Greta Thunberg

La figure de la jeunesse militante écologiste Greta Thunberg, qui a livré une interview au média allemand ARD, explique que ce serait une erreur d'arrêter ...

Les déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte tendu où la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des Verts et des Libéraux est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter une crise énergétique sans précédent. "Si elles (les centrales nucléaires) sont en activité, je pense que ce serait une faute de les arrêter et de se tourner vers le charbon", a dit l'une des plus célèbres activistes au monde de la lutte contre le dérèglement climatique, dans un entretien à la chaîne de télévision ARD dont l'intégralité sera diffusé mercredi. La militante suédoise Greta Thunberg estime préférable de continuer à utiliser les centrales nucléaires actuellement en activité en Allemagne plutôt que de se tourner vers le charbon, dans un entretien paru mardi.

Le gouvernement d'Olaf Scholz a récemment décidé de maintenir en activité les trois dernières centrales nucléaires du pays, qui devaient fermer fin 2022.

"Je salue les encouragements de l'initiatrice du mouvement Fridays for Future pour la position des Libéraux de maintenir en service nos centrales nucléaires", a-t-il affirmé. Initialement, l'Allemagne, dont une grande partie de la population est hostile à l'atome, comptait fermer ses trois derniers réacteurs nucléaires en activité fin 2022. Le gouvernement d'Olaf Scholz a récemment décidé de maintenir en activité les trois dernières centrales nucléaires du pays, qui devaient fermer fin 2022.

La militante suédoise pour le climat a assuré que la prolongation du nucléaire allemand était un moindre mal par rapport à la remise en marche des centrales ...

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Pour la jeune militante écologiste, initiatrice des grèves scolaires pour le climat, il faut tout faire pour conjurer l'utilisation des centrales à charbon.

En Allemagne, la sortie du nucléaire est remise en cause par la crise énergétique. Et la militante écologiste remet une pièce dans le débat.

[des marches mondiales pour le climat Fridays for Future](https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/manifestations-pour-le-climat-des-rassemblements-ce-vendredi-23-septembre-partout-dans-le-monde-ab6a6c0c-39b2-11ed-87b5-bf51d5035fec), mardi 11 octobre 2022, sur la première chaîne publique [allemande](https://www.ouest-france.fr/europe/allemagne/). Et la militante écologiste remet une pièce dans le débat. [ Greta Thunberg](https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/greta-thunberg/).

L'activiste suédoise a jugé préférable que l'Allemagne maintienne en activité ses centrales nucléaires plutôt que de se tourner vers le charbon.

Depuis, Thunberg s’était fait le relais en avril 2019 d’une tribune de contributeurs du Giec expliquant que ce dernier «ne préconise pas l’énergie nucléaire, et ne dit pas que l’énergie nucléaire est nécessaire pour atteindre les objectifs climatiques». Une décision critiquée par les libéraux (qui composent une partie du gouvernement actuel) mais aussi les conservateurs de la CDU. Le gouvernement a fait le choix, face à la crise, de rouvrir plusieurs centrales à charbon, tout en décidant de ne prolonger, jusqu’en avril 2023, que deux des trois dernières centrales nucléaires en exercice (dont la fin d’activité était prévue pour décembre 2022). Suite à la diffusion de son interview, la Suédoise de 19 ans a réagi à la reprise de ses propos en tweetant : «Aujourd’hui comme toujours, il est important de se méfier de ceux qui n’écoutent la vérité qui dérange que lorsqu’elle correspond à leur agenda. Voyant que ses propos avaient été interprété comme une défense du nucléaire, Greta Thunberg avait édité son texte le 20 mars 2019 pour ajouter cette phrase : «Personnellement, je suis contre l’énergie nucléaire» avant de poursuivre «mais selon le GIEC, elle peut être une petite partie d’une très grande solution énergétique sans carbone…» Je pense qu’il existe d’autres moyens d’aller de l’avant : en se concentrant sur les énergies renouvelables, plutôt que de continuer à investir dans les énergies fossiles. Nous nous sommes rendus dépendants et avons créé une société dans laquelle nous ne sommes pas en mesure de nous projeter dans l’avenir à plus d’un an. Invitée de l’émission de débat de la journaliste allemande Sandra Maischberger, diffusée ce mercredi sur la chaîne de télévision publique Das Erste, les propos de l’activiste ont d’abord été révélés mardi par l’agence de presse allemande DPA, qui a eu accès à l’entretien en premier, avant d’être repris par toute la presse allemande puis internationale. Toutefois, la «préférence nucléaire» de l’activiste suédoise vis-à-vis du charbon s’inscrit dans un contexte spécifique. Dans ce passage, il est indéniable que Greta Thunberg place l’énergie atomique devant l’énergie fossile, qui rejette davantage de CO2. [Longtemps moquée et détestée](https://www.liberation.fr/checknews/2019/05/06/non-greta-thunberg-ne-peut-pas-voir-le-co2-et-n-a-jamais-declare-qu-elle-pouvait-le-faire_1725226/) par des éditorialistes en raison de sa jeunesse, ses nattes, son tempérament et même attaquée sur son autisme, l’activiste écologiste suédoise Greta Thunberg est devenue dès mardi la nouvelle égérie de ses anciens détracteurs. «Wolala, l’égérie écolo s’est convertie au nucléaire» s’amusait mercredi matin le journaliste d’Europe 1, Dimitri Pavlenko, tendant la perche à l’éditorialiste et directeur adjoint de la rédaction du Figaro, Vincent Tremolet de Villers, pour qui «c’est un événement.

A deux jours du congrès des écologistes, la militante suédoise défend une prolongation de la vie des centrales.

Sans surprise, c’est chez les libéraux-démocrates (FDP) que les déclarations de Greta Thunberg ont été le plus largement reprises. « Comme Greta Thunberg, je pense [qu’il faut utiliser nos centrales nucléaires] au moins jusqu’à fin 2024 », a réagi le président de l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Invitée dans le talk-show très suivi de la journaliste Sandra Maischberger, sur la chaîne publique ARD, la militante écologiste suédoise a déclaré, mercredi 12 octobre, que l’Allemagne devrait continuer à faire tourner ses centrales nucléaires existantes plutôt que de miser sur celles à charbon.

C'est une "mauvaise idée" de miser sur le charbon, juge Greta Thunberg. "Si [les centrales nucléaires] sont en activité, je pense que ce serait une faute de ...

Le pays, très dépendant du gaz russe, a également décidé de prolonger l'activité de plusieurs centrales à charbon jusqu'au printemps 2024, même s'il s'est fixé comme objectif d'abandonner cette énergie en 2030. C'est une "mauvaise idée" de miser sur le charbon, juge Greta Thunberg. Ces déclarations de Greta Thunberg interviennent dans un contexte tendu où la coalition au pouvoir formée des sociaux-démocrates, des écologistes et des libéraux est tiraillée sur les solutions à trouver pour affronter une crise énergétique sans précédent.