Ce 25 septembre auront lieu les élections législatives en Italie. Elles pourraient sonner l'arrivée au pouvoir d'une alliance conservatrice et réactionnaire ...
D’autant plus que l’Italie est un pays qui aura un rôle central à jouer dans la recomposition de l’approvisionnement en gaz, lui donnant un poids politique important. Dans un moment de crise profonde, les perspectives qui s’annoncent pour les travailleurs et classes populaires italiennes à l’issue des élections sont profondément réactionnaires. Depuis la guerre en Ukraine, Meloni a toujours suivi la ligne de l’OTAN, en défendant l’envoi d’armes comme les sanctions avec plus de force que Berlusconi et Salvini. Lors du congrès de Vox en 2022, elle réaffirme sa ligne politique : « Il n’y a pas de voie moyenne possible, c’est oui ou non : oui à la famille naturelle, non au lobby LGBT, oui à l’identité sexuelle, non à l’idéologie du genre, oui à la culture de la vie, non à la culture de la mort, oui aux valeurs chrétiennes universelles, non à la violence islamiste, oui à la sécurité des frontières, non à l’immigration massive. À l’image de son slogan « Dieu, famille, patrie », Meloni souhaite également s’en prendre aux droits des femmes et des personnes LGBTI, mais également à l’ensemble des travailleurs qui subiraient une répression accrue. Cette position lui permet de capter une partie de l’électorat de Salvini et de la droite conservatrice incarnée par la figure de Berlusconi, en profitant du fait qu’elle n’a jamais été au cœur du pouvoir, quand bien même elle est une politicienne complètement intégrée au régime. Tout en cherchant à gommer les aspects les plus ouvertement néofascistes dans l’objectif de dédiaboliser son image et son parti pour incarner une extrême-droite alternative, elle n’a pas hésité pas à revendiquer ouvertement les racines fascistes de son parti. Cette réforme fiscale permettrait en effet de revoir à la baisse le taux d’imposition global des entreprises tout en remontant celui des classes populaires. Avec son projet réactionnaire et ultra-libéral qui va s’attaquer en premier lieu aux migrants et aux secteurs populaires, la dirigeante de FdI entend incarner un renouveau politique dans un pays en crise. Alors que la droite s’effritait suite à la déchéance de Berlusconi, elle décide de créer son propre parti autour du noyau dur néo-fasciste de l’Alliance Nationale. Alors que Draghi représentait une garantie pour de larges secteurs de la bourgeoisie italienne et internationale, notamment en ce qui concernait la réception des fonds de 200 milliards d’euros de la part de l’Union Européenne durant la crise Covid, son départ ouvre la voie à une forte instabilité dans un contexte économique particulièrement difficile. A la suite de la refondation du MSI et sa transformation en Alleanza Nazionale (Alliance nationale), gagner en respectabilité et pouvoir gouverner avec la droite, Meloni continue sa carrière.
La cheffe de file de l'extrême droite française et son homologue italienne, qui se côtoyaient entre 2013 et 2015, ont depuis suivi des stratégies ...
La « troisième guerre mondiale » sera « économique », craint-elle, « entre les besoins et droits des personnes et les intérêts de l’oligarchie ». [dit partager](https://www.giorgiameloni.it/2014/04/03/meloni-a-il-tempo-io-e-marine-le-pen-in-sintonia-difendiamo-chi-non-ha-potere/) sa vision politique qui n’opposerait plus droite et gauche, mais « haut et bas ». Son parti, Fratelli d’Italia (FI, « Frères d’Italie »), a 2 ans d’âge et, avec moins de 4 % aux élections européennes de 2014, vient d’échouer à envoyer des députés à Strasbourg. Ils méritent le respect et les encouragements », salue-t-elle, comme un professeur le ferait de ses élèves les plus prometteurs. C’est une preuve de courage (…) dans un courant de pensée unique. Ce 20 janvier 2015, la présidente du Front national (FN) est
La grande favorite des sondages tient un double discours sur l'Europe. Elle alterne les déclarations rassurantes et les menaces à l'égard de l'UE tout en ...
