Marilyn Monroe

Les moments les plus sombres de la vie de la star sont soulignés dans « Blonde » adapté d'une biographie par Andrew Dominik et disponible ce mercredi sur ...

Il choisit d’en faire une victime emblématique du patriarcat, ce qui est finalement une autre façon de la faire rentrer dans une case, moins convenue mais finalement tout aussi réductrice que de ne la considérer que comme un symbole sexuel. Le réalisateur a choisi de montrer une Marilyn objet, exploitée et maltraitée dès sa plus tendre enfance dans une suite de scènes cauchemardesques plus proches d’un film d’horreur que d’un biopic classique. Violée dès le début de sa carrière, Marilyn a souffert pratiquement toute sa vie, même lors de ses mariages avec le champion de base-ball Joe DiMaggio (joué par Bobby Cannavale) et l’auteur Arthur Miller (campé par Adrien Brody). « Comment une enfant non désirée a-t-elle géré le fait de devenir la femme la plus désirée du monde ? [Blonde](https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/3331491-20220728-blonde-netflix-devoile-bande-annonce-film-vie-marilyn-monroe) d’Andrew Dominic, disponible dès mercredi sur [Netflix](https://www.20minutes.fr/dossier/netflix), vaut surtout pour la performance de son actrice principale. Nos réserves viennent plus de la façon dont Andrew Dominik aborde son sujet.

Une chevelure blonde, un regard de biche, un sourire glamour à souhait… Marilyn Monroe, incarne un canon de beauté et de féminité éternellement associ...

Et de préciser : « A cette époque, dans les années 1950, la chirurgie esthétique était très peu courante, elle en était à ses balbutiements. Les notes d'un radiologue précisent que le nez de l’actrice n’était pas endommagé par une chute. Martin Nolan, directeur de la maison d’enchères Julien's Auctions explique à cette époque : « Personne ne pensait vraiment que Marilyn Monroe avait fait de la chirurgie plastique. L’actrice fait également modifier la pointe de son nez par une légère rhinoplastie. L'extrait du dossier médical révèle que dès l’âge de 24 ans, en 1950, Marilyn Monroe subit une chirurgie esthétique du menton. [Marilyn Monroe](https://www.femina.fr/article/anti-age-l-etrange-secret-de-beaute-de-marilyn-monroe-pour-afficher-une-peau-de-bebe-et-lisser-les-rides), incarne un canon de beauté et de féminité éternellement associé à l’âge d’or du cinéma américain.

Marilyn Monroe est un mythe hollywoodien. Sa carrière a fasciné autant que ses déboires et en a fait un personnage glamour et mystérieux.

Le film d’Andrew Dominik reviendra sur la fabrication du rêve américain et la chute de son mythe. À partir de 1960, c’est la descente aux enfers et Marylin Monroe est au bord du gouffre. Ses poses dans les magazines, la nudité assumée dans des calendriers érotiques sous le pseudo de « Mana Monroe », le male gaze des cinéastes et ses amours complexes ont alimenté sa notoriété tout en créant la polémique. Un paradoxe dont on commence à peine à comprendre les proportions, mais qui participe à la pérennisation de la légendaire actrice dans la pop culture, ainsi que dans nos cœurs. En à peine dix ans de carrière, Marilyn Monroe a marqué l’âge d’or d’Hollywood. En coulisses, fausses couches, séjours en hôpital psychiatrique – à l’image de sa mère – et prises régulières de barbituriques rythment son quotidien. Sa chevelure blonde décolorée fait des ravages et c’est à ce moment-là, en 1946, sur les conseils de Ben Lyon, cadre de la 20th Century Fox, que l’actrice débutante prend le nom mythique de Marilyn Monroe. Il faut cependant attendre 1950 et sa rencontre avec Johnny Hyde pour que la carrière de la comédienne, alors habituée aux caméos et aux échecs commerciaux, explose. À l’apogée de sa carrière, elle tourne l’année suivante Le Milliardaire (1960). Malgré sa popularité et une brillante carrière, l’actrice est tourmentée, à la recherche d’une liberté qu’elle ne trouvera jamais. Adapté du [best-seller de Joyce Carol Oates](https://livre.fnac.com/a1304072/Joyce-Carol-Oates-Blonde?Origin=leclaireur), le long-métrage réalisé par Andrew Dominik revient librement sur la trajectoire de la comédienne. Derrière les strass et les paillettes se cache en effet une face sombre, celle de Norma Jeane Baker.

