Neymar Jair Bolsonaro

Brésil. Comme Neymar, ces footballeurs brésiliens ont apporté leur soutien à Jair Bolsonaro. Jeudi 29 septembre, à trois jours de la Présidentielle au Brésil, ...

Je ne vois pas de candidat présidentiel parfait, mais je ne peux pas nier que Bolsonaro est celui qui se rapproche le plus de ce que je crois. « Quelle joie de savoir que le Brésil se réveille et de constater que Jair Bolsonaro est le candidat idéal pour notre pays », avait écrit à ses trois millions de « followers » sur Instagram Rivaldo, qui avait publié une vidéo d’un rassemblement pro-Bolsonaro. Je ne vais quand même pas soutenir un parti de corrompus (le Parti travailleur) , de voleurs, dont l’ex-président (Lula) est en prison ! « Pour un Brésil meilleur, je désire la paix, la sécurité et quelqu’un qui nous redonne de la joie. Un soutien de poids, forcément, pour le controversé candidat d’extrême droite, distancé dans les sondages par l’ancien président de gauche, Luiz Inácio Lula da Silva, plus connu sous le nom de Lula. Dans un pays où le ballon rond est roi, Bolsonaro l’a bien compris : attirer des footballeurs est un enjeu majeur et la parole d’un joueur peut faire pencher la balance.

L'attaquant du Paris Saint-Germain vient d'appeler à voter pour le président sortant d'extrême droite, candidat dimanche à sa réélection.

De quoi entacher l’image d’un football brésilien historiquement très engagé pour le progrès social et la démocratie, notamment au travers des figures de Sócrates et [des opposants à la dictature](https://www.cahiersdufootball.net/article/socrates-et-la-democratie-corinthiane-4328) des Corinthians de São Paulo. Mais à l’image du soutien de Neymar -qui deviendra prochainement le meilleur buteur de l’Histoire de la Seleção, devant le roi Pelé- à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, rien n’est encore joué dans le duel qui devrait opposer le revenant Lula et Bolsonaro. Arrivé au pouvoir grâce à un discours antisystème, bien souvent complotiste et alimenté par sa position antivaccins, Jair Bolsonaro n’a effectivement eu de cesse de minimiser les effets du virus et de prendre position contre les traitements, auxquels la population était pourtant très favorable. Cette année encore, le dernier cité, par ailleurs sénateur à Rio, a clairement fait savoir [qu’il « défendait » le président sortant](https://veja.abril.com.br/politica/romario-defendo-o-bolsonaro-mas-nao-sou-bolsominion/) et qu’il « croyait en ses propositions ». Fabio Faria ajoutait : « Tous en jaune et vert, avec le maillot de l’équipe nationale, pour voter pour notre capitaine ». « Bolsonaro est conservateur, voire réactionnaire en matière de mœurs et très néolibéral et individualiste en matière économique, répétant que l’on se fait tout seul, qu’il faut prendre l’initiative, gagner de l’argent, vantant la figure du self-made-man… De [Ronaldinho](https://www.huffingtonpost.fr/international/article/bresil-ronaldinho-soutient-le-candidat-d-extreme-droite-jair-bolsonaro_132540.html) à Cafu en passant par Kaka, Pato, Lucas Moura, Daniel Alves ou Romario, nombreux sont ceux qui ont ouvertement fait campagne pour le leader populiste. Eh bien au Brésil, depuis que [Jair Bolsonaro](https://www.huffingtonpost.fr/international/article/pourquoi-l-election-de-bolsonaro-pourrait-marquer-la-fin-de-la-democratie-au-bresil_133669.html) a fait irruption sur la scène nationale, c’est devenu la norme. [Christophe Ventura](https://www.iris-france.org/chercheurs/christophe-ventura/), spécialiste de l’Amérique latine à l’Iris, « les évangélistes sont la seule frange de la population où Bolsonaro est majoritaire au Brésil ». [dirigeant d’extrême droite](https://www.huffingtonpost.fr/international/article/presidentielle-au-bresil-jair-bolsonaro-extreme-droite-largement-en-tete-au-premier-tour_132492.html) ? Mais il y a des raisons à cet engagement des footballeurs d’aujourd’hui dans le camp du populisme. Une sortie on ne peut plus explicite, qui s’inscrit dans une tradition récente au pays du football.

À la suite de critiques reçues pour avoir affiché son soutien au président du Brésil Jair Bolsonaro, Neymar a répondu dans un tweet.

Dans une vidéo publiée jeudi sur Tik-Tok, le footballeur avait mimé en souriant une chanson appelant à voter pour le président brésilien, candidat à sa réélection dans un scrutin dont le premier tour se déroule dimanche. « Vote, vote et confirme, le 22, c'est Bolsonaro », dit le refrain de cette chanson de musique électronique, en allusion au code à taper - le 22 - sur l'urne électronique au scrutin de dimanche. [son soutien public au président sortant Jair Bolsonaro](/Football/Actualites/Neymar-psg-soutient-bolsonaro-a-l-election-presidentielle-au-bresil/1356725), à quelques jours d'une élection ultra-polarisée au Brésil, dans un tweet publié vendredi.

À trois jours de l'élection présidentielle au Brésil, Neymar a apporté un soutien franc au président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro.

"Malheureusement, le foot est un milieu très conservateur", déplorait Rai, constatant que [Ronaldinho faisait notamment partie des soutiens de Bolsonaro en 2018](/football/liga/ronaldinho-sanctionne-par-le-barca-pour-son-soutien-au-candidat-d-extreme-droite-au-bresil_AN-201810180336.html). Avant d'ajouter: "Je ne suis pas contre l'équipe nationale, mais à partir de maintenant, je ne la soutiendrai plus lorsque Neymar sera sur le terrain". En soutenant un candidat à 34% des intentions de vote contre 48% pour l'ancien président de gauche et syndicaliste Lula, Neymar divise forcément sur son cas. Quelques mois plus tard, le joueur avait [accepté de poser tout sourire avec le dirigeant populiste](/football/bresil-bolsonaro-a-rendu-visite-a-neymar-a-l-hopital_AV-201906060229.html), lequel venait au passage de le soutenir face à des [accusations de viol](/football/affaire-neymar-la-plainte-pour-viol-officiellement-classee-sans-suite_AN-201908090232.html). "Ils parlent de démocratie et de beaucoup de choses, mais quand quelqu'un a une opinion différente, il est attaqué par ceux-là mêmes qui parlent de démocratie, a-t-il tweeté vendredi. "Le communisme est le stade le plus avancé du socialisme. D'un côté, Jair Bolsonaro n'avait pas hésité à exploiter l'image de Neymar pour sa communication, en s'affichant avec un de ses maillots lors d'une virée à moto. L'argument religieux a souvent été avancé pour expliquer cette proximité entre les deux hommes, qui ont en commun la foi évangéliste. Puis il s'est rendu près de São Paulo pour Pour l'élection de 2018, Neymar n'avait pas communiqué son vote. , a répondu le chef d'État, en mauvaise posture dans les derniers sondages. Il s'était tenu à l'écart de la campagne électorale, jusqu'à cette semaine.