RUGBY. Ah tiens, pour une fois, pas de Stade Toulousain un dimanche soir. Curieux, Ovale Masqué s'est laissé tenter par l'affiche proposée. Et ce RCT-ASM, ...
Toulon l’emporte sans convaincre, et Clermont obtient une de ses fameuses défaites encourageantes : au final, personne n’est vraiment content, sauf les spectateurs neutres comme moi qui ont assisté à un match rigolo et plus de 56 gros plans sur Mathieu Bastareaud. Le demi d’ouverture est stoppé dans les 22 mètres, mais les temps de jeu s’enchaînent et c’est finalement Hériteau qui va marquer comme un avant au milieu d’une forêt de joueur. Alors que Jules Plisson vient de rentrer sur le terrain, je me mets à rêver d’une incroyable rédemption pour l’ancien international, qui est sans doute la personne qui se fait le plus insulter gratuitement sur Twitter après Sandrine Rousseau. Mais c’est pas la beauté qui compte, et heureusement pour l’ASM, sinon rien que leur nouveau maillot leur coûterait une pénalité de -20 points avant chaque match. La défense toulonnaise se met à la faute, l’arbitre n’attend pas 150 ans et sanctionne directement : essai de pénalité et carton jaune pour Rebbadj (qui n’a pas l’air de comprendre plus les règles du rugby que le fonctionnement d’un chrono). Je me dis que je vais pouvoir bâcler un bon gros paragraphe sur la fin du match, puis terminer avec une conclusion paresseuse, car après tout je suis un peu le Melvyn Jaminet de l’écriture : je garde toute mon énergie pour les compte-rendus du XV de France. Les Toulonnais se rendent compte qu’ils sont en train d’asseoir leur gros cul sur le château de sable qu’ils avaient passé 45 minutes à construire minutieusement, et décident de réagir. 13-8, et bientôt 20-8 après l’exploit de Jiuta Wainiqolo, un des joueurs les plus excitants du Top 14, qui nous ramène à cette époque magique où tous les ailiers français étaient des gros nuls et où seuls les Fidjiens pouvaient traverser le terrain. Smaili est à la réception, emmène encore Hériteau en balade au pays des air-défenseurs, puis fixe le dernier défenseur avant de servir sur un plateau Gaël Dréan LE BRETON, lui aussi une pépite venue du circuit à 7. Malgré ce coup dur, les Rouge et Noir restent dans le match, notamment grâce à la maestria de leur n°10. Peut-être même que là-bas, la FFR a un président qui ne visite pas la Porte de Clichy toutes les deux semaines. Un type charismatique, avec des gros tatouages, des gros muscles et des grosses fêlures, un gars qui aime occasionnellement détruire sa chambre d’hôtel – tout le contraire d’un Antoine Dupont qui, lui, est probablement le genre de mec qui refait son lit le matin au réveil.