Mort à 91 ans le 30 août 2022, le dernier leader soviétique aura, avec sa politique de perestroïka, tenté de moderniser un pays paralysé.
Son autre grand-père a été arrêté en 1937 pour «activités antisoviétiques» et condamné à la peine capitale, à laquelle il échappe de justesse. L’histoire familiale est celle de millions de Russes : l’un de ses grands-pères a été dékoulakisé et envoyé dans un camp en Sibérie. Le «fossoyeur de l’URSS» est accusé d’avoir «vendu la patrie aux Américains» pendant que les Soviétiques passaient leur vie dans d’interminables files pour se procurer des denrées de première nécessité.
DISPARITION - Plus tacticien que stratège, cet ancien apparatchik rêvait d'un socialisme à visage humain. S'obstinant à réformer l'Union au mépris des ...
Il s’est obstiné à réformer l’Union au mépris des nations. [Mikhaïl Gorbatchev](https://www.lefigaro.fr/international/mikhail-gorbatchev-emporte-par-la-tectonique-des-peuples-20191103) aura été le bon champion de deux mauvaises causes: «la survie du communisme et le maintien de l’Union soviétique.» Cette formule lapidaire d’un intellectuel moscovite résume toute l’histoire... Celle d’un réformateur exceptionnel, dont la faiblesse fut d’être «le dernier des Soviétiques».
Artisan du rapprochement Est-Ouest, le père de la perestroïka est décédé à l'âge de 91 ans. Perçu, en Russie, comme le responsable du chaos qui suivi la ...
Alors que le numéro un et sa famille viennent de partir en vacances en Crimée, les putschistes sortent les blindés sur la Krasnaïa Presnia, au cœur de Moscou. Sans doute ignorait-il que la Russie de Vladimir Poutine était atteinte d’un mal incurable, le « syndrome de la perestroïka ». La disparition de Mikhaïl Gorbatchev relance l’examen de son rôle dans la fin de la guerre froide, au moment de l’écroulement de l’empire soviétique et de ses marches. Les conjurés voulaient coûte que coûte empêcher la signature prochaine du nouveau « traité de l’Union », le projet caressé de longue date par Gorbatchev pour lâcher davantage de lest aux Républiques rattachées naguère de force à Moscou. En 1952, il adhère au PCUS et prend la tête de l’organisation de jeunesse du parti à l’université. En 1929, Andreï, le grand-père paternel, était engagé dans le mouvement en faveur de la collectivisation des terres lancé par Staline. Imprécis sur le nombre de victimes à Vilnius (« Il y eut des pertes humaines », écrit Gorbatchev), il adhère sans détour à la thèse du complot et évoque une « provocation » des séparatistes locaux. Né le 2 mars 1931 dans le petit village de Privolnoïe, dans la plaine méridionale de Stavropol, aux abords des montagnes du nord du Caucase, Mikhaïl Gorbatchev a eu tôt fait de gravir les échelons du PCUS. Le 12 décembre 1989, le pays tout entier est témoin en direct des limites de la glasnost (« transparence »). Ou encore il filait à l’aéroport régional de Minvody pour dérouler le tapis rouge à ses mentors en quête de repos, l’ombrageux Iouri Andropov et le taciturne Mikhaïl Souslov, chargé de l’idéologie et originaire de la région de Stavropol, comme lui. S’il se risque à critiquer la réélection de Vladimir Poutine à la présidence de la Russie depuis 2012, l’accusant d’« assujettir totalement la société » par le biais du parti pro-poutinien Russie unie, et sa bureaucratie « pire que celle du PCUS », sa vision du numéro un russe change du tout au tout en 2014. » Un point de vue qui le rapproche de Vladimir Poutine, convaincu que l’effondrement de l’URSS « est la plus grande catastrophe géopolitique du XXe siècle ».
L'ancien dirigeant est décédé ce mardi 30 août, à Moscou. Porté par la volonté de faire des réformes, il sera emporté par les bouleversements politique.
