Patricia Franchini (Jean Seberg) et Michel Poiccard-Laszlo Kovacs (Jean-Paul Belmondo) dans « A bout de souffle » (1960) ...
Malgré une base narrative empruntée au film noir, ce long-métrage est avant tout l’acte de naissance d’un cinéaste qui a conçu son art comme réflexif. « Dans A bout de souffle, j’ai cherché le sujet pendant tout le tournage. « Si vous n’aimez pas la mer, si vous n’aimez pas la campagne, si vous n’aimez pas la ville… Plus de soixante ans après sa sortie, A bout de souffle ne provoque plus la moindre déflagration, et c’est tant mieux. Les années passent et rien ne vient altérer l’incomparable fraîcheur, la grâce, la drôlerie, la liberté, l’esprit, l’impertinence du premier long-métrage de Jean-Luc Godard. –, l’influence durable qu’il a eue sur toute une génération de réalisateurs, dans le monde entier, sont si bien digérées aujourd’hui que la Nouvelle Vague dans son ensemble, dont ce film célébrait en quelque sorte l’avènement, a même fini par susciter chez certains une réaction de rejet massif.