Présenté au Festival du film américain de Deauville, Blonde d'Andrew Dominik brutalise le mythe Marilyn Monroe pour mieux évoquer son infinie tristesse. À voir dès le 28 septembre sur Netflix. Par Adam Sanchez.

Andrew Dominik place la psyché de la jeune femme au-dessus des faits de sa vie, alternant, comme une enfant qui n'aurait jamais grandi, la grande naïveté des moments heureux et l'extrême brutalité des abus qu'elle a subis. Blonde ne fait aucun compromis sur les abus dont Marilyn Monroe a été la victime, et ce dès son introduction où le spectateur assiste au moment où sa mère tente de la noyer dans le bain de leur maison. Cette spirale infernale et violente commence par son père, absent dès son plus jeune âge et dont la quête obsessionnelle pour le retrouver n'a jamais quitté Marilyn Monroe, puis se poursuit les producteurs qu'elle a croisés, acteurs qu'elle a connus et époux avec lesquels elle a vécu.

Une relecture de la trajectoire de Marilyn Monroe, l'une des icônes hollywoodiennes les plus atemporelles… Roma (Alfonso Cuaron, 2018), The Irishman (Martin ...

Et puis, il y a Ana de Armas donc, fragile et humaine au possible, étincelante dans tous les plans, transmettant une émotion folle, jusqu’à la dernière image, déchirante. Constamment le film joue sur la dualité entre Norma Jeane – le vrai prénom de Marilyn – et Miss Monroe. Il n’en demeure pas moins que le court passage où Norma Jeane se retrouve en compagnie du Président Kennedy ne manquera pas de faire parler de par son côté provoc’, volontairement dérangeant… La volonté de vivre une vie "normale" d’un côté et celle, pas assumée au début, d’être désirée. Tout y passe le temps d’un exercice de style qui en "jette" à l’écran. Cette année, l’honneur revient à l’Australien Andrew Dominik qui signe avec Blonde une œuvre magistrale, librement inspirée de la vie de Marilyn Monroe et servie par l’interprétation éblouissante d’Ana de Armas, criante de vérité, à la ressemblance troublante avec la sex-symbol des années 1950.

Avant de se glisser dans la peau de Marilyn Monroe pour le film Blonde, Ana de Armas s'est rendue sur la tombe de la célèbre actrice.

Tout le monde ressentait cette énorme responsabilité et nous avions bien conscience du côté de l’histoire que nous nous apprêtions à raconter – l’histoire de Norma Jeane, la personne derrière le personnage, Marilyn Monroe. [interviewée par AnOther](https://www.anothermag.com/fashion-beauty/14354/ana-de-armas-interview-profile-marilyn-monroe-blonde-film-review), Ana de Armas est revenue sur le début de la production du film et tout particulièrement sur le jour où l’équipe s’est rendue sur la tombe de Marilyn Monroe. Et outre son travail pour ressembler le plus possible à son personnage, cette dernière a tenu à présenter tout son respect à la star de Certains l’aiment chaud, en se rendant sur sa tombe avant le début du tournage.

Connaissez-vous vraiment Marilyn Monroe, idole du cinéma américain broyée par le star system ? Découvrez tous ses secrets, de ses romances à sa mort ...

Alors qu'ils se séparent un an plus tard, et surtout un an avant la naissance de Marilyn Monroe, il est nommé comme le père officiel sur son acte de naissance, avec une faute d'orthographe (Mortenson). Norma Jeane adopte toutefois le patronyme Baker, du nom du premier mari de sa mère, alors qu'elle a 12 ans. Sa mère, Gladys Pearl Baker Mortenson Monroe, travaillait comme monteuse aux Consolidated Film Industries.

La costumière Jennifer Johnson revient pour Vogue sur son travail avec Ana de Armas et sur l'importance de différencier Norma Jeane et Marilyn Monroe.