[victoire ouvre la voie à un succès similaire en Espagne pour le parti Vox](https://www.lesechos.fr/monde/europe/en-espagne-le-parti-dextreme-droite-vox-fait-son-entree-dans-les-institutions-1400436) ». Les promesses électorales de la coalition des droites et la renégociation du plan de relance européen signifieraient une dangereuse explosion des déficits. Elle envisage de faire évoluer certains de ses volets, notamment en matière de politiques énergétiques et industrielles, à l'aune de la guerre en Ukraine et de l'explosion du prix des matières premières. Elle a critiqué la politique de Bruxelles à l'égard de la Pologne mise en cause pour ses atteintes à l'Etat de droit. Les écarts de rendement (spreads) entre les obligations italiennes et les Bunds allemands ont déjà atteint un niveau record de 200 points de base et pourraient rapidement franchir le seuil des 300 points. Sur les conseils de Mario Draghi, elle sondait même Fabio Panetta, actuel membre du directoire de la BCE, pour en faire son ministre de l'Economie. Dans un entretien accordé à Reuters elle assurait même « ne pas vouloir détruire l'UE » promettant de respecter les traités européens et de ne pas « faire de folies budgétaires ». Un avis partagé par l'hebdomadaire allemand « Stern » dont la couverture du dernier numéro présente Giorgia Meloni comme la « femme la plus dangereuse d'Europe ». Le Parti démocrate, principale adversaire de la coalition des droites menée par Giorgia Meloni, a d'ailleurs renoncé à l'attaquer sur les origines fascistes de son parti. La campagne électorale pour les législatives de ce dimanche le confirme. Dans une déclaration en français, anglais et espagnol elle démentait catégorique être un « danger pour la démocratie, pour la stabilité italienne, européenne et internationale ». L'Europe est devenue l'un des éléments les plus clivants de la politique italienne.
Un siècle après l'arrivée au pouvoir de Mussolini, Fratelli d'Italia, héritier du parti créé en 1946 par les derniers soutiens du Duce, est le favori des ...
À l’image d’un Donald Trump qui « voulait rendre sa grandeur » aux États-Unis, elle veut « une Italie qui compte davantage » en Europe, comme elle le résumait il y a quelques jours au [Figaro](https://www.lefigaro.fr/international/giorgia-meloni-nous-voulons-une-italie-qui-compte-davantage-en-europe-20220915). Malgré les polémiques au sein de la coalition de droite et d’extrême droite — comme lorsque Silvio Berlusconi a estimé que Vladimir Poutine avait été « poussé » par sa population et son entourage à envahir l’Ukraine ou lorsque Matteo Salvini a critiqué les sanctions de l’UE envers la Russie —, les trois alliés étaient largement en tête dans les derniers sondages, publiés deux semaines avant l’élection. À gauche, le Parti démocrate emmené par l’ancien Premier ministre Enrico Letta a perdu du terrain et dépasse péniblement 21 % auxquels il faut ajouter les 5 à 6 % des partis alliés. À la tête du parti Frères d’Italie (« Fratelli d’Italia » en version originale, en référence [à l’hymne national italien](https://www.huffingtonpost.fr/culture/video/coronavirus-les-meilleurs-chants-sur-les-balcons-des-italiens-confines_161089.html)), la responsable politique a, un temps, été une admiratrice de Mussolini, dictateur arrivé au pouvoir en 1922 et qui a peu à peu instauré place une dictature d’extrême droite en Italie, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article. « La droite italienne a relégué en fascisme à l’Histoire, en condamnant sans ambiguïté la privation de démocratie et les infâmes lois anti-juives », disait-elle il y a encore quelques jours dans une vidéo destinée à la presse internationale. Au cours de la campagne, elle a tenté de se dédiaboliser et de rassurer les électeurs en affirmant
Giorgia Meloni, la leader du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia et favorite des législatives de dimanche, ne cache pas sa passion pour l'œuvre de ...
