Sam Szafran

2022 - 12 - 10

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Image courtesy of "France Culture"

Sam Szafran, un peintre vertigineux (France Culture)

Rencontre autour de la figure du peintre Sam Szafran (1934-2019), avec Julia Drost et Jean Clair.

…Dans cet extrait, Sam Szafran revient sur ses débuts artistiques, son échec au concours de l’école des arts appliqués, les cours du soir, son manque de scolarité en raison de la guerre et du départ en Australie. La première section s'ouvre autour de la question de l'atelier - et cela devient en quelque sorte la première des obsessions - un atelier qu'il désire ardemment avoir, mais qu'il n'a pas. Sam Szafran, naît en 1934, à Paris, échappe de peu à la Rafle du Vel d'Hiv, son père est déporté, il est un enfant caché - comme Georges Perec. A son retour d'Australie, il est habité par une énorme envie d'apprendre, une grande curiosité, et il disait que dans les cafés de Montparnasse, on pouvait, si on le voulait rencontrer tout le monde." A son retour d'Australie, il avait rencontré dans les cafés, dans les bars, des poètes, des peintres, tous ces gens qui lui ont appris un tas de choses, puisque pendant la guerre, à huit, neuf ans, à l'âge où un enfant normal apprend à l'école primaire, il était caché. "L'exposition se compose de plusieurs sections qui reprennent les grands sujets de Sam Szafran, qui représentent aussi ses grandes obsessions picturales, mais tout cela ne représente qu'une seule série ; son obsession de peindre qui tourne autour du regard et de l'espace. "Sam Szafran était fils d'une famille de Juifs polonais émigrés à Paris, qui ont disparu dans les camps de concentration, il n'a pas connu son père. Qui était Sam Szafran, comment a-t-il vécu, qu'est-ce qui a conduit ce gamin des Halles à la peinture ?" "Les plus belles toiles de Sam Szafran sont exposées au Musée de l'Orangerie, à Paris jusqu'au 16 janvier 2023. C'est un fils d'émigré qui a d'abord vécu dans la banlieue parisienne, à Malakoff quand il a commencé à travailler, et entre temps, dans son enfance, il a surtout vécu au cœur de Paris, dans ce qui était le lieu de réunion de tous les émigrés, de tous les transfuges, de tous les sans patrie, qui pouvait exister : les Halles et les petites rues alentour, peuplées de gens les plus extravagants, les plus inattendus, qui venaient à la fois chercher un sens à leur vie et aussi bien sûr, les moyens de vivre. Le barbouilleur, ignorant tout de l’enseignement de sa pratique, deviendra l’un des plus grands peintres de son temps." " (...) Samy, le gamin des rues, était le familier des Halles avant leur destruction, quand elles étaient encore le repaire de la faune brutale des vendeurs, voleurs et prostituées.

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