Reda Kateb

Reda Kateb est à l'affiche de « Nos Frangins », de Rachid Bouchareb qui va représenter l'Algérie aux Oscars. Ce film engagé revient sur l'affaire Malik ...

Pas de taxi qui vient vous chercher pour vous ramener chez vous ! Enfin, il permet de faire des ponts avec aujourd’hui et certaines tragédies qui perdurent : la mort de George Floyd, celle de Mohammed Traoré… Avec le temps, il est devenu un peu un père de substitution. Je sais qu’il m’emmenait en tournée, il me racontait qu’il laissait le couffin dans la loge. On permet au public de passer du temps avec des personnages qu’ils ne rencontreraient jamais dans la vie. Les artistes algériens sont très au fait de ce qui se passe ici. Et puis, ce film a aussi une valeur de réparation. Aujourd’hui, on parle davantage de la douceur de Reda Kateb et de la ligne de conduite imperturbable avec laquelle il creuse son sillon dans le cinéma. À la télé, j’entendais des bribes d’infos sur les émeutes des étudiants, de la violence avec laquelle on les réprimait. Avec ce que l’engagement porte de meilleur, c’est-à-dire un point de vue humain. Le lendemain de la mort de Malik Oussékine, ma mère m’a emmené à la marche blanche. J’avais aussi très envie de travailler avec Rachid Bouchareb.