Découvrez la critique du film Vesper Chronicles de Kristina Buozyte - Il paraît que quand on n'a pas d'argent, mieux vaut avoir des idées.
[Eddie Marsan](https://www.ecranlarge.com/personnalite/652254-eddie-marsan) campe ici un oncle esclavagiste, abusif, qui a industrialisé la maltraitance à l’encontre de sa glauquissime descendance. Mais la réussite de Vesper n’est pas limitée à la splendeur de l’univers dépeint. Mais revenir aux fondamentaux de la quête initiatique, traverser auprès d’un personnage une première aventure, aux airs d’épopée introductive, n’est jamais problématique, tant l’écriture parvient à donner corps aux conflits qui animent les personnages. On ne saura pas grand-chose de la catastrophe qui a provoqué la quasi-disparition de l’espèce humaine, dont les derniers représentants se divisent entre survivants condamnés à récolter les maigres baies d’une nature mutante et quelques privilégiés reclus dans une cité à la technologie protectrice. D’où la nécessité pour la caméra du long-métrage de nous donner à voir ses vastes concepts ou ses décors délirants, via les pupilles d’une toute jeune femme et de son père, devenu un précepteur biomécanique. Mais force est de constater que Vesper propose un enchantement d’orfèvrerie, de créativité et de cinéma tels que Marvel, Universal ou Warner se sont révélés bien incapables de les proposer ces dernières années. On est donc d’autant plus impressionnés par la réussite plastique de Vesper, que ce long-métrage franco-belgo-lituanien s’avère être une des propositions les plus spectaculaires vues sur grand écran ces dernières années, qui accomplit le tour de force de proposer une totale réinvention de notre monde. Celle de renouer avec un imaginaire sans limites, conjugué à des protagonistes forts, et des inquiétudes viscérales quant à notre devenir commun. Et c’est cette ambition qui semble nourrir le film de Les récits de science-fiction, sous l’impulsion d'exécutifs gourmands en franchises ambitieuses et au potentiel spectaculaire, auront rarement engendré autant d’attention de la part des studios américains. À même un sol boueux, les mains d’une silhouette frêle s’agitent et pressent de curieux tubercules. Alors que la caméra s’éloigne de cette action qu’on devine fastidieuse, la silhouette se fait celle d’une enfant, le sol détrempé devient une rizière de fortune, tandis que se dessine derrière elle une vaste superstructure à l’abandon.
1/3. Avant « Everything Everywhere All at Once » et « Le Visiteur du futur », ce conte dystopique écolo propose, lui aussi, une science-fiction à petits ...
Nous voulons répondre aux questions que le public se pose sur cet univers, nous voulons en montrer plus et faire une seconde partie à plus grande échelle, sans avoir à couper dans les scènes d'action pour raisons budgétaires. Une atmosphère de récit ancien connecté à un futur lointain, via notre présent déliquescent : « Kristina et moi étant passionnés par les biotechnologies, qui floutent de plus en plus la frontière entre le mécanique et l'organique, nous voulions aussi que l'histoire nous projette dans un futur biopunk à la Giger, mais aussi empruntant aux mangas apocalyptiques », détaille Bruno Samper. Production la plus onéreuse jamais tournée en Lituanie, Vesper Chronicles a commencé sa carrière internationale le 4 juillet dernier, lors de sa projection en avant-première mondiale (et en compétition) au 55e Festival international du film de Karlovy Vary ( [République tchèque](/tags/republique-tcheque)). Ils ne s'en cachent pas : Vesper Chronicles a été conçu comme une franchise potentielle et, en cas de succès, Kristina Buozyte et Bruno Semper sont prêts à rempiler : « On veut un Vesper 2 ! Pour Vesper Chronicles, le duo savait donc précisément ce qu'il voulait à chaque plan et comment gérer au plus près son enveloppe pour l'obtenir : « Nous avons tout de suite réfléchi à la manière d'intégrer les atouts liés à un tournage en Lituanie, un pays magnifique par sa nature, ses forêts, ses rivières, ses paysages. Trois compagnies françaises (Mac Guff, Mathematic et Light FX) et une belge (NPC) ont été mobilisées au total pour les plans en images de synthèse, et Samper salue leur dévotion dans ces conditions, même si « le film aurait vraiment eu besoin de deux ou trois jours de travail supplémentaires. » Cultivé par des