“On ne nous a pas accordé l’accès et je ne voulais pas forcément avoir la responsabilité de ces vêtements de collection. “Le cordonnier a démonté toute la chaussure pour n’en garder que le squelette, après quoi il a teint le cuir et fabriqué un nouveau talon.” “Parfois, on ne remarque même pas ce qu’elle porte”, observe-t-elle. Les essayages et le travail de retouche ont été cruciaux durant la phase de préproduction puisque la garde-robe a presque intégralement été créée de toutes pièces. Jennifer Johnson a dû en tenir compte : “Nous ignorions quels passages seraient en couleur et quels passages seraient en noir et blanc. La costumière a simplement usé de ruses, en rembourrant légèrement les sous-vêtements et le soutien-gorge. “Selon moi, on ne devrait pas porter ces pièces”, répond-elle, ajoutant qu’elle a elle-même hésité à creuser dans les archives avant de se raviser rapidement. “Comprendre la construction des robes a demandé des efforts considérables”, observe-t-elle. Pour les scènes en tant que Norma, l’experte a opté pour des tenues simples et dépouillées. “En étudiant les matériaux et la façon dont ils sont assemblés, on se rend compte que c’est une pièce extrêmement compliquée”, poursuit la costumière. Comme le film veut imposer une démarcation claire entre Marilyn, la bombe allumeuse fabriquée par les studios, et Norma, l’artiste sensible et réfléchie, Jennifer Johnson a dû retranscrire deux identités différentes sur le plan vestimentaire. Cette adaptation du roman éponyme de Joyce Carol Oates sortira vendredi sur Netflix, avec [Ana de Armas](https://www.vogue.fr/culture/article/ana-de-armas-actrice-vie-carriere) dans le rôle phare.

A lire sur AlloCiné : Après avoir été longtemps repoussé, le film Blonde est enfin disponible sur Netflix. Entre l'interdiction aux moins de 18 ans et les ...

[Screen Daily](//www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18706981.html) au moment des polémiques, Blonde est "un film exigeant" : "Si le public ne l’aime pas, c’est leur problème. [Pedro Almodovar](/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=5289.html), qui l'a adoré mais qui concède que le film va forcément diviser. Le processus de montage final a pris un certain temps et Blonde ne pouvait être prêt pour les différents festivals de cinéma. "S'il était sorti quelques années plus tôt, au moment où #MeToo est arrivé, le film aurait été la parfaite représentation de ce mouvement. Cette version de Blonde avait alors été repoussée par le géant américain, qui ne prévoyait pas de sortie avant 2022 tant qu'Andrew Dominik n'avait pas retouché au film. Mais pour bien raconter cette histoire, c’est important de montrer ces moments de la vie de Marilyn qui ont fait d’elle ce qu’elle est devenue. Il s'agit du premier film original Netflix à être interdit au moins de 17 ans. C'était sans compter le contenu explicite du long-métrage, à l'origine des polémiques, qui a conduit à une discussion houleuse entre Andrew Dominik et Netflix. [Ana de Armas](/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=246148.html) qui incarne la star hollywoodienne disparue. Il faut savoir que Blonde a rencontré de nombreux obstacles avant de pouvoir enfin sortir sur Netflix. Cet anti-biopic d' [Andrew Dominik](/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=34877.html), adapté du best-seller du même nom de Joyce Carol Oates, retrace l'enfance tumultueuse, l'ascension fulgurante et les histoires d’amour complexes de Norma Jeane/Marilyn. Après une longue production - le film ayant eu du mal à trouver des financements -, le tournage commence enfin en août 2019.

Ne vous y fiez pas. Le nouveau film d'Andrew Dominik avec Ana de Armas dans le rôle de Marilyn Monroe est proche de la réalité, mais comporte certains ...

