Mais à la lecture de Touchées, la BD illustrée par Quentin Zuttion, sortie en 2019, elle flashe sur cette histoire de femmes victimes de violences conjugales et ...
Je n’avais pas le temps de gérer les ego des uns et des autres. Il est déjà diffusé dans des associations et des lycées et on a vu combien il était nécessaire de libérer la parole. Et je veux insister aussi sur le travail des associations qui manquent souvent de moyens pour venir en aide à toutes ces femmes qui une fois qu'elles sont allées à la gendarmerie ont besoin de trouver un lieu où se réfugier. Je n'avais pas le temps de gérer les ego des uns et des autres. Je me suis dit qu'elle avait la fragilité de son personnage et en même temps ce feu intérieur qui ne demandait qu'à se manifester. Si ce film était sorti au cinéma, il n'aurait pas touché autant de monde. C'est pour cela qu'il me fallait de super actrices qui me fassent confiance. Ce n'est pas un film de femmes. Même si j'ai gardé en moi cette envie de raconter des histoires, il me semblait impossible de prendre les commandes d'un film, vu que je n'en maîtrisais absolument pas l'aspect technique. Moi qui suis très engagée auprès de nombreuses associations de défense des femmes, je ne pouvais qu'être bouleversée par cette histoire. Un message qui, visiblement, a déjà séduit le jury du dernier Festival de la fiction de La Rochelle, mené par Sandrine Bonnaire : Touchées s'est vu décerner, le 18 septembre dernier, le prix du meilleur unitaire. Depuis des années, elle nourrissait le désir, pas si secret que cela, de réaliser elle-même un film, sans jamais oser franchir le pas.
Son long-métrage Touchées est diffusé jeudi soir sur TF1. Ce film raconte l'histoire de femmes victimes de violences conjugales et de violences sexuelles, qui ...
Je viens du théâtre, mais en ayant fait beaucoup de télé, je peux dire que c'est la meilleure école au monde", assure-t-elle dans Culture Médias. Je savais que ça allait bien se passer parce que c'était des des sujets importants, que je savais qu'elle avait besoin elle aussi de me montrer que j'avais fait le bon choix de la choisir. "Ce genre de films, c'est super pour la télé parce que ce sont des films sociaux qu'on accepte plus facilement à la télé qu'au cinéma. Donc elle avait besoin de me montrer qu'elle avait elle aussi un engagement. Pour cette première réalisation, Alexandra Lamy a choisi de s’entourer de personnes de confiance, aussi bien au niveau de l’équipe technique que des actrices. "Ça fait longtemps que la réalisation me titillait vraiment", confie-t-elle sur Europe 1.
[VIDÉO] ▶️ Avec son premier film derrière la caméra, Alexandra Lamy aborde le thème brûlant des violences faites aux femmes. Une adaptation sensible d'une ...
- 8 - 5 - 4 - 2 - 1 Enfin, dans un contre-emploi inattendu, l’humoriste Claudia Tagbo est la plus en retrait des trois, grande sœur bienveillante qui ne dévoile les raisons de sa douleur - insupportable - que dans le dernier tiers du film. Avec élégance et conviction, elle parvient à filmer la lumière qui naît des échanges entre ces trois femmes qui donneront sans doute du courage à beaucoup d’autres. Tamara, à l’opposé, exprime son mal-être sans retenue, auprès de sa mère qui refuse d’admettre l’évidence. Et dont on ignore bien souvent la réalité des souffrances. Le thème est cher à l’actrice, engagée auprès du milieu associatif depuis plusieurs années déjà. [Alexandra Lamy](/culture/video-alexandra-lamy-interview-de-la-realisatrice-de-touchees-sur-tf1-il-y-a-bien-plus-de-victimes-de-violences-sexuelles-qu-on-le-croit-2233018.html) adapte Touchées, la bande dessinée de Quentin Zuttion parue en 2019. C’est la mission du stage auquel participe Lucie, maman d’un petit garçon et séparée du père, brutal et manipulateur.
A lire sur AlloCiné : Alexandra Lamy passe pour la première fois derrière la caméra avec "Touchées", une fiction poignante sur les violences faites aux ...
