Gilles Lellouche incarne un fonctionnaire français incarcéré en Russie pour actes pédocriminels qu'il n'a pas commis, dans un thriller surchargé.
Car Mathieu Roussel, sans qu’on en comprenne jamais la raison exacte, va commettre quelques imprudences qui lui vaudront l’inimitié des services russes. Sous la direction de Jérôme Salle (dont ce nouveau film peut faire penser à quelques égards à Marié, père d’une petite fille, l’homme traverse une phase plus que délicate dans son couple, et ce n’est pas son travail qui va lui servir de dérivatif.
Découvrez notre sélection de films à l'affiche ce mercredi 7 septembre 2022. Gilles Lellouche est victime d'une machination dans «Kompromat».
» Avec Tout le monde aime Jeanne, Céline Devaux voulait parler d’expatriation (une thématique liée à son parcours puisqu'elle n'a pas grandi en France) et de l’inquiétude individuelle qui nous concerne tous dans un monde d'incertitudes. Surendettée, elle doit se rendre à Lisbonne et mettre en vente l’appartement de sa mère disparue un an auparavant. Elle a par ailleurs rencontré les protagonistes de son court métrage Au Loin Baltimore (2015) alors qu'elle était à la Femis : « j’étais tombée sur des vidéos sur les réseaux sociaux de jeunes qui pratiquaient le cross-bitume et qui se faisaient appeler Dirty Riderz Crew. Un jour d’été, elle fait la rencontre d’une bande de motards adeptes du cross-bitume et infiltre ce milieu clandestin, constitué majoritairement de jeunes hommes. Le Tigre et le Président revient sur l’élection de Paul Deschanel en 1920, qui remporte les présidentielles face au favori Georges Clemenceau. Georges Clemenceau vient de perdre l’élection présidentielle face à l'inconnu Paul Deschanel, un idéaliste qui veut changer le pays. « Le film s’est construit à partir des souvenirs de cet événement traumatique, puis à partir du récit de mon frère dans les jours suivant l’attaque. Il fallait une histoire qui soit dans la continuité de ce que l’on avait créé depuis plusieurs saisons et qui puisse en même temps s’adresser à tout le monde. Débute alors une course contre la montre pour le Visiteur du futur… Mis en échec, ils ont tous été exilés avec leurs familles à Irkoutsk et, installés là pour toujours, ils ont participé au développement culturel de la région. Expatrié français, il est victime d’un « kompromat », de faux documents compromettants utilisés par les services secrets russes pour nuire à un ennemi de l’État. […] c’est un comédien dense, complexe et qui, en plus, suscite l’empathie ce qui est quand même une qualité essentielle pour le héros d’un film...
Jérome Salle s'inspire d'un fait divers réel pour livrer un thriller bancal où psychologisation et stéréotypes entravent l'action.
Homophobie, virilisme, épouse en partance ou jalousie, tout y passe dans un brouhaha de flashbacks censé illustrer le cerveau en marche d’un homme acculé. Mais la baudruche se dégonfle vite, transpercée de toute part par des éléments psychologisants et stéréotypés tentant d’expliquer la raison du « kompromat » initial. Un récit fou qui s’inspire de faits réels, mis en scène ici par Jérôme Salle (LARGO WINCH, L’ODYSSÉE) et interprété par Gilles Lellouche – le « Gilles Lellouche thriller » est presque devenu un genre à part entière.
Kompromat, présentant un Français piégé par l'Etat russe, pâtit d'un mauvais timing en pleine guerre en Ukraine.
Sur base d’une histoire vraie, Jérôme Salle avait le choix entre un thriller normal et un thriller politique. Mathieu, directeur de l’Alliance française à Irkoutsk, est piégé par les services secrets russes qui montent de toutes pièces un dossier à charge l’accusant de diffusion d’images pédopornographiques et d’attouchements sur sa fille. Réalisateur efficace quand il s’agit de créer de la tension à l’écran, il a privilégié le suspense, reléguant le propos politique à l’arrière-plan.
Dans Kompromat, en salles le mercredi 7 septembre, un fonctionnaire français expatrié en Russie, interprété par Gilles Lellouche, est victime d'une ...
Il parviendra à s'échapper pour se réfugier à l’ambassade de France à Moscou où il apprendra sa condamnation par contumace à quinze ans de "camp à régime sévère", c'est-à-dire de l'isolement strict, en Sibérie. En avril 2020, l’État français est condamné à lui verser plus de 300 000 euros pour ne pas avoir protégé l’un de ses fonctionnaires. Accusé de pédopornographie et d’abus sexuels, il est jeté en prison en attendant son procès. Le personnage Mathieu Roussel joué par Gilles Lellouche est en effet basé sur En 2017, l'expatrié français est arrêté et incarcéré sous les yeux de sa fille. Un "Kompromat" est un terme russe qui désigne des documents compromettants - généralement faux - utilisés par les services secrets russes afin de nuire à un opposant ou de se débarrasser d’une personne gênante.
Jérôme Salle reconstitue en fiction la machination infernale dont fut victime l'ancien directeur de l'Alliance française d'Irkoutsk, en Sibérie, ...
A Irkoutsk, en 2017, Mathieu Roussel (Gilles Lellouche), fonctionnaire de l'Alliance française, propose un ballet moderne à option homosexuelle assumée qui ...