apports à la fois français (via les sociétés Rumble Fish et EV.L Prod, ainsi que des préachats comme OCS), belges (10.80 Films, Be TV) et lituaniens, soutenu aussi par divers dispositifs d'aide en [Europe](/tags/europe), l'arbre Vesper Chronicles a bel et bien reçu sa première graine dans le pays natal de sa réalisatrice. Dans ce lugubre paysage, l'adolescente androgyne Vesper (Raffiella Chapman), « biohackeuse » adaptée à cette nouvelle flore agressive et vivant seule dans les bois avec son père paralysé, va bientôt faire une rencontre déterminante pour le futur de l'humanité. Fascinés par les biotechnologies, Buozyte et Samper ont patiemment peaufiné leur script pendant six ans et voulaient « créer un conte de fées moderne très sombre, à destination des adultes, où nous avons joué avec les archétypes et les références à Blanche-Neige, au Petit Chaperon rouge et au Petit Poucet ». Signé par la Lituanienne Kristina Buozyte et le Français Bruno Samper (également couple à la ville), ce premier long-métrage à deux fabriqué pour (presque) pas un sou repose sur un scénario 100 % original, coécrit par les réalisateurs avec Brian Clark. Sa frugalité financière ne l'empêche pas d'offrir quelques spectaculaires plans larges aux allures de toiles flamandes, judicieusement dispersés dans le récit et qui plongent le spectateur dans le monde de Vesper. L'homme est directement responsable de la catastrophe, puisqu'il a orchestré les manipulations génétiques qui ont libéré dans la nature champignons et virus destructeurs.
CRITIQUE - Ce film d'anticipation onirique tourné dans les forêts lituaniennes délivre un message écologique en prenant des voies nouvelles.
Ancien soldat ayant travaillé pour les Citadelles, l’homme, désormais grabataire, ne communique avec sa fille qu’à travers une sorte de drone volant en forme de tête de robot. La planète est désormais dominée par une caste de privilégiés qui vit réfugiée dans des citadelles, sorte d’immenses champignons métalliques aux racines tubulaires qui s’enfoncent dans un sol nimbé de brume. Sur une Terre où plus rien ne pousse, l’humanité est revenue à l’état de civilisation moyenâgeuse.
Cette coproduction franco-lituanienne, qui sort ce mercredi 17 août, se déroule au sein d'une Terre du futur où s'est produite une apocalypse écologique.
Le film de science-fiction, nouveau film de Kristina Buozyte et Bruno Samper après “Vanishing Waves”, sort en salle ce mercredi 17 août.
Dix ans après Vanishing Waves, le couple franco-lituanien Bruno Samper et Kristina Buozyte revient avec un nouveau film de science-fiction. Anecdotiques, elles participent pourtant à la façon dont Vesper Chronicles peut être parfois d’une limpidité éclatante dans son riche univers, et comment il se reconnecte au réel par flash. Malgré l’univers visuel fort (et entièrement original) qui se peint très vite, l’action se déroule essentiellement en intérieur ou est limitée à des champ-contrechamps.
Au premier coup d'œil, l'univers de Vesper Chronicles semble s'inscrire dans la lignée d'une certaine science-fiction ...
Vesper Chronicles se déroule exclusivement entre quatre lieux : la maison de l’héroïne, la grotte qui lui sert de laboratoire, le village de son oncle et la forêt. Pendant la visite de sa serre, des gros plans permettant d’observer de plus près ses créations, et sa table d’expérience rapproche le microscope futuriste d’une toile où les cellules apparaissent comme autant de tâches colorées. Ici pourtant, le dérèglement des écosystèmes n’est pas qu’une simple toile de fond, mais le cœur de la démarche de Kristina Buozyte et Bruno Samper.
Loin des blockbusters calibrés pour plaire au grand public - nous pensons à Star Trek ou encore Star Wars - la science-fiction s'aventure parfois sur des ...
Les performances des acteurs participent grandement à la réussite du long-métrage et à cette atmosphère de fin du monde qui étouffe tout du long les personnages et par extension les spectateurs. Prévu pour une sortie dans les salles de cinéma françaises le 17 août 2022, ce long-métrage post-apocalyptique est sélectionné au Festival international du film de Karlovy Vary (République tchèque) qui se déroule du 1er au 9 juillet, et présenté en compétition officielle à cette occasion. C’est le cas de Vesper Chronicles, un O.V.N.I européen qui nous a fait forte impression.
