Ce jeudi 25 août, le Président Emmanuel Macron est intervenu en ouverture de la réunion de rentrée des recteurs d'académie réunis à la Sorbonne.
Et c’est un combat de confiance et d’intelligence, et c’est celui que nous avons à conduire aujourd’hui dans chacune de nos classes, pour notre pays, mais au-delà de ça pour le rôle qui est le nôtre. J’en ai décliné quelques lignes auxquelles je crois, mais c’est là qu’il faut le remettre, pour nous permettre ensemble de rebâtir une société du progrès, parce que c’est à l’école qu’il se construit, et que notre démocratie repose sur un consensus sur le progrès, le progrès scientifique, et c’est à l’école qu’on apprend qu’il y a du vrai et du faux, qu’il y a des gens qui ont lu plus de livres que d’autres, et qui ont une autorité par le savoir. Ce que je veux que nous puissions faire, à la lumière de ce que nous avons tenté, commencé et que nous sommes en train de réussir, je le dis avec beaucoup d'humilité et de reconnaissance pour celles et ceux qui en sont les acteurs à Marseille, c'est une méthode nouvelle qui part du bas ; pas par démagogie, parce que ce serait à la mode ou autre. Si la majorité voit que quand on est à la hauteur de la confiance donnée, on a plus de moyens, on est plus heureux, et on a de meilleurs résultats. C'est pour moi le cœur de ce que nous devons conduire et donc, ce travail doit permettre à toute la communauté éducative de bâtir un projet au niveau de l'établissement et après peut-être d’en avoir, de manière plus large, au niveau de ce qui est un bassin de vie, autour des directrices et directeurs d'établissement, avec les enseignants, avec aussi les parents d'élèves, avec les partenaires associatifs qui sont en charge du périscolaire, avec évidemment nos élus locaux qui vont jouer un rôle essentiel dans cette aventure, au sens noble du terme, pour bâtir leurs projets au plus près des besoins de leurs élèves. Le système, nous tous, l'Éducation nationale, l'Etat, la République, nous fait confiance, il nous donne du temps et le reconnaît, rémunère, pour pouvoir faire ce travail, il nous donne la possibilité de nous réunir avec les parties prenantes, et il nous donne la possibilité d'organiser les choses comme on les pense bonnes. Mais moi, je pense qu’on ne peut pas rester dans le système hybride où nous vivons, où au fond, de fait, on a des enseignants qui ont un parcours universitaire parfois très long, qui est le fruit aussi des difficultés que nous avons sur l’orientation post-bac, il faut dire les choses, et qui compte tenu de la structure de rémunération et ensuite des missions qui sont les leurs, pourrait en quelque sorte être construit collectivement différemment, ce qui serait mieux pour eux et mieux pour la Nation entière. Nous pouvons l'affronter parce que, je vous connais et que depuis cinq ans, même un peu plus que je me déplace, je vois partout sur le terrain des femmes et des hommes de bonne volonté, investis à la tâche avec un dévouement, un engagement exceptionnel ; parce que je connais nos enseignants et parce que je sais justement combien dans la vie de la Nation, l'école, l'enseignement, est clé pour nos compatriotes, parce que c'est ce qui permet l'émancipation, c'est ce qui permet de vivre en citoyen. Je crois qu’il faut assumer que c’est une vocation, un engagement, un métier formidable qui a du sens et qui, comme la nation a parfois su le faire, peut-être doit nous donner l’audace de regarder que des gens ont le droit de s’engager dès le baccalauréat dans ce beau métier, d’avoir une filière qui est un peu fléchée, un peu accompagnée, valorisée, où on leur permet de consolider des savoirs fondamentaux qui seront indispensables pour exercer leur métier, des savoirs pratiques, mais aussi un parcours ad hoc. Le pass Culture de la sixième, c'est acter une chose : le pass Culture a commencé à fonctionner, à se développer, quand on l'a mis comme un levier pour nos enseignants, et quand on vous a permis de le déployer au lycée, en particulier. Je connais la force du collège unique et je suis attaché au demeurant, comme vous et comme nous tous, à ce que nous puissions donner le maximum de chances à tous les élèves, d’où qu'ils viennent. Je le dis là aussi à la lumière de ce constat, je dirais subjectif que je ressens, que je vois avec vous, mais aussi d’un constat plus objectif qui est mesuré par les évaluations internationales, avec la cruauté de celles-ci, qui est que nous n’y voyons pas encore les résultats de ce que nous avons mené ces dernières années.