"Kompromat": C'est l'un des films français les plus haletants de la rentrée, au suspense intense, tiré d'une histoire vraie, avec Gilles Lellouche.
Un panneau au début de KOMPROMAT précise que « ce film et ses personnages sont très librement inspirés de faits réels »: il s’agit de l’histoire de Yoann Barbereau, victime de ce piège tendu par les Russes en 2015 (le rappel des faits est à lire Un film au titre déjà indirectement prémonitoire, tant il est vrai qu’on n’imagine pas KOMPROMAT sortir dans les salles de cinéma russes par les temps qui courent… « Le film est très librement inspiré d’une histoire vraie qui est arrivée à un Français vivant en Russie mais ce «kompromat» qui donne son nom au film est une arme classique en Russie. Tout n’est pas toujours très crédible dans le scénario mais Gilles Lellouche met toute son énergie dans ce film dont le suspense ne faiblit jamais et tient le spectateur en haleine, au rythme soutenu et à la réalisation très efficace. Dans le film les Russes ne sont donc pas décrits sous leur meilleur profil, ce sont les méchants (mais pas tous) qui courent après le gentil Français. Ce sentiment est exprimé par une séquence, dans le film, qui va aggraver le cas de Mathieu Roussel: celui-ci fait jouer à l’Alliance française à Irkoutsk, devant les notables et militaires locaux, un spectacle de théâtre dans lequel deux danseurs masculins presque nus s’embrassent et se caressent. « Aujourd’hui avec la guerre en Ukraine, j’ai la sensation que le contexte actuel a totalement rattrapé cette fiction sur laquelle nous avons commencé à travailler il y a presque quatre ans… Une représentante de l’ambassade de France lui apprend que sa femme a témoigné contre lui et est rentrée en France avec leur fille. Pour cette mission impossible, dans laquelle l’ambassade de France refuse de l’aider, il ne pourra compter que sur le soutien d’une amie d’Irkoutsk, Svetlana ( Le film commence par une séquence où on le voit courir dans une forêt, avec à ses trousses un homme qui lui tire dessus. On l’accuse de diffusion de documents pédopornographiques sur Internet et d’attouchements sur sa fille. Il est emmené devant un juge d’instruction puis jeté en prison.
En salle depuis ce mercredi, le long métrage, réalisé par Jérôme Salle, présente Gilles Lellouche en goguette dans un thriller de services secrets russes ...
Tout ceci fait donc malheureusement l’effet d’une grossière simulation, et rend tout de même la tâche ardue aux spectateur·trices, qui peineront à prendre au sérieux les leviers émotionnels que tente d’activer le film : ni ses prétentions haletantes (et finalement plutôt clownesques – le premier plan, voyant surgir un Gilles essoufflé au milieu du cadre, a un petit côté OSS 117) ni, surtout, ses élans de passion (Salle colle à son héros une amourette totalement artificielle et dépourvue d’alchimie). À l’origine de ce film, il y a une véritable histoire : l’affaire Yoann Barbereau, du nom de ce directeur de l’Alliance française en Sibérie qui a été victime en 2015 d’une pratique bien connue des services secrets russes. Il n’est certes pas aidé par la direction artistique pire que lourdingue de Jérôme Salle, résolu à nous rappeler à chaque plan dans quel pays se déroule l’intrigue, à l’aide d’un pull-over moche et d’un étalonnage désaturé.
Le film se déroule en Russie mais a été tourné alentour. Les conditions de tournage étaient néanmoins complexes? Jérôme Salle: Disons particulières!
Il y a une forme de légèreté dans le personnage qu’incarne Gilles, il ne se dit pas forcément que les gens en face de lui peuvent avoir des pensées différentes des siennes, comme lorsqu’il choisit un spectacle qui déplaît aux Russes, en raison de la présence d’une scène sur l’homosexualité, punie par la loi dans leur pays… À ce jeu, Gilles Lellouche s’impose comme un action-man efficace, piégé dans une affaire qui le dépasse. L.: En France, on a le privilège de pouvoir dire, montrer et créer ce qu’on veut. Au contraire, la scène où ma femme me quitte, ou celle de la prison, quand j’explique à ma fille que je vais rester dans ce trou un moment sans savoir pourquoi, c’est dur à jouer. On voit aussi des cinéastes de plus en plus concernés, qui éprouvent l’envie de mélanger la fiction et la réalité voire le cinéma et la société. Voir ce genre de films dans les salles est une expérience de divertissement. Depuis Costa-Gavras, le thriller politique a été un peu délaissé et c’est positif que les Français renouent avec lui. Je n’ai également pas anticipé la crise en Biélorussie qui était une des prémisses de ce qui se déroule aujourd’hui en Ukraine… Le fait de ne pas pouvoir sortir, ni les soirs ni les week-ends, m’a effectivement aidé à jouer la solitude de mon personnage. S.: Je ne suis pas responsable du Covid (rires) et le début de l’écriture remonte à trois ou quatre ans… Je ne vais pas me plaindre, dans la mesure où faire un film est une chance incroyable mais oui, sur ce projet, les conditions étaient dures. En temps normal, un tournage est une aventure humaine que l’on partage et cet esprit déteint sur le résultat…