Un remake de remake amusant, mais parfaitement oubliable, dans lequel le réalisateur s'efforce toutefois d'évoquer en creux les turpitudes du monde moderne.
- 21h10 Taron Egerton, l’acteur, est un brave garçon, mais n’a ni l’allure ni le charisme de ses aînés (bien qu’élu comme « le mieux habillé » par le magazine « GQ »). Incarné avec un panache inoubliable par Douglas Fairbanks et Errol Flynn (le meilleur), avec un sérieux méritoire par Lex Barker, Sean Connery (le plus touchant) et Russell Crowe, notre héros de la forêt de Sherwood, toujours aussi vaillant, n’a pas tout à fait la même allure dans cette version-ci. La référence à l’actualité est évidente car Otto Bathurst, réalisateur anglais (mais aussi vicomte Bledisloe, ma chère), filme les scènes de bataille en Terre sainte comme les interventions des marines à Raqqa. Résumons : revenu des Croisades, où il a assisté à des décapitations faites par les chrétiens, Robin, seigneur de Loxley, est révolté par la dictature du shérif de Nottingham. Le Robin des bois new-look s’agite en long manteau de cuir, tire des flèches en faisant des doubles saltos arrière et casse la gueule au shérif de Nottingham grâce à sa science du kung-fu.
Taron Egerton, star de la saga « Kingsman », a eu un entraînement musclé pour devenir le nouveau visage de Robin des Bois.
En plus d'avoir reçu des retours désastreux de la presse, cette nouvelle version de Robin des Bois a été un énorme bide au box-office. Une vidéo qui prouve la volonté de la production de proposer des séquences d'action modernes pour mettre en valeur le jeu du tir à l'arc. Au fil du temps, Robin des Bois a été porté sur le petit et le grand écran un nombre impressionnant de fois. Et visiblement, comme le prouve la vidéo ci-dessus, l'entraînement de Taron Egerton a largement payé. Et malgré cette distribution quatre étoiles, Robin des Bois a été un ratage total. D'abord issu de récits oraux, Robin des Bois est ensuite devenu le héros de nombreuses œuvres littéraires au XIVème siècle comme dans Pierre le Laboureur de William Langland.