"Cela participe à la création de son image de marque, de femme, moins agressive, que d’autres personnalités d’extrême droite, et qui a des références culturelles que tout le monde peut comprendre et accepter", note Piero Ignazi. C’est une manière de leur dire qu’elle se revendique toujours de cet héritage de "camps hobbits" et de l’effervescence culturelle et politique de cette jeunesse néo-fasciste. Mais en réalité, "sa vraie référence politique est Giorgio Almirante [politicien fasciste et raciste qui a été l’un des cofondateurs du MSI en 1946]", rappelle Piero Ignazi. Ceux qui se trouvaient à l’autre extrémité de l’échiquier politique pouvaient se sentir exclus", explique Paolo Heywood. Giorgia Meloni et ses amis faisaient aussi résonner un instrument qu’ils appelaient "la corne de Boromir [l’un des personnages principaux du "Seigneur des anneaux]" lorsqu’ils se réunissaient. "Il faut remettre ça dans le contexte historique d’une époque dominée par des mouvements de jeunesse de gauche et d’extrême gauche. [ des idées développées ensuite par la leader du parti Fratelli d’Italia,](https://www.france24.com/fr/europe/20220724-fratelli-d-italia-parti-post-fasciste-aux-portes-du-pouvoir) comme l’obsession de la lutte contre l’immigration, la préservation de la civilisation chrétienne ou encore la défense des valeurs familiales traditionnelles. Elle y parle de sa "passion pour la littérature d'heroic fantasy, et tout particulièrement de J.R.R. Tolkien", mais évoque aussi les livres de Stephen King, et ses tentatives infructueuses pour apprendre la guitare. Après avoir dévoré la célèbre trilogie de Tolkien, celle qui allait se revendiquer plus tard comme une héritière spirituelle de Benito Mussolini et du fascisme italien, se serait prise de passion pour ce genre de littérature. Quatorze ans plus tard, Giorgia Meloni, la leader du parti d’extrême droite Fratelli d'Italia, a fait du chemin politique et [part favorite pour remporter les élections législatives de dimanche 25 septembre](https://www.france24.com/fr/europe/20220914-giorgia-meloni-c-est-la-nouveauté-la-leader-de-fratelli-d-italia-aux-portes-du-pouvoir). Giorgia Meloni, la leader du parti d’extrême droite Fratelli d'Italia et favorite des législatives de dimanche, ne cache pas sa passion pour l’œuvre de J.R.R Tolkien.
Comme un air de déjà-vu. Fratelli d'Italia (FdI), le parti post-fasciste de Giorgia Meloni qui s'apprête - sauf surprise - à prendre les rênes du pouvoir en ...
- 8 - 5 L'ancien FN belge, mouvement groupusculaire disparu en 2012, l'adopte également jusqu'à ce que la justice - saisie par le FN français - le lui interdise. Selon la journaliste Anna Bonalume, auteure de Un mois avec un populiste (Fayard) consacré au leader d'extrême droite Matteo Salvini, la flamme permet à FdI d'élargir sa base électorale aux Italiens déçus par Gianfranco Fini. Dans les rangs de Meloni, on réfute ce rapprochement idéologique. Ce dernier est situé à Predappio, la ville de naissance Mussolini où des dizaines de milliers de personnes visitent chaque année la crypte familiale.
Les derniers sondages la donnent favorite. Giorgia Meloni, dirigeante du parti d'extrême droite italien Fratelli D'Italia, Frères d'Italie, pourrait devenir la ...
Et pour cause, l'Italie croule sous une dette de plus de 2700 milliards d'euros, soit quelque 150% du PIB, le ratio le plus élevé de la zone euro derrière la Grèce. Une idée qu'elle défendait déjà en 2019, lorsqu'elle expliquait devant ses militants à Rome que "si vous vous sentez offensés par le crucifix, ce n'est pas ici que vous devez vivre. [...] Mais qu'on le veuille ou non, les valeurs chrétiennes ont façonné notre civilisation" a-t-elle encore affirmé auprès du Washington Post. Comme avancé dans sa devise, la candidate défend aussi avec ferveur "les valeurs chrétiennes qui ont fondé notre civilisation". Oui à l'identité sexuelle, non à l'idéologie du genre!" "Je pense qu'il ne fait aucun doute que nos valeurs sont conservatrices.