J’estime que c’est, en grande partie, le sujet du livre – cela ne rend peut-être pas compte de la vie de Marilyn avec exactitude, mais cela a du sens. Le cinéaste poursuit, estimant « que Marilyn Monroe – l’icône – a du sens aux yeux de Joyce Carol Oates sous un angle émotionnel, en ce qu’elle incarne la féminité. Non, ils sont nés de l’imagination de Joyce Carol Oates, écrivaine américaine à qui l’on doit le livre Blonde, une fiction de 983 pages publiée en 1999 et dont le long-métrage avec Ana de Armas (À couteaux tirés, Mourir peut attendre) est une nouvelle adaptation (une précédente a été diffusée à la télé américaine en 2001). On croit à son ménage à trois avec les fils de Charlie Chaplin et Edward G. C’est désormais à [Ana de Armas](https://www.huffingtonpost.fr/people/article/ben-affleck-cette-affiche-d-ana-de-armas-a-fini-dans-sa-poubelle_175677.html) d’endosser le rôle très convoité de Marilyn Monroe dans [Blonde](https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/ana-de-armas-en-marilyn-monroe-defendue-apres-les-critiques-suscitees-par-son-accent_206110.html), nouveau film d’Andrew Dominik, en ligne sur Netflix depuis ce mercredi 28 septembre. Et ce, en collant au plus près de la réalité.

Pour Netflix, le réalisateur australien Andrew Dominik adapte Blonde de Joyce Carol Oates, biographie fantasmatique de Marylin Monroe.

Blonde n’est déjà plus la même œuvre, plus de la littérature. C’est le film d’Andrew Dominik dans le langage formel du cinéma, dont il utilise les artefacts et les possibilités : le réalisateur australien ne cesse de combiner et recombiner ses images, dans un jeu changeant permanent avec le noir et blanc, la couleur, le cadre, le mouvement, le temps… Blonde est une vision, un fantasme, une œuvre d’imagination et d’extrapolation de la vie de la star. Blonde est le cinéma du roman d’une vie qui s’éloigne de plus en plus de la réalité dans les cercles concentriques de la fiction. Blonde n’est pas la vie de Marilyn Monroe, retrouvée morte il y a soixante ans, le 4 août 1962. Ce conte érotique et sombre met en vedette l’actrice cubaine Ana de Armas dans le rôle de l’icône platine, femme-objet vulnérable, proie du patriarcat.

PODCAST - Dans une minute, vous saurez pourquoi Freud a beaucoup compté pour Marilyn Monroe, dont la vie a inspiré le film "Blonde" sur Netflix.

Parce que la fille de Freud lui a déconseillé de jouer dedans ! Et comme le business Marilyn rapporte encore environ 10 millions d’euros par an grâce à la centaine de marques qui utilise son image, à la Fondation Freud là on n’est pas en dépression. Mademoiselle Freud qui tire la conclusion suivante de son travail avec Marilyn : "instabilité émotionnelle, ne supporte pas la solitude, tendance aux dépressions en cas de rejet, paranoïaque avec poussées de schizophrénie". Anna Freud, la fille de Sigmund, à qui elle rend visite à Londres en 1956 alors qu’elle tourne Le Prince et la danseuse. Or c’était le cas de [Marilyn](https://www.rtl.fr/culture/cine-series/netflix-le-destin-tragique-de-marilyn-monroe-a-l-ecran-dans-blonde-7900189014) qui adorait se déshabiller en public. À 21 ans d’ailleurs, elle lit L'Interprétation des rêves de Freud.

Blonde est basé sur le roman éponyme de Joyce Carol Oates, sélectionné pour le prix Pulitzer en 2000. Nous y découvrons les secrets les plus inavoués ...

Marilyn Monroe a ainsi bel et bien été en orphelinat et dans plusieurs familles d’accueil avant d’épouser James Dougherty en 1942 à l’âge de 16 ans. Sa mère est quant à elle placée dans un hôpital psychiatrique. Sa mère étant très violente avec elle, celle qui se nomme en réalité Norma Jeane est placée dans un orphelinat, grâce à l’intervention de leurs voisins. Quant à leur liaison, elle aurait été confirmée par deux témoins dans deux livres sortis en 1970 et 1977. Cependant, des rumeurs de liaison entre Monroe et Chaplin avaient bien fait le tour d’Hollywood. [incarnée par Ana de Armas](https://www.femina.fr/article/voici-pourquoi-ana-de-armas-ne-veut-pas-d-un-james-bond-feminin), et plongeons au cœur de sa vie.