Rentrée chargée pour l'actrice, à l'affiche de deux films : « la Page blanche », une comédie de Murielle Magellan adaptée d'une bande dessinée de Pénélope ...
Ce que j’aime dans ce film, c’est qu’il met en parallèle une femme qui, dans un confort social, veut un enfant mais n’y arrive pas, et une autre qui pourrait choisir de ne pas en avoir mais ne le fait pas, à cause de sa religion et de sa culture. Pourtant, même avec elle et un papa très investi dans la vie de nos filles, quand on a trois enfants et un métier, le temps pour soi n’existe pas. Et, pour l’instant, je suis heureuse, car tout se passe bien : elles ne voient que le positif à l’école. Pour que je ressente ma vie pleinement, j’avais besoin de donner la vie. Ils pensaient que je n’arrivais pas à canaliser mon énergie, mais, en réalité, je n’étais pas bien, je luttais contre la mélancolie. Cela pourrait arriver à chacun d’entre nous : avec le temps, nous pouvons tous nous perdre, nous transformer pour être plus conforme à ce que les autres attendent de nous et oublier nos rêves. Sara Giraudeau - Essentiel, car elle fait un double travail : retenir les mots et ce qui construit un personnage, puis nettoyer. On commence chaque film avec un scénario, mais il y a tout à inventer pour s’approprier le texte ou le personnage. Moi, ma mémoire fait très bien le ménage, je serais incapable de réciter un monologue d’une pièce que j’ai jouée. Je ne pouvais pas totalement laisser le champ libre à qui j’étais, mais c’est à cette époque que je me suis découverte. Le quotidien est fait d’allers-retours, de rendez-vous, de devoirs… Sara Giraudeau - C’est ce qui rend la chose plus profonde.