En effet, après la chute du Mur, Gorbatchev va très vite se retrouver à Moscou attaqué sur sa droite par les conservateurs, qui n'ont pas accepté sa remise en cause des « acquis du socialisme », et par les partisans d'une réforme accélérée des institutions politiques de l'URSS, avec remise en cause du parti unique, la création d'un marché intérieur, la refonte du système fiscal, la fin des monopoles sur le gaz et le pétrole. Prisonnier des apprentis putschistes dans sa maison de Crimée, il va laisser le champ libre à Boris Eltsine, qui juché sur un char devant le Kremlin apparaîtra comme l'homme ayant mis les comploteurs en déroute. Comment les progrès pourraient-ils être rapides dans une économie dont les dépenses militaires sont supérieures en valeur à celles des États-Unis, alors que le PNB de l'URSS est à peine le quart de celui de l'Amérique. L'erreur de Gorbatchev est d'imaginer que sinon les dirigeants, dont la plupart sont bornés et incapables d'évoluer, du moins les peuples, vont suivre la voie des réformes prudentes engagées par l'URSS. La remise en cause du système ne se borne pas pour autant à des purges comme le pays en connaît depuis 1917. Le coup du sort de cette deuxième disparition aurait pu être un coup d'arrêt à la carrière politique de Gorbatchev. Un hasard tragique va être à l'origine de la première grande consécration de Gorbatchev : Fedor Koulakov décède brutalement le 26 novembre 1978 et Mikhaïl va être propulsé au poste de ministre de l'Agriculture que Brejnev réservait au défunt. Au point que dans les couloirs du Kremlin, comme dans les salles de rédaction des médias officiels, on le surnomme déjà « le secrétaire bis ». En 1971, le voilà à Moscou, et déjà coopté, au 24e congrès, comme membre titulaire du comité central du PC de l'URSS. Et comme il a déjà un excellent flair politique et est avide de progrès, il profite du rapport Khrouchtchev, dénonçant le culte de la personnalité de Staline et réclamant une réforme du parti, pour devenir dans sa région le meilleur propagandiste des idées nouvelles. Après avoir été ministre, il a été envoyé par Khrouchtchev, qui a toute confiance en lui, pour prendre la direction de la région de Stavropol et y faire appliquer les mesures préconisées par le maître du Kremlin pour y redresser une agriculture à la dérive. Il fait au contraire un parcours scolaire impeccable et une montée en responsabilité régulière dans les jeunesses communistes, les komsomols : en 49, il est décoré de l'ordre du drapeau rouge du travail et termine son cycle scolaire avec une médaille d'argent.
Le dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, est mort, mardi, à l'âge de 91 ans en Russie, ont indiqué les agences de presse russes.
S'il est celui qui a donné une chance à la liberté d'expression d'émerger, il fut pour beaucoup le responsable de l'éclatement d'une superpuissance et des terribles années de choc économique qui suivirent - une humiliation. Né dans le sud-ouest de la Russie en 1931, Mikhaïl Gorbatchev avait passé une partie de la pandémie de Covid-19 dans un hôpital russe, se disant, comme beaucoup de ses compatriotes, "fatigué de tout cela". Les années qui suivirent la dissolution de l'URSS restent un traumatisme pour nombre de Russes, plongés dans une pauvreté fulgurante, confrontés à un chaos politique et à une guerre sanglante en Tchétchénie.
Historique réformateur de l'URSS et homme de paix, Mikhaïl Gorbatchev est décédé ce mardi « après une longue maladie grave ». Vladimir Poutine a adressé ses ...