Il y en a un que je porte depuis longtemps et que je suis en train de mettre en route. Et puis il y en a un autre que j'ai envie de développer et de faire pour ma sœur (Audrey Lamy, NDLR), qui est une très bonne actrice (rires). Je ne voulais pas tomber dans le cliché, mais en même temps, je ne pouvais pas ne pas montrer de violence. Ces dessins n'existent pas vraiment dans la BD mais je trouvais cela intéressant de faire un petit d'œil à Quentin avec ce personnage qui dessine. Ce qui m'intéressait, c’était le ressenti de la violence. Le fait de ne pas être vu et de mettre ce que l'on veut sur l'autre permet d’être plus libre. Mais quand il a vu les images, il a été impressionné par la violence de la scène. À travers l’escrime, ces femmes parviennent à se délester de ce que l’on appelle l’énergie meurtrière, qui est la violence qu'elles ont emmagasinée lorsqu’elles ont elles-mêmes subi la violence. C’était super parce que nous avions 10 jours de tournage, et faire juste des silhouettes derrière avec des épées, ça n’aurait pas eu grand intérêt. J’ai tout de même pris le temps pour préparer le projet. [Andréa Bescond](/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=811934.html) parce que nous nous sommes souvent retrouvées dans des causes, des engagements et des manifestations. Il m'a expliqué qu'il avait une BD qui s'appelait Touchées écrite par Quentin Zuttion et qu’il voulait que le la lise car il désirait monter le projet.
Alexandra Lamy émeut avec son premier film en tant que réalisatrice, « Touchées », diffusé ce jeudi 22 septembre sur TF1, qui suit un groupe de femmes ...
Nous nous connaissions à travers toutes les manifestations féministes et notre travail avec les associations. Avant le tournage, je me disais : « Pourvu qu’elle soit à l’heure », « Pourvu qu’elle sache bien son texte »... Elle dégage une sorte de fragilité et de violence. Je l’imaginais parfaitement dans le rôle de la bonne copine qui est toujours là, avec son beau sourire, et à qui on a toujours oublié de demander comment elle va. Ce que j’aime chez Chloé, c’est qu’elle n’est pas une « jeune première’ » : si je devais tourner Les liaisons dangereuses, elle ne jouerait pas madame de Tourvel, mais madame de Merteuil. C’est une actrice « de corps », et ces thèmes lui parlaient. Il y a ce casque sur lequel on peut projeter ce que l’on veut, cette armure qui nous protège et le fait que l’on puisse sortir ces « énergies meurtrières » qu’on a emmagasinées dans le corps pendant toutes ces années de violences. Et j’ai décidé de me lancer sur ce projet en veillant à bien m’entourer. Pudique et poignante, son adaptation du beau roman graphique de Et a réussi son pari. Loin de son ex-mari, elle tente d’avancer et de se reconstruire. Car la jeune mère a fui les coups et la
CRITIQUE - Adaptée du roman graphique du même nom, le téléfilm d'Alexandra Lamy aborde la question des violences faites aux femmes sous l'angle du parcours ...
Les personnages de son livre, d'abord ancrés dans le réalisme des violences faites aux femmes, se métamorphosent peu à peu à travers le récit de leur histoire et la libération de leurs émotions, de sorte à se réécrire autrement. Entre fiction romanesque et précision documentaire – réalisation caméra à l'épaule, maître d'escrime expert de l'intégration de sa pratique dans le parcours de soins des victimes… Inutile de préciser le travail accompli, les rencontres successives avec des responsables d'associations, avec des victimes, avec des thérapeutes, avec l'équipe de tournage et avec les comédiennes, choisies par ses soins. Encouragées par leur thérapeute, elles ont accepté de participer à un stage d'escrime dont l'objectif est de les aider à se libérer de leur traumatisme, par le sport et par le corps. CRITIQUE - Adaptée du roman graphique du même nom, le téléfilm d'Alexandra Lamy aborde la question des violences faites aux femmes sous l'angle du parcours de soins et de la réparation. Trois femmes, trois combats, une amitié naissante et un même objectif : se réapproprier un corps abîmé, restaurer l'estime de soi, retisser des liens…