprit de division qui nous presse de toute part». Sa «disparition, je le sais, affecte beaucoup de catholiques en France et dans le monde», a glissé Emmanuel Macron, après avoir «salué la mémoire» de l'ancien souverain pontife. S'il a évoqué de nombreux sujets lors de son intervention, Emmanuel Macron a fait du «travail» le fil rouge de son propos. Sans trancher le débat encore en cours sur l'âge légal de départ, le président a indiqué que «l'allongement de nos carrières (...) sera progressif», et qu'il «se fera par étapes, sur près de dix ans». Pour autant, «nous saurons faire face» si «nous avions à nouveau à subir une vague de Covid», a affirmé le chef de l'État. De même, il a aussi vanté un texte «juste», en ce qu'il permettra «d'améliorer la retraite minimale» à 1200 euros, et tiendra «compte des carrières longues, des carrières hachées, des difficultés de certains métiers». Avant de détailler les conditions qui permettront d'éviter un tel scénario : «Si nous continuons à économiser l'énergie comme nous le faisons depuis quelques mois (...) et que nous continuons de remettre en service nos réacteurs nucléaires comme prévu, nous y arriverons. Et à le faire «autant que possible, en pays uni et solidaire». «Les cérémonies de vœux ont ceci de singulier qu'elles obligent à parler d'un futur qu'en vérité on ne connaît pas», a-t-il ensuite relevé, avant de se livrer à l'habituel exercice du «bilan et perspectives». Si l'exécutif ne cesse de répéter qu'il a stoppé le dispositif exceptionnel mis en place durant la crise sanitaire, les chèques, coups de pouce, et autres primes, n'en finissent pourtant pas de se multiplier depuis.

Réforme des retraites, coupures ou pas d'électricité, système de santé en crise : voici les principaux changements attendus dans notre vie quotidienne cette ...

Mais, comme pour la réforme des retraites, ce texte suscite de vives critiques aussi bien à gauche qu’à droite et à l’extrême droite. Le gouvernement veut, en effet, créer un titre de séjour pour les travailleurs sans papiers dans les métiers en tension. Enfin, et pour compenser ce durcissement des règles, la réforme affiche l’ambition de mieux intégrer. La conditionnalité se retrouve donc renforcée avec une prise en compte pour les aides versées aux agriculteurs français, d’exigences environnementales liées à la rotation des cultures et à la biodiversité, et à l’introduction d’une conditionnalité sociale. D’ores et déjà, des réductions de dépenses sont prévues pour les médicaments, les laboratoires de biologie, l’imagerie et les complémentaires santé. La loi de financement de la sécurité sociale votée en 2022 donne le ton des nouvelles pistes qui vont s’amorcer en 2023. L’hôpital public à la peine ne sera heureusement pas concerné par les réductions de budgets, puisqu’une rallonge de 1,1 milliard a été ajoutée par le gouvernement, afin de soutenir les services de pédiatrie et de compenser les surcoûts liés au Covid. À cela s’ajoutent les déserts médicaux et la pénurie de médecins… Il y a de forts risques pour que la fièvre de l’hôpital public ne soit pas tombée en 2023. Les moments critiques sont connus : en semaine, le matin entre 8 heures et 13 heures et le soir entre 18 heures et 20 heures, quand la demande électrique est maximale. La santé, plus que jamais au cœur de nos préoccupations ces dernières années, sera au centre de l’actualité en 2023. Si elle vient à terme, cette réforme constituera un changement important dans la vie des Français, pour lesquels l’âge de départ serait repoussé de 62 à 65 ans.

Dans ses longs voeux - près de 20 minutes - adressés au Français pour 2023, Emmanuel Macron a passé en revue l'essentiel des chantiers qui l'attendent.

[Le président de la République a adressé aux Français des vœux d’unité pour 2023, « année de questions et de crises à affronter ». Il souhaite que les nouvelles règles s'appliquent « dès la fin de l'été 2023 ». Il est dans un exercice d'évitement total des vrais sujets qui préoccupent les Français, c'est-à-dire la dette, le pouvoir d'achat et l'insécurité », a appuyé Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national (RN). Face à un front syndical unanime et des oppositions remontées à bloc, le gouvernement doit encore convaincre l'opinion et embarquer les députés LR, puisque la réforme ne pourra être adoptée sans leur vote favorable. Pour les voeux les plus longs de l'histoire de la Ve République - ils ont duré près de 20 minutes - le chef de l'Etat a été suivi par 10 millions de téléspectateurs, soit moins que l'année passée. Si l'exécutif a prévu des mesures compensatoires, rien ne dit qu'elles suffiront à calmer la grogne. Au final, des voeux en forme de revue de chantiers, qui ont fait renaître les critiques, récurrentes depuis sa réélection, d'un président sans cap. Dans un monde bousculé par l'invasion russe en Ukraine déclenchée il y a dix mois, l'inflation persistante, la crise énergétique ou encore les défis du changement climatique, Emmanuel Macron n'a pas caché les difficultés qui attendent le pays. Dans ses longs voeux - près de 20 minutes - adressés au Français pour 2023, Emmanuel Macron a passé en revue l'essentiel des chantiers qui l'attendent. Dans un tir unanime, gauche, droite et extrême droite ont pilonné ces voeux, les premiers du second quinquennat d'Emmanuel Macron. Devant une année 2023 qui s'annonce difficile à tous égards, Emmanuel Macron a fait un appel à l'unité. La réforme des retraites arrive en premier.

Le chef de l'Etat a également évoqué la guerre en Ukraine et la transition écologique. Par L'Obs avec AFP. · Publié le 31 décembre 2022 à 21h21.

Code promo HP Code promo GoPro Le président a enfin promis d’aider les Ukrainiens « sans faillir », « jusqu’à la victoire ». S’agissant de la menace de coupures d’électricité cet hiver, « c’est entre nos mains », a estimé le chef de l’Etat. Le gouvernement doit présenter sa réforme le 10 janvier. « Soyons fiers », a lancé le président de la République dans son allocution télévisée, énumérant les réussites du pays.