Sept ans après les attaques terroristes de Paris, Alice Winocour met en scène une Virginie Efira en pleine reconstruction psychologique après avoir survécu ...
"J'étais dans l'attentat", prononce Mia à plusieurs reprises, en se liant progressivement d'amitié avec les membres d'un groupe de parole. Synopsis : à Paris, Mia est prise dans un attentat dans une brasserie. Aidée par Benoît Magimel, elle se lance dans une reconstitution des faits pour mieux réussir à les surmonter.
Virginie Efira était l'invitée du plateau de C à Vous ce mardi 6 septembre. L'occasion pour l'actrice de revenir sur ses premiers pas à Cannes, qui n'ont ...
"On faisait des photos de tournage avant qu'il y ait un scénario, on logeait dans un camping à côté mais on faisait un peu les malins avant d'arriver sur le plateau", a-t-elle poursuivi avant d'être coupée par Émilie Tran Nguyen qui lui parle de son "chemin parcouru". Suite à la diffusion de celui-ci, le journaliste a demandé à son invitée des précisions sur sa première venue sur la Croisette. Sur le plateau de C à Vous, l'actrice a fait de nombreuses confidences.
Pour la première fois au cinéma, deux films - l'un du point de vue des survivants, l'autre de celui des policiers - racontent les attentats du 13-Novembre ...
« Mais cela peut aussi raviver des blessures » ou entraîner « de la souffrance » même chez ceux qui n’ont pas vécu directement un attentat. Pour certains spectateurs, il était « un peu tôt encore », tandis que d’autres évoquaient le fait que le « devoir de mémoire » passe aussi par le 7e art. De la sobriété et de la droiture. Un témoignage d’une amie de la « logeuse » des islamistes (Lyna Khoudri bouleversante) va finalement s’avérer décisif pour les conduire à l’appartement de Saint-Denis où ils se terraient. Symboliquement, c’est désormais la fiction qui prend le relais de ces récits avec la sortie prochaine au cinéma de [ deux films](https://www.huffingtonpost.fr/entry/novembre-et-revoir-paris-cannes-raconte-les-attentats-du-13-novembre_fr_628b69bfe4b05cfc268eaf17), avec deux points de vue complètement différents. [Cédric Jimenez](https://www.huffingtonpost.fr/entry/apres-bac-nord-et-novembre-cedric-jimenez-prevoit-un-film-sur-ingrid-betancourt_fr_61f3e9a7e4b02de5f5180be9) déroule, lui, une histoire qui a le même point de départ.
Dans « Revoir Paris » d'Alice Winocour, Virginie Efira interprète Mia, une Parisienne prise dans l'horreur d'un attentat. Un film bouleversant où la ...
Après je parle pour moi, je suis touchée par de très grandes actrices qui ont pu avoir du mal à prendre de la distance avec ce drôle de métier parce que tout le monde n’a pas un vécu qui autorise la distance. Évidemment qu’on active des choses en soi qui permettent de jouer la situation, mais je ne peux pas dire que j’ai eu du mal à en sortir. Mais ce n’est pas ça que je cherche quand je joue. À vrai dire, je n’ai pas l’habitude de jouer des gens qui vont super bien. Votre mission de maîtresse de cérémonie n’était pas simple de passer du strass à la guerre… Cela me touche beaucoup car à l’intérieur de Mia, tout s’est arrêté, tout est immobile, alors que dehors, la vie qui continue. En revanche, je suis allée voir une femme qui s’occupe de gens ayant eu cette expérience et qui m’a expliqué les phénomènes de décompensation, le rapport à la mémoire, toutes ces choses. Et je suis passée par différents niveaux de conscience… J’ai écouté des émissions de radio et des témoignages bien sûr, et je me suis documentée sur la façon dont on pouvait vivre après, mais aller voir des gens qui avaient survécu à ce genre de traumatisme, non. Elle veut recouvrer la mémoire et savoir où était sa place pendant l’attentat, même s’il n’y a pas de place meilleure qu’une autre en la matière. Elle voulait un jeu qui relève de l’effacement au point que parfois, j’étais un peu perdue. Je me souviens que pendant le tournage, juste après la scène de l’attentat, un figurant m’a dit : « J’ai eu l’impression que c’était vrai.
La réalisatrice de « Proxima » empoigne l'époque à bras-le-corps pour dresser le portrait de sa ville au lendemain des attentats.
