Le film de monstres, parodie plutôt réussie, fait des clins d'œil un peu trop appuyés à la pandémie de Covid-19 et au réchauffement climatique.
Doit-on arrêter de vivre pour un requin ?, interroge le film dans ce qu’il tient de plus réussi. Autrement dit, doit-on cesser de nager, de plonger et de faire du paddle pour laisser la vie à un animal qui peut nous manger ? Du film de monstre qui nous prend à la gorge et ne nous laisse pas desserrer les doigts de notre accoudoir, on se retrouve vite dans une parodie avec clins d’œil appuyés à la pandémie de Covid-19 et au réchauffement climatique. Après s’être attaqués, dans leur premier long-métrage, Teddy, (2020) à la figure du loup-garou, les deux frères, formés il y a une dizaine d’années à l’Ecole de la Cité, fondée par Luc Besson, poursuivent leur objectif de faire peur et de faire rire.
Aujourd'hui sortait en salle «L'année du requin». Un «Dents de la mer» version locale par Zoran et Ludovic Boukherba.
Hasard de l’actualité, plusieurs espèces de requins ont été repérées sur les bords de la Méditérannée. Alors pourquoi pas un squale près de nos plages ? Plusieurs fois d’ailleurs, l’intrigue rend hommage au film de Spielberg dont il s’est inspiré. Une vue du requin dans des jumelles, une plage évacuée avec des cris, une fusée de détresse et on n’en dira pas plus pour laisser le plaisir de les retrouver. Sur la plage de la Pointe, dans les Landes, rien ne perturbe la vie des vacanciers, des locaux et des gendarmes. On en vient à partager leur fébrilité dès que le terrible aileron se fait voir à la surface. Pas d’omniscience, on devine à peine le terrifiant poisson au même titre que les personnages. Il en vient à faire partie des conversations.Voire, parfois, être dans l’esprit de Maja, impuissant devant sa dangereuse quête du squale.
Découvrez la critique du film L'année du requin de Ludovic Boukherma - Des quelques grosses productions hollywoodiennes aux multiples séries B, ...
Et rien que pour ça, on souhaite le meilleur à cet improbable film de requin estival, ainsi qu'à ses réalisateurs. Vivement qu'ils s'attaquent au Kaiju Eiga. Marina Foïs, Jean-Pascal Zadi et Christine Gauthier (découverte dans Teddy, justement) jouent donc les gendarmes côtiers chargés de s'occuper du gros poisson, sous la pression des saisonniers et des vacanciers. D'autres beaucoup moins, comme cette parodie de l'heure des pros (ou de toute autre émission tenue par des pseudo-éditorialistes), qui s'invite de manière impromptue dès que les protagonistes font un tour en voiture. Sauf que dans Teddy, l'inéluctabilité de la métamorphose et l'humilité des moyens de production suffisaient à resserrer les enjeux. Le carcan emprunté à Jaws, au contraire, éparpille les ruptures de ton façon puzzle, enchainant à un rythme effréné des saynètes qu'on croirait échappées d'un bon épisode de Camping paradis (si tant soit peu que ça existe) et d'authentiques séquences typiques du genre, dont un climax étonnamment solide sur le plan technique, sans vraiment les relier entre elles. L'intérêt résidant moins dans le grand spectacle et les transformations canines (suggérées, en raison d'évidentes limites budgétaires) que dans la fusion entre la trajectoire semée d'embuches du jeune paria joué par Anthony Bajon, l'ambiance très particulière du cadre pyrénéen et les codes du film de genre américain.
A lire sur AlloCiné : Un an après la sortie de "Teddy" et son loup garou, Ludovic et Zoran Boukherman changent de créature avec "L'Année du requin".
"C'est une des premières questions qu'on a posées à Pascal Molina : 'Qu'est-ce qu'on en fait après ?'", répond Ludovic. "Officiellement, je crois qu'il appartient à la production. "Ce qui était marrant, c'est que [Pascal Molina] nous avait imprimé sur des feuilles A4 et collées les unes aux autres pour montrer le requin taille nature", reprend Ludovic. "Ça paraissait immense dans les bureaux de prépa, mais une fois dans l'eau, sans référence à côté, on ne se rend pas compte que c'est gros. Et quelle est la taille de la créature ? "4 mètres 50. Et le premier jour de tournage, il fallait qu'il surgisse de l'eau en ouvrant la gueule. "Ne serait-ce que parce qu'il y a Les Dents de la mer qui existe. Notre envie première (...) c'était de s'amuser avec une animatronique parce que c'est très drôle."
Après Teddy, Zoran et Ludovic Boukherma signe un hommage gonflé et enthousiasmant au film de Spielberg. Marina Foïs y incarne une gendarme zélée voulant se ...
Un requin sème la panique sur une plage du Sud-Ouest, mais les gendarmes veillent. Cette réalisation des frères Boukherma oscille entre comédie et série Z.
Il n’y a pas de requins dans la région. Jusqu’à la découverte des restes d’un paddliste (il l’a bien mérité !). C’est du moins ce que nous apprend le narrateur (Ludovic Torrent, déjà vu dans Teddy) de L’année du requin, film des frères Boukherma. Ces derniers n’ont pas posé leur cul sur le sable mais entre deux chaises. Maja Bordenave (Marina Foïs), gendarme à 4 jours de la retraite, s’ennuie ferme.
Rencontre avec les réalisateurs du film "L'Année du Requin" pour évoquer quelques secrets de tournage, dont la fin alternative envisagée.
Il piquait du nez, sa queue sortait derrière, il fallait rééquilibrer les poids à l’intérieur. Mais l’avoir sur le plateau était vraiment chouette pour les comédiens, plutôt que d’avoir une balle de tennis à regarder devant un fond vert. Pendant les 4 premières semaines, il n’y avait pas de requin sur le plateau. Quand on s'attaque à la figure du requin au cinéma, l'ombre de Steven Spielberg n'est jamais très loin. Il y avait un parallèle à faire avec un requin qui arrive et qui trouble une saison touristique, qui engendre la fermeture. On a repris le scénario du film pendant le confinement. Maja, gendarme maritime dans les landes, voit se réaliser son pire cauchemar : prendre sa retraite anticipée ! Thierry, son mari, a déjà prévu la place de camping et le mobil home.
Aujourd'hui sortait en salle «L'année du requin». Un «Dents de la mer» version locale par Zoran et Ludovic Boukherma.
Hasard de l’actualité, plusieurs espèces de requins ont été repérées sur les bords de la Méditérannée. Alors pourquoi pas un squale près de nos plages ? Sur la plage de la Pointe, dans les Landes, rien ne perturbe la vie des vacanciers, des locaux et des gendarmes. Plusieurs fois d’ailleurs, l’intrigue rend hommage au film de Spielberg dont il s’est inspiré. Une vue du requin dans des jumelles, une plage évacuée avec des cris, une fusée de détresse et on n’en dira pas plus pour laisser le plaisir de les retrouver. On en vient à partager leur fébrilité dès que le terrible aileron se fait voir à la surface. Pas d’omniscience, on devine à peine le terrifiant poisson au même titre que les personnages. Il en vient à faire partie des conversations.Voire, parfois, être dans l’esprit de Maja, impuissant devant sa dangereuse quête du squale.