Entre 1990 et 1991, il avait occupé le poste de président de l’Union soviétique, avant de démissionner le 25 décembre 1991. C’est lui qui a aussi œuvré pour la liberté de la presse et décidé d’enterrer le monopole du parti unique. Partisan d’une politique de rapprochement avec l’Occident, il avait reçu en 1990 le prix Nobel de la paix. L’Histoire faisait déjà de cet homme, engagé dès le tout début des années 1950 - à moins de 20 ans - au sein du Parti communiste, et qui allait devenir en 1985 le tout dernier président de l’URSS, l’un de ses artisans. À l’annonce de son décès, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué « un dirigeant digne de confiance (qui) a ouvert la voie à une Europe libre. Mikhaïl Gorbatchev, le dernier dirigeant de l’URSS, est mort ce mardi à l’âge de 91 ans.
L'ex-président soviétique Mikhaïl Gorbatchev est décédé à l'âge de 92 ans, ont annoncé mardi les agences de presse russes. Artisan de la fin de la Guerre ...
Le secrétaire général de l'ONU a exprimé sa "profonde tristesse", rendant hommage à "un homme d'Etat unique qui a changé le cours de l'Histoire". Partisan d'une politique de rapprochement avec l'Occident, il avait reçu en 1990 le prix Nobel de la paix. Le dernier dirigeant de l'Union soviétique "a joué un rôle crucial pour mettre fin à la guerre froide et faire tomber le rideau de fer. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen salue"un dirigeant digne de confiance et respecté". Le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses "profondes condoléances", a indiqué mercredi le porte-parole du Kremlin. Elle visait une restructuration de la vie économique et politique qui reposait en outre sur le développement de la communication et de la transparence (glasnost).
Mikhaïl Gorbatchev est décédé ce mardi à l'âge de 91 ans. L'ancien homme fort de l'URSS a eu l'intelligence d'accompagner tant bien que mal l'effondrement ...
Se vantant encore de l'amitié des grands de ce monde, mais inconscient du mépris que lui voue une population déboussolée qui l'associe à l'effondrement de l'empire en oubliant un peu vite qu'elle lui doit sa liberté, il se présente à l'élection présidentielle de 1996. En résidence surveillée en Crimée pendant les 59 heures les plus longues de sa vie, Mikhaël Gorbatchev devra donc laisser à son ennemi, Boris Eltsine, le soin de défendre les acquis des réformes, debout sur un char et avec l'appui de régiments d'élite du KGB, encore lui. Avant d'entrer au Politburo, deux ans plus tard, grâce à la protection d'un idéologue stalinien, Souslov, mais aussi, paradoxalement, du chef de file des « jeunes Turcs » modernisateurs, le patron du KGB, Youri Andropov. C'est le début de la « glasnost », autre mot gorbatchevien. Il apprend le Droit à la prestigieuse faculté de Moscou, berceau des élites du pays. Et cultive son ouverture d'esprit par plusieurs voyages, grâce auxquels il peut comparer, sans chaperon, le niveau de vie des Occidentaux et celui de l'homo sovieticus. Chaleureux et bavard, accompagné d'une femme élégante, il est un être humain égaré dans des cercles soviétiques composés exclusivement de gérontes. Certes, fils d'un tractoriste d'un village de la région de Stravopol, au nord du Caucase, marquée par l'invasion nazie et des déportations staliniennes, baptisé secrètement, il est le premier dirigeant soviétique à avoir fait des études universitaires ! Ce qui explique la « gorbimania » non seulement de ses complices, Margaret Thatcher, Ronald Reagan, Helmut Kohl, mais aussi des étudiants du « printemps de Pékin » avant les massacres de la place Tienanmen, en juin 1989. Mais à un titre qu'il ne convoitait sans doute pas, celui de syndic des faillites de l'empire soviétique et du communisme. Un record à l'Est, où les Droits de l'Homme n'étaient en fait considérés que comme un avatar de la morale bourgeoise. Dès son arrivée au pouvoir en mars 1985, il a cependant le courage « d'ouvrir la fenêtre ».
[VIDÉO] ▶️ Le dernier dirigeant de l'URSS est mort, ce mardi, à l'âge de 91 ans. Il est décédé des suites d'une "grave et longue maladie".
