Le transport de céréales ukrainiennes était bloqué dimanche en Mer Noire après que la Russie a suspendu l'accord sur leurs exportations, vitales pour ...
En Ukraine, sur le front Sud, des journalistes de l'AFP ont assisté à des combats d'artillerie dans le village de Kobzartsi, la dernière localité côté ukrainien avant la ligne de contact avec les Russes. « L'accord sur les céréales, malheureusement, non seulement n'a pas permis de résoudre les problèmes des pays dans le besoin, mais les a même aggravés dans un certain sens », a déclaré Dmitri Patrouchev. Peu avant l'annonce de la suspension de l'accord céréalier, le ministre russe de l'Agriculture avait une nouvelle fois critiqué le texte, accusant les pays de l'UE de s'approprier les exportations ukrainiennes devant revenir aux pays pauvres. Cette décision « met en danger la principale voie d'exportation de céréales et engrais dont on a besoin pour répondre à la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre » en Ukraine, a-t-il insisté. Moscou a aussi accusé Londres d'être impliqué dans les explosions ayant endommagé en septembre les gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique et promis de soumettre la question au Conseil de sécurité de l'ONU. Le président russe Vladimir Poutine a multiplié les critiques envers cet accord ces dernières semaines, soulignant que les exportations de la Russie, autre producteur céréalier majeur, souffraient à cause des sanctions. Moscou a justifié cette suspension par une attaque de drones qui a visé samedi matin la flotte russe de la mer Noire stationnée dans la baie de Sébastopol, en Crimée annexée. Il n'y avait aucune raison pour eux de faire cela », a-t-il déclaré à la presse après avoir voté par anticipation aux élections de mi-mandat dans son fief de Wilmington, dans le Delaware (est). Dans sa vidéo quotidienne postée sur internet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé que la décision russe « ne datait en fait pas d'aujourd'hui ». Neuf cargos ont pu emprunter samedi le corridor maritime en Mer Noire et « plus de dix autres » sont prêts à en faire autant dans les deux sens, précise le Centre. Cette décision a été critique par une large partie de la communauté internationale. En difficulté, Moscou a décidé d'accentuer la pression sur la communauté internationale.