Une adolescente confrontée à la fin du monde, une jeune femme, ayant grandi loin de la civilisation, accusée de meurtre… Que faut-il voir cette semaine?
Entre réalisme magique, idylle naïve à la Paul et Virginie et un plus complaisant film de procès, où Kya est défendue par un avocat humaniste, Là où chantent les écrevisses empile genres et archétypes parfois jusqu'à l'indigestion. Elle paye les fantasmes que suscite dans une communauté bigote son existence de sauvageonne vivant à la marge de la société. Bio-hackeuse de génie, elle poursuit un objectif en forme de quête initiatique: parvenir à refertiliser les rares semences qui demeurent sur Terre et qui sont distribuées avec parcimonie par les scientifiques appartenant aux Citadelles. Une adolescente confrontée à la fin du monde, une jeune femme, ayant grandi loin de la civilisation, accusée de meurtre… Dans une cabane de conte de fées, une jeune fille prénommée Vesper survit avec son père. Cet univers de fin du monde est dû à la folie de certains chercheurs agronomes qui ont joué les apprentis-sorciers en opérant des mutations génétiques sur des plantes, de la faune et de la flore, rendant la planète stérile.
Vesper Chronicles, Esther 2, Là où chantent les écrevisses, Les Derniers jours dans le désert, America Latina : voici la sélection ciné hebdo.
Dans le futur, les écosystèmes se sont effondrés. Lorsque Jésus quitte le désert, il lutte avec le diable sur le sort d’une famille en crise, se mettant à l’épreuve de manière dramatique. Comment est-elle arrivée là ?
Une jeune fille tente de survivre à des conditions extrêmes dans « Vesper Chronicles », fable futuriste et écologique en salle ce mercredi.
» Le chef-opérateur Feliksas Abrukauskas s’est inspiré de l’école flamande, et plus particulièrement de Rembrandt, pour plonger le spectateur dans des tableaux vivants dont la beauté surprend constamment. Le duo de [Vanishing Waves ](https://www.20minutes.fr/cinema/1163513-20130528-20130528-the-call-vanishing-waves-duo-films-genre)poursuit son exploration esthétique et philosophique : Krystina Buozyte et Bruno Samper contraignent cette fois une jeune fille débrouillarde à survivre dans un monde dont les ressources naturelles sont monopolisées par des individus mystérieux. Nous avons essayé de tirer le meilleur parti d’un budget minuscule pour offrir un film spectaculaire.
Ce roman d'apprentissage se distingue par sa manière de s'écarter des conventions imposées par les blockbusters hollywoodiens destinés aux adolescents.
Car Vesper doit se libérer tout à la fois d’un environnement social brutal et de l’esprit d’un père, objet volant certes bienveillant, mais aussi omniprésent. A son bord, une adolescente en fuite avec son père, que Vesper va tenter de secourir puis de cacher, en tentant d’échapper tout à la fois aux sbires surarmés des citadelles et aux violences que lui fait subir le clan de son oncle. Mais cette curieuse production européenne choisit, bien loin du tintamarre spectaculaire des blockbusters hollywoodiens, la voie du parcours initiatique, du roman d’apprentissage, d’un passage à l’âge adulte éprouvé dans la perte et la violence.
"Vesper Chronicles", le monde d'après le monde, un film coup de cœur cosignée par le Montpelliérain Bruno Samper. Vous trouvez que cet été multicaniculaire ...
Ne trahissant jamais la modestie de son budget, le conte écolo de Buozyte et Samper impressionne par la crédibilité, la profondeur et la vastitude de son univers. La tension pesante vire angoisse douloureuse, l’issue est incertaine et le futur n’est pas écrit. Le voyage de notre jeune et forte héroïne est perpétuellement retardé.
Ce 17 août en salles, le film de science-fiction Vesper Chronicles tente de semer les graines de l'espoir dans un monde déprimant.
On s’ennuie poliment, malgré une sincère envie d’apprécier la proposition, qui ne manque pas d’arguments visuels et de potentiel pour développer son univers à l’idée centrale qui se tient. Si le casting (notamment Eddie Marsan de Ray Donovan), les décors et les effets spéciaux et visuels sont solides – surtout pour un film à budget raisonnable -, l’ensemble ne prend malheureusement jamais vraiment. À l’intérieur, une mystérieuse femme (Rosy McEwen) risque de changer la donne.