Une étude envoie valser les clichés](/societe/etude-hygiene-france-europe-les-francais-les-plus-sales-une-etude-envoie-valser-les-cliches-2230766.html)Publié aujourd'hui à 12h59 Avant son décès, il ne s'était pas exprimé publiquement sur l'offensive massive du Kremlin en Ukraine. De plus en plus discret ces dernières années alors que sa santé déclinait, il a reconnu certains torts. En 1996, il s'était présenté à la présidentielle contre Boris Eltsine, mais n'avait obtenu que 0,5% des voix. "Homme politique spontané qui n'a jamais réfléchi aux conséquences, Gorbatchev a voulu tout changer sans rien changer sur le fond", résume l'historienne Irina Karatsouba à l'AFP. "Les événements les plus importants du XXe siècle furent l'émancipation de la femme et la libération de la Russie" par celui qu'on surnomme "Gorbi", avait souligné le dirigeant israélien Shimon Peres, autre lauréat du Nobel. Il sera récompensé d'un prix Nobel de la paix en 1990. Accord de désarmement nucléaire, refus d'intervenir militairement pour défendre le rideau de fer, retrait de l'Armée rouge d'Afghanistan : le numéro un soviétique est décidément différent. "Bien sûr, j'ai des regrets, de grosses erreurs ont été commises", avait-il déclaré à l'AFP en janvier 2011. Des millions de Soviétiques découvrent alors des libertés inédites, mais aussi les pénuries, le chaos économique et les révoltes nationalistes qui sonneront le glas de l'URSS, ce que nombre de ses compatriotes ne pardonneront jamais à cet homme au front marqué d'une tache de vin. S'il est la source d'un immense respect en Occident, il suscite une amertume certaine en Russie. Pur produit du système communiste, Mikhaïl Gorbatchev est décédé, ce mardi, à l'âge de 91 ans des suites d'une longue maladie.
À l'annonce du décès du dernier dirigeant de l'Union soviétique, les réactions des dirigeants mondiaux ont afflué, à l'image du président français.
Le secrétaire général de l'ONU a exprimé sa « profonde tristesse » mardi après la mort de Mikhaïl Gorbatchev, rendant hommage à « un homme d'État unique qui a changé le cours de l'Histoire ». [Premier ministre britannique démissionnaire](https://www.lepoint.fr/monde/royaume-uni-l-incroyable-desinvolture-de-boris-johnson-09-08-2022-2485799_24.php) Boris Johnson a exprimé sa « tristesse » à l'annonce du décès de Mikhaïl Gorbatchev. Son engagement pour la paix en [Europe](/tags/europe) a changé notre histoire commune ». Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) [Emmanuel Macron](/tags/emmanuel-macron) lui a également rendu hommage mercredi, décédé mardi, le remerciant pour « son engagement pour la paix en Europe ». « Vladimir Poutine exprime ses profondes condoléances à la suite du [décès de Mikhaïl Gorbatchev](https://www.lepoint.fr/monde/mikhail-gorbatchev-est-mort-30-08-2022-2487879_24.php), il enverra dans la matinée un télégramme de condoléances à la famille et aux proches » de l'ancien dirigeant, a affirmé Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse TASS.
Mikhaïl Gorbatchev est mort le 30 août 2022, à l'âge de 91 ans. Durant sept ans passés à la tête du Kremlin, le dernier président soviétique a voulu croire ...
