Virginie Despentes

Virginie Despentes, dont le nouveau roman sort mercredi, est la vedette incontestée d'une rentrée littéraire où la course au Goncourt et aux autres prix ...

Au sein d'Editis et de sa cinquantaine de maisons d'édition (Nathan, Robert Laffont, Plon...), le contexte est spécial. Le numéro un incontesté des ventes de livres, Guillaume Musso, réédite une formule qui lui avait réussi l'an dernier: laisser passer la vague de parutions d'août, et se décaler à fin septembre ("Angélique", Calmann-Lévy). Parmi les romans étrangers, on signalera le retour de l'Irlandaise Sally Rooney ("Où es-tu, monde admirable?" L'édition, après des années de quasi-stabilité des prix, est en effet contrainte de répercuter l'augmentation des coûts (du papier, de la logistique) et l'inflation globale. "La Vie clandestine" (Gallimard), qui mêle autobiographie et enquête sur le groupe armé d'extrême gauche Action directe, est vu comme candidat sérieux aux prix. Le niveau "le plus bas depuis plus de 20 ans", précise le magazine spécialisé.

Une actrice légendaire, un écrivain accusé de harcèlement, une blogueuse féministe radicale… Dans son dernier roman, Virginie Despentes crée trois ...

Virginie Despentes fait son grand retour. Ce mercredi 17 août, l'autrice à succès sera à nouveau en librairie, cinq ans après la publication du dernier tome ...

Toujours avec sa plume incisive, sans chichis, Virginie Despentes nous invite à sortir de nos visions manichéennes sur les tourments du monde et à nouer un dialogue loin des crispations, qui peut commencer par "cher connard", et se conclure par cette phrase : "La modération a parfois du bon." Loin d'être un copain, il est l'archétype du connard pour elle et elle, l'incarnation d'une plante défraîchie. [Télérama](https://www.telerama.fr/livre/virginie-despentes-mon-truc-a-moi-mon-atout-a-l-ecrit-c-est-la-reponse-violente-je-viens-casser-la-table-7011700.php).

Paré de son titre-bazooka ( Cher Connard ), le nouveau roman de Virginie Despentes concilie virulence et tendresse. Passant au crible l'ère MeToo, ...

On vous dit 'domination' et vous ne bandez que pour la domination [...] Ce que vous nous dites, nous l'entendons, c'est : ne vous libérez surtout pas de vos chaînes, vous risqueriez de briser les nôtres dans le mouvement". Emotion, à la lecture de cette phrase qui résume tout, à la fois la force expressive de son autrice, et son étonnante pudeur : "Se laisser traverser par un événement. Rebecca, toujours : "J'ai envie de planter, j'ai envie de ne pas être fiable. Et les images - toujours politiques - que déploie alors Despentes, dépeignant un contexte agité et chaotique, palpitent d'indignation citoyenne : "Tous ces corps de smicards livrés à la maladie. Pas une ode aux mecs ou une invitation à tout pardonner, mais une analyse sincère, crue, ambivalente, des mâles du siècle - pour reprendre l'expression de la philosophe féministe Je n'ai pas de meilleure image que celle dont tout le monde parle sur Internet - un décor de film apocalyptique. Tout est dit : condition féminine, passage en revue des stéréotypes de genre, réflexion plus vertigineuse sur le genre humain et sa propension viriliste aux guerres – un thème qui reviendra étonnamment dans ce roman. J'essaye de me raisonner : je me dis que de toute façon, je vieillis. Une fiction ambitieuse pour passer en revue les grands thèmes de ces dernières années : #MeToo, le Covid et le confinement, les militances néoféministes, l'illusion du "monde d'après", la liberté d'expression à l'ère Twitter, ou encore... Cher Connard aborde une flopée de sujets pour asseoir cette conciliation entre l'individuel et l'universel : C'est dans ce virage entrepris que l'autrice de King Kong Théorie ne se contente pas d'amuser ou de frapper juste et fort – elle nous émeut. Cher Connard narre la relation, messages après messages, entre Oscar, un auteur accusé de harcèlement par Zoé, son ancienne attachée presse, également blogueuse néoféministe, et Rebecca, une comédienne à la

Alors que sort en librairie ce 17 août 2022 "Cher connard" (Grasset), le nouveau roman de Virginie Despentes, retour sur les extraits les plus marquants de ...

Tout le monde n'est pas bâti comme elle : toujours prêt à être ivre de rage et à tout casser à coups de boule. Comme si c'était marrant, comme si c'était innocent, comme si c'était autre chose que de la démission pure et rédhibitoire. Elle prendrait bien la tête à tout le monde avec ça, mais elle capte chez les autres cette fatigue et ce découragement. Elle ne veut pas devenir une adulte comme sa grand-mère, gronder de haine et ne parler que de charité chrétienne, crever de solitude et de frustration. Ne penser qu'à son regard qui se pose et pas penser à la réciproque. "Mais les gens de cette génération avaient été élevés au rythme de la Voix dans la Maison des secrets [la télé-réalité Secret Story, ndlr] : un monde dans lequel le téléphone pouvait sonner à n’importe quel moment pour te donner l’ordre de virer la moitié de tes collègues. "Le viol est un programme politique précis : squelette du capitalisme, il est la représentation crue et directe de l’exercice du pouvoir. Et je commence par là pour que les choses soient claires : je ne m'excuse de rien, je ne viens pas me plaindre." On a le droit de les mépriser. Ce sont les avantages de son sexe." "Plaire aux hommes est un art compliqué, qui demande qu’on gomme tout ce qui relève de la puissance. La plume de Despentes ne s'est pas assagie.

Le nouveau livre de Virginie Despentes, Cher connard, publié mercredi 17 août 2022 aux éditions Grasset, est sans aucun doute l'un des ouvrages les p1.

Événement de la rentrée littéraire, « Cher connard » revisite « Les liaisons dangereuses » à l'heure numérique.

Et puis, à son tour, elle s’y met, et le roman se transforme en l’histoire de deux toxicos qui décrochent. Mais c’est sans importance pour le livre, car tout est si vif, si bien amené, si naturel que le récit avance et coule comme l’eau fraîche. Elle les prend toutes pour des rescapées et des miraculées ? Les pleurnicheurs, c’est comme le lierre: n’importe quelle façade, n’importe quelle épaule est bonne pour s’épancher. Rebecca en prend et en laisse mais, pour le lecteur, c’est parfois pittoresque. Donc les personnages de