[Proxima](https://www.lesechos.fr/weekend/cinema-series/proxima-vers-les-etoiles-1213225) » (2019), Alice Winocour est arrivée dans le cinéma français en 2012 avec « [Augustine](https://www.lesechos.fr/2012/11/augustinedalice-winocour-366026) », une évocation des travaux du professeur Charcot à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. [Annoncé par Emmanuel Macron dans la foulée de sa réélection, le Conseil national de la refondation doit être lancé le 8 septembre. On peut s'interroger sur la résilience de Paris, sur cette ville qui sans cesse renaît des incendies, des inondations, des révolutions… [Cinq nouvelles du cerveau](https://www.lesechos.fr/weekend/cinema-series/cinq-nouvelles-du-cerveau-voyage-au-coeur-de-la-conscience-1393700) », « Revoir Paris » superpose cette mystérieuse géographie à celle d'une ville. Son film suivant « [Maryland](https://www.lesechos.fr/2015/09/maryland-paranoia-254692) » (2015) suivait un vétéran d'Afghanistan victime de syndromes post-traumatiques. Charles Trenet, quant à lui, écrira « Revoir Paris » en 1947. « Seul sous la pluie, parmi la foule des grands boulevards, quelle joie inouïe, d'aller ainsi au hasard », chante-t-il, après une autre guerre, toute aussi destructrice. Miroir d'une brûlure encore vive, « Revoir Paris » a la puissance des instantanés. Le film culminera à l'Orangerie, face à l'oeuvre monumentale que le maître offrit à la France le 12 novembre 1918, au lendemain d'une guerre meurtrière. Deux mois après les verdicts du procès des attaques du 13 Novembre, « Revoir Paris » est le film cathartique que la capitale attendait. Elle est cette voix discrète et pourtant indispensable à la compréhension du monde. De tous les personnages de ce grand film choral, aucun ne se montre plus touchant que Félicia (Nastya Golubeva Carax).
À voir ce 7 sept. 2022, un film aidé avec Virginie Efira, qui explore le trauma qu'est l'expérience d'un attentat et la reconstruction psychique qui suit.
C'est l'histoire de Mia (Virginie Efira), prise dans un attentat dans une brasserie à Paris. [au stade de la finalisation/post-production,](/node/1589072) [au stade de la production,](/node/1807814)
La réalisatrice nous raconte les principaux choix qu'elle a opérés pour décrire, dans un film de fiction, les stratégies de survie de personnages sortis ...
Le film exalte la chaleur humaine, précisément ce que les terroristes ont voulu détruire en apportant la peur. Dans une situation de barbarie, le salut peut venir d’un signe infime qui rattache à la communauté humaine, comme cette main qui a pris la sienne et qu’elle ne peut retrouver. La vie absorbe les blessures, les cicatrices, les morts. De toute façon, il est interdit de tirer un seul coup de feu dans Paris depuis les attentats, même pour une fiction. Nous l’avons construite du strict point de vue de la victime. L’idée de tourner un film à partir de cette nuit ne s’est pas imposée tout de suite. Je ne voulais pas trahir son récit et les conversations que nous avons eues. Encore une fois, j’insiste, le film ne décrit pas l’attentat du Bataclan, ni ceux des bars du XIe arrondissement. Revoir Paris relate les quelques mois qui suivent un attentat terroriste dans un restaurant parisien dans la vie de celles et ceux qui ont survécu à l’attaque. Et c’est à peu près à ce moment-là que j’ai été rattrapée par ce souvenir traumatique. Alice Winocour – L’origine du film, bien sûr, c’est le choc de cette nuit du 13 novembre. Revoir Paris est le quatrième long métrage d’Alice Winocour après Augustine (2012), Maryland (2015) et beau Proxima (2019) dans lequel Eva Green incarnait une spationaute tiraillée entre son investissement professionnel et la culpabilité de ne pouvoir consacrer plus de temps à sa petite fille.
La cinéaste de « Augustine » et de « Proxima » met en scène la reconstruction psychologique d'une femme victime d'un attentat.
Et la scène qui lui correspond est tournée de façon presque abstraite pour montrer comment, en une fraction de seconde, on passe d’un monde de paix à un monde de guerre. Incapable de se souvenir des faits qui se sont déroulés pendant ces quelques minutes d’épouvante, dans l’incapacité de renouer avec sa « vie d’avant » et avec elle-même, l’héroïne entame une longue enquête dans sa propre mémoire et auprès des autres survivants pour reconstituer ces quelques minutes d’horreur et pour tenter de réapprendre à vivre. [Amanda](https://www.marianne.net/culture/cinema/amanda-de-mikhael-hers-un-grand-film-sur-les-consequences-du-terrorisme-a-decouvrir-sur-arte), a inventé un attentat fictif pour les besoins de Revoir Paris. Au cœur de Revoir Paris, une autre héroïne : Mia, une femme volontaire, traductrice de profession, qui, un soir de pluie, par hasard, trouve refuge dans une brasserie parisienne ordinaire où se pressent des touristes, des habitués et un groupe d’amis qui fêtent un anniversaire. Aujourd’hui, un autre film évoquant les attentats sort dans les salles : Revoir Paris, d'Alice Winocour, une cinéaste talentueuse à laquelle on doit notamment Augustine – sur une jeune patiente « hystérique » prise en charge par le professeur Charcot en 1885 – et Proxima, sur une astronaute ne vivant que pour son métier, au risque de négliger sa vie personnelle et sa fille de 8 ans. Un mois plus tard, le 2 novembre, ce sera au tour de Kilian Riedhoh de revenir sur l’effroi du 13 novembre dans [Vous n’aurez pas ma haine](https://tv.marianne.net/focus/13-novembre-2015-vous-n-aurez-pas-ma-haine-), une adaptation de l’ouvrage éponyme de Antoine Leiris, dont la femme est décédée au Bataclan et, qui dans son livre, raconte sa lente reconstruction.