Il pensait pouvoir réformer par la force de la raison. Mikhaïl Gorbatchev refuse de soutenir les régimes conservateurs en Europe de l’Est, ce qui précipite la chute du communisme et la vague de révolutions de velours de 1989, de la Pologne à la Roumanie. En août 1991, les conservateurs organisent un putsch pour tenter de stopper le cours de l’histoire qui s’emballe. Il faudra une semaine avant que la Russie ne confirme la réalité de l’accident, d’abord annoncé par la Suède, qui dispose de capteurs proches de la frontière. Il impose un nouveau style à chacun de ses voyages en Occident. C’est du côté de la politique étrangère que l’évolution est la plus spectaculaire. Il décide de porter à sa tête un jeune dirigeant de 54 ans à peine, qui reçoit la lourde tâche de réinventer l’Union soviétique pour lui permettre de durer. Il met fin à la guerre en Afghanistan. Acteur majeur de la perestroïka, il était pourtant vu en Russie comme le responsable du chaos qui a suivi la fin de l’Union soviétique. Sa contribution à la fin de la guerre froide avait d’ailleurs été saluée d’un prix Nobel de la paix, en 1990. Et dans son dernier livre, en 2019, « Le futur du monde global », il s’inquiétait de la situation internationale devenue plus dangereuse, avec l’abandon des grands textes organisant le désarmement, ceux qu’il avait négociés. Et cela seul suffit à faire de lui un des rares hommes dont un choix personnel a influencé le destin de toute l’humanité.
Le dernier dirigeant de l'Union soviétique est mort "après une longue maladie grave", a annoncé mardi l'Hôpital clinique central.
Après sa démission, Mikhaïl Gorbatchev s'était reconverti en héraut de la cause environnementale. Pour les Russes au contraire, Mikhaïl Gorbatchev a détruit le statut de grande puissance de leur patrie. Il sera récompensé d'un prix Nobel de la paix en 1990. Le dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, est mort mardi 30 août à l'âge de 91 ans en Russie, a annoncé l'hôpital clinique central (TSKB), cité par des agences de presse russes. Mikhaïl Gorbatchev était arrivé au poste de Secrétaire général du Comité central du Parti communiste de l'Union soviétique en 1985. Accord de désarmement nucléaire, refus d'intervenir militairement pour défendre le rideau de fer...
Le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses "profondes condoléances" après le décès mardi de Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l'Union soviétique ...
[Intenses combats dans le sud de l'Ukraine, menace nucléaire à Zaporijia… - 6 - 4 Mardi soir, le président russe Vladimir Poutine a exprimé ses "profondes condoléances". C'est ainsi le dernier dirigeant de l'URSS, de 1985 à 1991, qui s'est éteint. L'ancien dirigeant soviétique s'est éteint à l'âge de 91 ans "Je pense que pour Poutine, Gorbatchev est politiquement mort depuis des années. Le dernier dirigeant de l'Union soviétique "a joué un rôle crucial pour mettre fin à la guerre froide et faire tomber le rideau de fer. "À l'heure de l'agression de Poutine en Ukraine, son engagement inlassable en faveur de l'ouverture de la société soviétique reste un exemple pour nous tous", écrit-il. Il a marqué l'histoire en devenant, malgré lui, le fossoyeur de l'ancien bloc communiste. Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune". Le résultat fut un monde plus sûr et davantage de liberté pour des millions de personnes", a dit M.
Décédé mardi à l'âge de 91 ans, Mikhaïl Gorbatchev reste pour de nombreux Russes celui qui a détruit le statut de grande puissance de leur patrie.