À l'occasion de la sortie de Vesper Chronicles, on revient sur 5 films post-apocalyptiques qui soignent leur univers. Dans Vesper Chronicles, qui sort ce 17 ...
On n’a pas pu s'empêcher de sauter sur l'occasion pour évoquer les univers post-apocalyptiques qui nous stimulent le plus, de La jetée aux Fils de l'Homme. Des thématiques qui parcourent toutes les oeuvres répertoriées dans notre vidéo, mais aussi le long-métrage de Kristina Buozyte et Bruno Samper. Des années auparavant, les hommes ont complètement saccagé la biodiversité terrienne, ne laissant derrière eux que des terres désolées et truffées de plantes organiques menaçantes.
Première fois que j'entends parler de "De l'autre coté du ciel". Et quand bien même je ne suis ni un puriste du genre, ni un bambin, ça m'a l'air tout ...
On a donc hâte de voir comment ce souci de véracité sera traité (s'il l'est) et surtout, de découvrir comment le cinéaste arrivera à nous surprendre et nous faire peur, maintenant que l'on connait le secret d'Esther. [au festival des Utopiales de Nantes](https://www.ecranlarge.com/films/news/1403485-belle-poupelle-mondo-cane-le-cinema-du-futur-des-utopiales-2021) sous le titre pas super sexy Poupelle, De l'autre côté du ciel avait su faire parler de lui, non pas grâce à son aspect graphique étrange, la faute à une animation 3D omniprésente, mais grâce à son univers très attachant. De quoi ça parle : Après avoir orchestré une brillante évasion d'un établissement psychiatrique, Esther se rend en Amérique en se faisant passer pour la fille disparue d'une famille aisée. Puisque l'issu du premier film ne laissait aucune possibilité de suite, ce nouveau film souhaite donc nous en dire plus sur les origines de cette gamine qui ne prend pas une ride. Le résultat est un des longs-métrages les plus créatifs et riches vus en la matière ces dernières années, proposant une direction artistique capable de piocher aussi bien du côté du travail de Jean Giraud que des visions ravagées d'un Druillet. Avec de la SF ambitieuse, du steampunk animé japonais et le premier meurtre d'une tueuse en série un peu oubliée.
Film de science-fiction ambitieux mais à déconseiller aux âmes sensibles, Vesper Chronicles dépeint notre proche avenir d'une manière effrayante, ...
Si l’on ajoute de longues scènes, sinon réellement gore, mais tout au moins extrêmement malaisantes, dénotant peut-être de l’influence d’un Cronenberg sur nos deux auteurs, la première partie du film, à la fois très lente et terriblement douloureuse, se révèle une réelle épreuve pour le spectateur habitué à des spectacles plus chatoyants ! Les échos de notre situation actuelle sont évidemment nombreux, et l’ultra-réalisme de la description qu’offre Vesper d’un univers post-apocalyptique à la fois misérable et dangereux (avec le développement d’une végétation littéralement mortelle) se révèle vite particulièrement accablant. Vesper est une adolescente géniale qui se livre à des expériences visant à redonner une fécondité aux graines que les oligarches, suivant la recette Bayer-Monsanto, abandonnent aux serfs en échange de leur sang.
Cette semaine, un nouveau conte post-apocalyptique sort sur nos écrans, et devrait savoir se démarquer des autres grandes productions du genre.
Vesper Chronicles est réalisé par Kristina Buozyte et Bruno Samper, un duo ayant déjà collaboré en 2012 sur Vanishing Waves. Le film de science-fiction Vesper Chronicles est le fruit d’une collaboration belgo-franco-lituanienne. La rédaction vous dit tout ce qu’il faut savoir sur le film Vesper Chronicles.
Le film de science-fiction "Vesper Chronicles" est à découvrir au cinéma depuis le 17 août. Un long-métrage ambitieux qui a cependant nécessité de longs ...
Mais c'est un mal pour un bien : en pleine nature, les comédiens sont plus réactifs à ce qui les entoure. Tout le reste a été tourné en pleine nature, en Lituanie, en hiver. Ainsi, seuls les intérieurs de la maison de Vesper ont été tournés en studio. Le reste de la population mène une existence dans un environnement hostile. Un long-métrage ambitieux qui a cependant nécessité de longs mois de repérages pour son tournage en décors naturels. Deux semaines avant de tourner, il neigeait encore énormément et nous n'avions pu valider aucun lieu de tournage.