Le cinéaste orchestre avec humour une intrigue à rebondissements, la traque d'un comédien par une organisation secrète.
Conduit de force dans le manoir d’un ponte de l’ombre, un dénommé Hartz (Rüdiger Vogler), collectionneur de BD, puis relâché dans la nature, il fait équipe avec une dessinatrice désœuvrée, Claire Cahen (Sandrine Kiberlain), pour remonter le fil du réseau criminel. C’est à cette tâche d’envergure que s’attelle Le Parfum vert, en appelant pour cela à des références peu usitées : les films échevelés de la carrière anglaise d’Alfred Hitchcock comme Jeune et innocent (1937), Une femme disparaît (1938) ou encore l’école belge de bande dessinée, comme le Tintin d’Hergé, ou encore Blake et Mortimer, d’Edgar P. Après Le Grand Jeu (2015) et Alice et le maire (2019), le troisième long-métrage de Nicolas Pariser tente une opération périlleuse : sortir le cinéma français à vocation grand public de la double ornière de la platitude télévisuelle (celle des grosses comédies ou des drames de luxe) ou du chantage au sujet porteur.
Comme une impression de film d'époque. Le parfum vert de Nicolas Pariser revendique ce côté vintage, voire nostalgique. Il a tenté la comédie européenne qui ...
Martin comédien introverti d’origine juive n’est pas insensible à la fougue de Claire, elle aussi juive, revenue en France après une dizaine d’années passées en Israël. Lassée d’attendre le lecteur peu sensible à son œuvre, elle décide d’aider Martin dans sa quête. Alors que la police investit le théâtre, Martin est enlevé et retenu prisonnier dans une pièce ornée de planches originales de BD. C’est là qu’il croise Claire (Sandrine Kiberlain), dessinatrice en pleine séance de dédicaces. Il a juste le temps de souffler à l’oreille de Martin (Vincent Lacoste), son collègue : "Le parfum vert." Comme une impression de film d’époque.
Vincent Lacoste et Sandrine Kiberlain sont irrésistibles dans ce polar comique, divertissement d'une grande intelligence, en salles ce mercredi 21 décembre.
« Le Parfum vert » dégage une fragrance irrésistible de comédie policière, entre le Hitchcock de « Jeune et innocent » et le Woody Allen de « Meurtre mystérieux à Manhattan », de Paris à Budapest. [Sandrine Kiberlain](https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/sandrine-kiberlain-presente-a-cannes-pour-trois-films-lamour-nous-fait-rajeunir-22-05-2022-OXHH6ADLVZDXVFNQTLNFTSKH7M.php) joue avec une gourmandise contagieuse la détective amatrice qui voit tout avant les vrais policiers, et son attirance non dite pour un homme bien plus jeune et seulement coupable d’être si séduisant. [« Alice et le Maire », qui avait offert un César de la meilleure actrice à Anaïs Demoustier ](https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/cinema/alice-et-le-maire-gerard-collomb-n-avait-pas-a-s-inquieter-du-film-18-09-2019-8154522.php)- aux côtés de Fabrice Luchini - le cinéaste s’affirme à nouveau comme un formidable directeur d’acteurs.
Avec Le parfum vert, polar un brin désuet, le réalisateur d'Alice et le maire entraîne Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste dans une aventure rocambolesque ...
Et quelques baisses de rythme ne réussissent pas à gâcher le plaisir tout simple d’un polar rigolo et fantasque, à déguster comme un marron glacé de Noël. Tout mis bout à bout, cette course-poursuite rocambolesque entre les deux héros, la police et une mystérieuse organisation, se regarde comme un divertissement plein de fraîcheur. Mais, rapidement, les aventures de Martin (Vincent Lacoste), autre acteur soupçonné de l’assassinat, prennent, entre Paris et Bruxelles, des allures de BD d’après guerre.
Sandrine Kiberlain et Vincent Lacoste sont au centre d'une comédie d'espionnage qui rend hommage à la bande dessinée... belge.
Dans Le parfum vert, le kitsch n’est jamais loin et les invraisemblances se comptent par dizaines. Il a juste le temps de glisser un mot à l’oreille d’un de ses partenaires. Le pauvre garçon devient immédiatement la cible de méchants (de l’Est de l’Europe évidemment) dont il tentera de déjouer les plans, épaulé par une autrice de bande dessinée plutôt téméraire.
La suite est à l'avenant : rencontre fortuite d'une blonde Samaritaine (Sandrine Kiberlain, en dessinatrice de BD un brin barrée). Une traque par des tueurs ...
Juste avant de mourir dans les bras de Martin, il a le temps de murmurer à son ami ses mots : "Le parfum vert..." et de rejouer la scène la plus culte de Marion Cotillard dans un ultime râle. Un soir de représentation à la Comédie-Française : un acteur s'écroule sur scène.
Parfait mélange entre l'univers d'Hitchcock, « Les petits meurtres d'Agatha Christie » et la « ligne claire » d'Hergé : « Le Parfum Vert », en salles ce 21 ...
Sandrine Kiberlain, lorsqu’on découvre le personnage de Claire, on ne peut s’empêcher de penser au film « Pauline détective », de Marc Fitoussi. Il y a un peu ces références-là dans « Le Parfum vert », et ce sont des références qui interviennent régulièrement dans ma vie, qui sont des plaisirs que je me fais souvent au quotidien. Il y a un côté enfantin et en même temps ce sont des BD qui sont intéressantes et qui abordent de vrais sujets. « Le Parfum Vert » a une esthétique très particulière et une intrigue qui est un mélange entre « La Mort aux trousses », la série télévisée « Les Petits Meurtres d’Agatha Christie » et les bandes dessinées de « Tintin ». » Je ne pense jamais à qui a le rôle principal. On ne pense pas au côté sécurité quand on choisit un film. Le duo que vous formez à l’écran porte le film. Je pense que je suis assez différent de mon personnage. C'est surtout une complémentarité qui est très utile au comique de situation. Donc quand on sait qu’on a écrit pour nous, c'est comme un cadeau, on a envie d'aimer le projet. Au début, ça fait plaisir et après on se dit : « Bon, j'espère que ça va être bien sinon, si je dis non, ça va lui faire de la peine » (rires). Non, c'était une vraie envie de jouer avec lui parce que je connaissais ce que Vincent avait fait.