Déjà mourante, l’URSS disparaît en décembre lorsque la Russie, la [Biélorussie](https://www.20minutes.fr/monde/bielorussie/) et [l’Ukraine](https://www.20minutes.fr/monde/ukraine/) proclament que l’Union soviétique « n’existe plus ». Il sera récompensé d’un [prix Nobel de la paix](https://www.20minutes.fr/dossier/prix_nobel_de_la_paix) en 1990. Mais pour les Russes, Gorbatchev a détruit le statut de grande puissance de leur patrie, et ils n’ont que dédain pour ce piètre orateur à l’accent traînant de sa région natale de Stavropol. [Boris Eltsine](https://www.20minutes.fr/monde/153609-20070423-boris-eltsine-mort) est élu au suffrage universel président de la Russie soviétique, Gorbatchev tente de sauver l’URSS en proposant une autonomie interne élargie. Enfin, avant son décès, il ne s’était pas exprimé publiquement sur l’offensive massive du Kremlin en Ukraine. Conscient que la crise guette, Gorbatchev lance une libéralisation baptisée « perestroïka » (restructuration) et « glasnost » (transparence) pour réformer le système soviétique et réduire l’influence des vieux caciques du parti. Accord de désarmement nucléaire, refus d’intervenir militairement pour défendre le rideau de fer, retrait de l’Armée rouge d’Afghanistan : le numéro un soviétique est décidément différent. Pur produit du système communiste, l’ancien dirigeant, décédé mardi à l’âge de 91 ans, n’imaginait sans doute pas qu’il changerait la face du monde en devenant le fossoyeur involontaire de l’URSS. « Bien sûr, j’ai des regrets, de grosses erreurs ont été commises », avait-il d’ailleurs déclaré en janvier 2011. En moins de trois ans, depuis le décès de Léonid Brejnev en 1982, le PC soviétique a connu deux secrétaires généraux vieillissants qui sont morts à ce poste, Iouri Andropov et Konstantin Tchernenko. A l’Ouest, que ce soit le chancelier allemand Helmut Kohl ou le président américain Ronald Reagan, les grands du monde capitaliste sont par contre fascinés par ce nouvel interlocuteur ouvert à la négociation. [Russie](https://www.20minutes.fr/monde/russie/), l’amertume a tendance à dominer lorsque est évoqué le nom de [Mikhaïl Gorbatchev](https://www.20minutes.fr/dossier/mikhail_gorbatchev).
Le dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, est mort mardi à l'âge de 91 ans en Russie. Il a succombé à une grave maladie.
Les années qui suivirent la dissolution de l'URSS restent un traumatisme pour nombre de Russes, plongés dans une pauvreté fulgurante, confrontés à un chaos politique et à une guerre sanglante en Tchétchénie. En 1990, il avait obtenu le prix Nobel de la paix pour "avoir mis fin pacifiquement à la Guerre froide". Le dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, est mort mardi à l'âge de 91 ans en Russie, a indiqué un hôpital de Moscou, cité par les agences de presse russes.
« Dans la soirée, après une longue maladie grave, Mikhaïl Sergueïevitch Gorbatchev est décédé », a indiqué l'Hôpital clinique central (TSKB) dépendant de la ...
En 1990, il avait obtenu le prix Nobel de la paix pour « avoir mis fin pacifiquement à la Guerre froide ». « A l’heure de l’agression de (Vladimir) Poutine en Ukraine, son engagement inlassable pour l’ouverture de la société soviétique reste un exemple pour nous tous », a tweeté M. De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué « le courage et l »intégrité dont il a fait preuve pour mettre fin à la Guerre froide ». S’il est celui qui a donné une chance à la liberté d’expression d’émerger, il fut pour beaucoup responsable de l’éclatement d’une superpuissance et des terribles années de choc économique qui suivirent – une humiliation. Né dans le sud-ouest de la Russie en 1931, Mikhaïl Gorbatchev avait passé une partie de la pandémie de Covid-19 dans un hôpital russe, se disant, comme beaucoup de ses compatriotes, « fatigué de tout cela ». Mais dès le 26 février, dans un communiqué, la fondation de Mikhaïl Gorbatchev avait appelé à une « cessation des hostilités » en Ukraine et « des négociations de paix immédiates ».
[VIDÉO] ▶️ La mort mardi soir à 91 ans de Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l'URSS, a suscité des hommages en Occident.
[Intenses combats dans le sud de l'Ukraine, menace nucléaire à Zaporijia… [Existe-t-il des prêts à taux zéro pour acheter un véhicule propre ? - 10 - 6 - 3 [Mort de Gorbatchev : quand l'ex-dirigeant estimait que l'URSS était "à bout de souffle"](/international/mort-de-mikhail-gorbatchev-quand-l-ex-dirigeant-estimait-que-l-urss-etait-a-bout-de-souffle-2230851.html)Publié aujourd'hui à 0h45 [EN DIRECT - Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l'URSS, est décédé](/international/en-direct-russie-mikhail-gorbatchev-dernier-dirigeant-de-l-urss-est-decede-2230848.html)Publié hier à 23h56 [Décès de Mikhaïl Gorbatchev : qui était le dernier dirigeant de l’URSS](/international/russie-deces-de-mikhail-gorbatchev-qui-etait-le-dernier-dirigeant-de-l-urss-2230844.html)Publié hier à 23h36 ["Grand démocrate", "dirigeant visionnaire"... - 1 "Le monde a besoin de beaucoup plus de leaders comme lui", a-t-il écrit dans un tweet. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a salué sur Twitter "un dirigeant digne de confiance et respecté" qui "a joué un rôle crucial pour mettre fin à la guerre froide et faire tomber le rideau de fer. Pour le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres, "le monde a perdu un immense dirigeant mondial, engagé envers le multilatéralisme, et défenseur infatigable de la paix". Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a salué en Mikhaïl Gorbatchev un "leader rare". Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune", a souligné le président français dans un tweet.
Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l'URSS, est mort ce mardi à l'âge de 91 ans. De nombreux dirigeants à travers le monde rendent hommage à cet "homme ...
"Vladimir Poutine exprime ses profondes condoléances à la suite du décès de Mikhaïl Gorbatchev, il enverra dans la matinée un télégramme de condoléances à la famille et aux proches" de l'ancien dirigeant, a affirmé Dmitri Peskov, cité par l'agence de presse TASS. Le résultat fut un monde plus sûr et davantage de liberté pour des millions de personnes", a dit M. Loin de l'effusion des dirigeants occidentaux, le président russe Vladimir Poutine a simplement exprimé ses "profondes condoléances", a indiqué mercredi le porte-parole du Kremlin. Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a salué en Mikhaïl Gorbatchev un "leader rare". La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen salue "un dirigeant digne de confiance et respecté". Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune", a souligné Emmanuel Macron dans un tweet.
Dernier dirigeant de l'Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev est décédé mardi, à l'âge de 91 ans. Le prix Nobel de la paix 1990 restera comme l'homme qui a ...
La chute du mur de Berlin, symbole par excellence de la Guerre froide, en novembre 1989, entraîne avec lui l’émancipation des pays du bloc de l'Est, satellisés par l’URSS. Le premier concept consistait à prendre des mesures pour démocratiser le régime en levant la censure sur la liberté d'expression et de la presse et en libérant des prisonniers politiques. La contestation s’étend dans les pays d'Europe de l'Est, comme en Pologne et en Ukraine. Considéré comme un des personnages clés de la fin du XXe siècle, il restera dans l’Histoire comme celui qui a contribué, malgré lui, à la chute des régimes communistes en Europe de l’Est et à l'éclatement de l'Union soviétique en 1991. Militant actif au sein de la Ligue de la jeunesse communiste à partir de 1946, il intègre le Parti communiste de l'Union soviétique (PCUS) en 1952 alors qu’il étudie le droit à Moscou. Le prix Nobel de la paix 1990 restera comme l’homme qui a contribué, malgré lui, à l'éclatement de l’URSS.
Mikhaïl Gorbatchev, salué pour avoir mis fin sans bain de sang à la Guerre froide mais critiqué par ses détracteurs pour n'avoir pas empêché la chute de ...
Après des décennies de tensions et de confrontation, Mikhaïl Gorbatchev a rapproché l'Union soviétique et l'Occident comme jamais auparavant depuis la Deuxième Guerre mondiale. Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, s'est dit profondément attristé par ce décès, décrivant Mikhaïl Gorbatchev comme un homme d'Etat unique ayant "changé le cours de l'histoire". "Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune", a ajouté le président français sur Twitter. Son engagement pour la paix en Europe a changé notre histoire commune.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) Dmitry Peskov a ajouté que le président russe enverrait ce mercredi un télégramme à la famille et aux amis du défunt. "Mikhaïl Gorbatchev est décédé ce soir des suites d'une grave et longue maladie", a déclaré l'hôpital central de Russie dans un communiqué.
Courageux, visionnaire, homme de paix... les hommages se multiplient après l'annonce du décès de Mikhaïl Gorbatchev.
La Chine a également présenté ses condoléances à la famille de Mikhaïl Gorbatchev et salué son rôle dans le rapprochement entre Pékin et Moscou, après trois décennies de rupture. Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a salué le «désir de paix» de Gorbatchev ainsi que «son opposition à une vision impérialiste de la Russie». C’était un leader courageux et visionnaire, qui a façonné notre monde d’une manière que l’on pensait inimaginable», tandis que l’ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, proche de Vladimir Poutine, a salué sur son compte twitter «un champion de la démocratie», «un homme qui a changé l’histoire du XXe siècle». Le chancelier social-démocrate a en outre salué en Gorbatchev celui qui a «rendu la Perestroïka possible», en marge d’un séminaire du gouvernement au château de Meseberg, près de Berlin, qualifiant Gorbatchev de «réformateur courageux». De l’autre côté de la Manche, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a déclaré dans un tweet : «J’ai toujours admiré le courage et l’intégrité dont il a fait preuve pour mettre fin à la guerre froide.» Il a également rappelé qu’à l’heure de l’invasion russe sur l’Ukraine «son engagement [Gorbatchev] inlassable pour l’ouverture de la société soviétique reste un exemple pour nous tous». Dans un communiqué, le président américain, Joe Biden, a rendu hommage à un «leader rare».
DÉCRYPTAGE - Dans la presse et sur les réseaux sociaux, les Russes oscillent entre admiration envers un leader incarnant l'espoir et aigreur contre un ...
Tout cela exigeait des réponses économiques, humanitaires, intellectuelles rapides et adéquates», énumère un internaute, avant de dresser un bilan amer de la réaction de Gorbatchev : «on ne sait pas pourquoi, au lieu de prendre des décisions fermes, Mikhaïl Sergueïevitch a tantôt gardé le silence, tantôt il a fait des excuses». La Perestroïka, la liberté d'expression, la Glasnost : tout cela, c'est grâce à lui!», tempère en ce sens un homme qui dit être devenu journaliste en 1981. «C'est à cause de lui si nous avons une instabilité politique», continue de ferrailler le patriarche. «C'est grâce à lui que nous avons la liberté», réplique le jeune homme. La censure est annulée !». «En ce temps-là, l'imprimerie avait interdiction d'allumer la machine sans l'accord d'un représentant du Glavlit [Direction générale de la littérature et de l'édition, principal organe de censure en Union soviétique NDLR] qui barrait impitoyablement les lignes portant sur la réduction de quantité de bétail, les mauvaises récoltes, les invasions de criquets... «C'est grâce à lui que nous avons de nouvelles opportunités», rétorque son fils trentenaire. «Le cœur de la politique russe s'est arrêté de battre ce 30 août», se hasarde un autre. «Lors des obsèques, une pizza pourrait être servie à la place du kutya [riz aux raisins secs cuit sans sel ni sucre servi traditionnellement après un enterrement, NDLR.]», s'amuse, sans grand succès, un internaute. Réponses et commentaires ne se font pas attendre : «aujourd'hui, Judas, le grand amateur de pizza américaine, nous a quittés», objecte un utilisateur. «Gorbatchev était un homme sans commune mesure avec son époque», déclare un internaute sur le Facebook russe, Vkontakte. «C'est à cause de lui si notre économie est sens dessus dessous», lance le père en l'apercevant.